Une nouvelle saisie de drogue vient renforcer la série de coups de filet lancés ces dernières semaines contre les trafiquants opérant à travers le pays. Cette fois, c’est la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack qui a réussi un gros coup, en interceptant 58 kilogrammes de chanvre indien transportés depuis la Casamance vers la ville sainte de Touba.
Selon le communiqué publié ce mercredi par la Police nationale, l’opération a été menée par les éléments de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS). Agissant sur la base de renseignements précis, les agents ont mis la main sur la cargaison au terme d’une filature méthodique entre plusieurs localités du centre-sud du pays.
Les 58 kg de chanvre étaient soigneusement dissimulés à bord d’un véhicule de transport banalisé. L’intervention a permis également l’interpellation de quatre individus, qui se trouvent actuellement en garde à vue. D’après les premiers éléments de l’enquête, ces derniers seraient des courriers agissant pour le compte d’un réseau plus large, encore en activité.
Les autorités ont ouvert une enquête visant à identifier l’ensemble des ramifications de ce réseau, notamment les commanditaires présumés et les destinataires finaux de la marchandise à Touba. L’objectif est de démanteler la chaîne complète, de la zone de production ou de stockage jusqu’aux points de distribution.
Cette opération intervient dans un contexte où les autorités sénégalaises – Police comme Gendarmerie – renforcent la lutte contre les narcotrafiquants, à travers une série d’actions coordonnées sur le territoire national. Rien qu’en l’espace de quelques jours, plus de 390 kg de drogues ont déjà été saisis dans plusieurs régions du pays, dont 80 kg de cocaïne à Dakar, 300 kg de chanvre à Fimela et 11 kg à Sokone, comme l’a récemment rappelé la Gendarmerie.
La saisie de Kaolack met à nouveau en lumière l’axe Casamance-centre comme l’un des corridors sensibles du trafic de drogue. La zone, souvent utilisée pour son maillage routier peu contrôlé, est aujourd’hui dans le viseur des services de sécurité. La destination finale de la marchandise – Touba – interpelle aussi, dans un contexte où la ville attire un flux constant de personnes, facilitant parfois la dissimulation de certaines activités illégales.