Le Parlement de la CEDEAO animé par les interventions de Guy Marius Sagna

Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a jamais connu une telle effervescence lors de ses sessions. Cette nouvelle dynamique médiatique est attribuée à l’activiste et député sénégalais Guy Marius Sagna, connu pour son franc-parler. Ses interventions au sein de l’hémicycle régional à Abuja ont non seulement capté l’attention des médias, mais ont également suscité des tensions parmi ses collègues parlementaires, provoquant de vives réactions sur les réseaux sociaux.

Le 29 juillet, Guy Marius Sagna a reçu un soutien massif de la part de plusieurs acteurs sociaux, culturels et politiques du Sénégal. Dans une déclaration signée par plus de 80 personnes, les députés indignés par les propos de Sagna à l’encontre des chefs d’État de la sous-région ont été qualifiés de « laudateurs de leurs présidents ».

La déclaration de soutien accuse certains députés de vouloir transformer le Parlement en une simple chambre d’enregistrement, allant jusqu’à devenir un instrument de soutien aux chefs d’État de la CEDEAO. Un passage de la déclaration du bureau du Parlement, cité dans le communiqué, souligne cette position : « Notre statut de Parlement communautaire ne nous dispense pas de l’obligation de respect et de courtoisie envers nos chefs d’État et de gouvernement ».

La note souligne que les membres du bureau semblent désireux de « étouffer tout débat sur la responsabilité des dirigeants de la CEDEAO » concernant la situation économique et sociale de leurs pays, préférant un Parlement « de laudateurs des dirigeants » plutôt qu’une institution véritablement au service des peuples.

En réponse aux attaques contre Guy Marius Sagna, les signataires du communiqué ont exprimé leur soutien sans équivoque. Ils « condamnent fermement les tentatives d’agression contre sa personne », « rejettent les critiques infondées des membres du bureau du Parlement », et « applaudissent et soutiennent sa posture de député du peuple ». Ils encouragent Sagna à « continuer à défendre les intérêts des populations de la Communauté ».

Ainsi, Guy Marius Sagna continue de polariser l’opinion au sein du Parlement de la CEDEAO, son franc-parler et ses prises de position mettant en lumière des tensions sous-jacentes et suscitant un débat essentiel sur le rôle et les responsabilités des députés au service des populations de la région.

Guy Marius Sagna critique violemment la CEDEAO: Une institution assimilée à l’AOF

Le député sénégalais Guy Marius Sagna a récemment intensifié ses critiques à l’encontre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans ses discours, Sagna compare fréquemment l’institution régionale à l’Afrique occidentale française (AOF), une ancienne entité coloniale.

Cette escalade verbale a conduit le Bureau du Parlement de la CEDEAO à réagir par le biais d’un communiqué, exprimant sa “profonde préoccupation et désapprobation face aux excès verbaux observés au cours de nos sessions à l’égard des Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de la CEDEAO par l’un de nous”. Bien que le communiqué ne mentionne pas nommément Sagna, il est clair que ses interventions ont déclenché cette réponse.

Le Bureau a rappelé que les membres du Parlement de la CEDEAO sont libres d’exprimer leurs opinions, y compris des points de vue dissidents, à condition que ceux-ci soient guidés par les valeurs de respect, de solidarité et de coopération. Toute remarque jugée non parlementaire ne sera ni admise ni tolérée, car elle va à l’encontre de l’esprit de fraternité et de collaboration qui doit prévaloir au sein de l’organisation régionale.

Le communiqué souligne que le Bureau condamne fermement toute déclaration ou action qui contredit les principes et les valeurs de la CEDEAO, et qui tend à discréditer l’institution. Il exhorte tous les parlementaires à œuvrer dans l’intérêt de l’intégration régionale et du bien-être des populations. Les défis actuels nécessitent une coopération renforcée et un dialogue constructif, plutôt que des attaques verbales et des divisions.

Le Parlement de la CEDEAO a également réaffirmé son engagement en faveur de la promotion des principes de démocratie, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme. Les membres sont rappelés à leur obligation de respect et de courtoisie envers les chefs d’État et de gouvernement, malgré leur statut de parlementaires communautaires.

Le Bureau a exhorté tous les membres du Parlement à agir conformément à l’Acte additionnel et au Règlement intérieur du Parlement de la CEDEAO. Le communiqué conclut en réaffirmant le soutien et la coopération du Parlement avec l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour réaliser les aspirations des peuples de la Communauté.

La première session ordinaire de la 6ème législature du Parlement de la CEDEAO, qui s’étend du 1er au 24 juillet 2024, a été marquée par ces tensions, mettant en lumière les défis de gouvernance et de coopération au sein de l’organisation régionale.

Sénégal : Une médiation cruciale pour l’avenir économique et géopolitique

La situation géopolitique en Afrique de l’Ouest connaît un nouveau tournant décisif. Le professeur Abdoulaye Bathily, déjà connu pour ses interventions en Libye, est de nouveau sollicité pour une mission de médiation délicate entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette initiative est portée par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a déclaré : « J’ai pu convaincre le professeur Abdoulaye Bathily d’être mon Envoyé spécial, pas seulement sur cette mission de médiation dans laquelle la CEDEAO m’a impliqué, mais aussi sur d’autres pour lesquelles j’aurai besoin de son expérience, de sa respectabilité et de sa stature. »

Les enjeux pour le Sénégal sont colossaux. Le dernier rapport de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, intitulé « Perspectives de développement en Afrique de l’Ouest : Renforcer la résilience face aux chocs récurrents », met en lumière les risques économiques pour le pays en cas d’échec de cette médiation. En effet, les exportations sénégalaises vers la région sahélienne pourraient être gravement affectées si le Burkina Faso, le Mali et le Niger mettent en œuvre leur décision de quitter la CEDEAO.

L’impact potentiel de ces ruptures économiques est alarmant. Le rapport souligne également un autre risque majeur : le retard dans la production de pétrole à partir des nouveaux champs, ce qui pourrait considérablement diminuer les perspectives de croissance économique du Sénégal. À cela s’ajoute la hausse persistante des prix du pétrole brut, qui bien que bénéfique en termes de recettes, menace sérieusement le secteur en raison de l’augmentation des coûts de production.

Les tensions au Moyen-Orient et les perturbations des raffineries russes suite aux attaques ukrainiennes exacerbent cette situation déjà fragile. Ces événements mondiaux ont un impact direct et négatif sur les économies d’Afrique de l’Ouest, aggravant les incertitudes économiques auxquelles le Sénégal doit faire face.

Face à ces défis, la mission de médiation du professeur Abdoulaye Bathily revêt une importance capitale. Sa capacité à naviguer dans ce contexte complexe et à trouver des solutions diplomatiques pourrait être déterminante pour l’avenir économique et politique du Sénégal et de la région. Le succès de cette mission pourrait non seulement stabiliser les relations entre la CEDEAO et l’AES, mais aussi renforcer la résilience économique du Sénégal face aux chocs externes récurrents.

La communauté internationale et les observateurs régionaux suivront de près cette médiation, dont les résultats auront des répercussions profondes sur la stabilité et la prospérité de l’Afrique de l’Ouest.

Guy Marius Sagna dénonce la CEDEAO : « Un demi-siècle de déceptions »

Dans une intervention vidéo publiée sur la plateforme X par le média AJ+ français, le député sénégalais Guy Marius Sagna a vivement critiqué la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Lors d’une session parlementaire, il a dressé un bilan sévère de l’organisation, à la veille de son cinquantième anniversaire.

Sagna a commencé par rappeler les récents départs de trois États membres de la CEDEAO, qu’il voit comme un échec significatif de l’organisation. Il accuse la CEDEAO de pousser ses membres à signer des accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne, facilitant l’entrée de 85% des marchandises européennes en Afrique de l’Ouest sans droits de douane. Selon lui, ces accords désavantagent les économies locales.

Le député a également pointé du doigt la CEDEAO pour son soutien tacite au maintien des bases militaires françaises et à l’accueil de soldats américains et d’autres forces étrangères sur le sol ouest-africain. Paradoxalement, il estime que l’organisation n’apporte pas une aide suffisante aux pays en proie à des problèmes de sécurité, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Guy Marius Sagna conclut en s’interrogeant sur la pertinence de l’appartenance à une telle organisation, laissant entendre que la CEDEAO, dans son état actuel, ne donne pas envie à ses membres de rester. Ses critiques soulignent un besoin urgent de réforme et de réévaluation des priorités de la CEDEAO pour répondre efficacement aux défis économiques et sécuritaires de la région.

Mission impossible pour Bassirou Diomaye Faye : Les défis du rapprochement entre la CEDEAO et l’AES

Les dirigeants de la CEDEAO ont récemment nommé le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme “facilitateur” dans les efforts visant à réconcilier l’Alliance des États du Sahel (AES) avec la communauté ouest-africaine. Cependant, cette nomination intervient dans un contexte où les espoirs de réconciliation semblent minces et où les tensions persistent.

La décision de l’AES de se retirer de la CEDEAO a été catégoriquement affirmée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une récente interview à l’ORTM, télévision nationale du Mali. Selon lui, ce choix est irréversible et marque un point de non-retour pour ces pays. Malgré cela, il reste ouvert au dialogue avec les autres nations de la région pour trouver des moyens bénéfiques de coopération tout en maintenant leurs objectifs distincts.

Le président Faye, dans son rôle de facilitateur, a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions par le dialogue et la compréhension mutuelle. Cependant, les réticences de l’AES à réintégrer la CEDEAO semblent fermes et cohérentes avec leur vision stratégique différente pour la région.

La nomination de Faye intervient dans un contexte où les tentatives antérieures de rapprochement ont échoué, mettant en lumière la difficulté de surmonter les divergences profondes entre ces organisations régionales. Malgré les défis apparents, la CEDEAO maintient une ouverture au dialogue, reconnaissant l’importance de la coopération régionale pour le développement et la stabilité.

En conclusion, bien que la nomination de Bassirou Diomaye Faye soit un signe d’engagement envers la paix et la coopération, les obstacles à surmonter sont nombreux et la perspective de réconciliation entre la CEDEAO et l’AES reste incertaine. La diplomatie et la persévérance seront essentielles pour avancer dans ce dossier complexe et crucial pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Le Président Bassirou Diomaye Faye participe au 65ème Sommet de la CEDEAO à Abuja

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce samedi pour se rendre à Abuja, capitale du Nigeria, où il prendra part au 65ème sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette réunion, prévue pour le dimanche 7 juillet 2024, sera présidée par le Président nigérian Bola Ahmed Tinubu et rassemblera les dirigeants de la région ouest-africaine.

L’objectif principal de cette session est de discuter des défis socio-économiques et politiques actuels qui touchent la région, ainsi que de renforcer la coopération régionale pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. Des questions cruciales telles que la sécurité régionale, l’intégration économique et la gouvernance seront au cœur des discussions.

Le Président Faye, représentant le Sénégal, contribuera aux délibérations visant à trouver des solutions concertées aux défis communs auxquels sont confrontés les États membres de la CEDEAO. Parmi les points à l’ordre du jour figurent également les initiatives visant à promouvoir l’intégration régionale à travers des projets d’infrastructures transfrontalières et des programmes de développement économique.

En tant que pilier de la stabilité et du progrès dans la sous-région ouest-africaine, la CEDEAO continue de jouer un rôle crucial dans la promotion de la coopération multilatérale et de la gouvernance démocratique. Le Sommet de cette année offre une occasion précieuse pour les dirigeants de renforcer les liens et de trouver des solutions innovantes aux défis émergents, dans un contexte mondial en constante évolution.

Le retour du Président Faye à Dakar est prévu peu après la conclusion du Sommet, où il rendra compte des résultats des discussions et des engagements pris par la délégation sénégalaise pour renforcer la coopération régionale et promouvoir le développement durable en Afrique de l’Ouest.

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