À l’instar des autres régions du Sénégal, la ville de Mbossé Coumba Djiguen, à Kaolack, abrite la 8e édition du Championnat National de Football Unifié, une initiative portée par Special Olympics Sénégal en faveur des enfants présentant une déficience intellectuelle.
Ces enfants, dont le développement cognitif est inférieur à la moyenne, rencontrent des difficultés dans l’apprentissage scolaire, le langage, la motricité ainsi que dans les interactions sociales et émotionnelles. Ils nécessitent donc un encadrement éducatif adapté. Conformément à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ils ont droit à une éducation, à des soins, à la protection contre la discrimination et à une vie digne.
C’est cette vision inclusive que partage Special Olympics Sénégal, une organisation à but non lucratif qui milite pour l’inclusion des personnes ayant une déficience intellectuelle à travers le sport. Elle est présente dans plusieurs villes du pays, dont Dakar, Mbour, Thiès, Kolda, Ziguinchor, Bignona, Kaolack, Saint-Louis, Richard-Toll et Foundiougne. La structure leur offre l’occasion de développer leur forme physique, de faire preuve de courage, de vivre des moments de joie et de participer à des échanges enrichissants.
Ce dimanche 20 avril, le stade Lamine Guèye de Kaolack a accueilli la première journée du Championnat National de Football Unifié, pôle centre. Selon Malang Badji, responsable de l’équipe de football du sous-programme de Kaolack et par ailleurs responsable adjoint national de la commission football :
« Nous en sommes à la 8e édition de ce championnat divisé en trois pôles : le pôle Sud (Ziguinchor, Kolda, Bignona), le pôle Centre (Kaolack, Mbour, Saint-Louis et le site Léopold Sédar Senghor de Dakar), et le pôle Ouest (Dakar avec les sites de Iba Mar Diop, Keur Massar, Yeumbeul et Pikine). »
La deuxième journée du pôle centre est prévue le 18 mai à Saint-Louis.
L’objectif de ce championnat est de valoriser les aptitudes physiques et sportives des personnes ayant une déficience intellectuelle, mais aussi de contribuer à l’émergence d’une société inclusive, respectueuse des différences.
M. Badji a également salué l’implication des autorités locales :
Le système de qualification prévoit que le premier de chaque pôle accède directement aux demi-finales. Une quatrième place est réservée au meilleur deuxième parmi les trois pôles, selon un ratio de matchs joués, car le nombre d’équipes varie : 3 à Ziguinchor, 4 à Kaolack et 4 à Dakar.
« La prise en charge des équipes est assurée par la direction nationale. À Kaolack, la mairie nous soutient chaque fois que nous la sollicitons, tout comme la ligue régionale de football. »
Toutefois, il a lancé un appel appuyé :
« Notre principal problème reste l’absence d’un siège dédié. Étant donné la spécificité de notre public cible, il est indispensable que nous disposions d’un espace stable et adapté, à l’image des autres structures. »
Special Olympics Sénégal continue ainsi de démontrer que le sport est un puissant vecteur d’inclusion, de dépassement de soi et de cohésion sociale.



