Cheikh Abdou Mbacké Dolly rompt avec Ousmane Sonko : les raisons d’une rupture politique retentissante

Cheikh Abdou Mbacké Dolly, figure influente de la confrérie mouride, a provoqué un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais en annonçant publiquement sa rupture avec Ousmane Sonko et le parti Pastef, après avoir longtemps soutenu le régime de Diomaye. Ses déclarations, fermes et détaillées, révèlent une fracture profonde avec les leaders de l’opposition, accusés d’incompétence et de manquement aux valeurs fondamentales du pays.

La première source de discorde, selon Cheikh Abdou Mbacké Dolly, est liée à une déclaration de Cheikh Omar Diagne, ministre conseiller à la présidence, qui a suggéré que les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride, devaient être « révisés et réécrits ». Cette prise de position a heurté de plein fouet les sensibilités religieuses de Cheikh Abdou Mbacké Dolly, qui a jugé ces propos « blasphématoires » et inacceptables. « Remettre en question l’héritage spirituel de Cheikh Ahmadou Bamba est inenvisageable », a-t-il martelé, exigeant la révocation immédiate de Cheikh Omar Diagne pour cette offense.

Mais cette rupture ne se limite pas à une question de religion. Les récentes inondations ayant causé la mort de plusieurs Sénégalais ont également cristallisé les critiques de Cheikh Abdou Mbacké Dolly. Il s’en est pris au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, pour sa gestion de la crise. Selon Dolly, le ministre a minimisé l’ampleur des dégâts en accusant les régimes précédents, une attitude qu’il dénonce comme étant une fuite de responsabilités. « Trois morts, et il ose encore rejeter la faute sur Macky Sall ? C’est indigne d’un leader », a-t-il dénoncé, ajoutant que cette incapacité à assumer la gestion de crises révèle une faiblesse générale au sein de l’appareil d’État.

Touba, ville sainte et centre spirituel du Sénégal, figure également au cœur des préoccupations de Cheikh Abdou Mbacké Dolly. Selon lui, la ville souffre d’un manque de soutien pour la jeunesse, d’une détérioration des services publics et de la qualité des infrastructures, notamment en ce qui concerne l’eau potable. Il a exprimé son indignation en comparant la situation de Touba à celle de Ziguinchor, où l’État a injecté 54 milliards de francs CFA pour résoudre une crise locale. « Pourquoi ne pas consacrer de tels moyens pour la ville sainte, qui joue un rôle si crucial dans l’équilibre spirituel et social du pays ? », s’est-il interrogé.

Malgré ses critiques acerbes, Cheikh Abdou Mbacké Dolly n’a pas totalement fermé la porte à un éventuel rapprochement avec Ousmane Sonko. Toutefois, il a énoncé des conditions strictes. Pour qu’un soutien soit envisageable, Ousmane Sonko devra destituer Cheikh Omar Diagne, et si le Pastef accède à la majorité à l’Assemblée nationale, il devra prendre des mesures législatives en faveur de la criminalisation de l’homosexualité, l’abrogation de la loi d’amnistie, et la réintroduction d’une loi sanctionnant l’offense aux chefs religieux.

Ce discours montre une prise de position claire : Cheikh Abdou Mbacké Dolly ne soutiendra plus aveuglément un camp politique, mais exigera des réformes profondes en phase avec les attentes des citoyens, tant sur le plan religieux que social. En somme, les législatives de 2024 s’annoncent comme un moment décisif pour le Sénégal, où les questions de gouvernance, de respect des traditions et de modernisation de l’État seront au cœur du débat. La fracture entre Cheikh Abdou Mbacké Dolly et Ousmane Sonko, symbolique des tensions plus larges entre modernité et tradition au Sénégal, pourrait bien redéfinir l’avenir politique du pays.

Présidentielle au Sénégal : Cheikh Abdou Bara Dolly annoncera son choix de candidat le 19 mars


Après avoir été recalé par le processus de parrainage pour la Présidentielle du 24 mars prochain au Sénégal, le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly s’apprête à révéler le nom du candidat qu’il soutiendra. Cette décision, qui suscite l’attention dans les cercles politiques, sera annoncée lors d’une assemblée générale prévue le mardi 19 mars à Mbacké, où le président du mouvement Nekal fi Askan dévoilera l’identité de son choix.

Le processus de parrainage, utilisé pour filtrer les candidatures à l’élection présidentielle au Sénégal, a été un obstacle pour Cheikh Abdou Bara Dolly, le laissant hors de la course présidentielle. Malgré cela, Dolly reste un acteur politique influent, et son soutien peut avoir un impact significatif sur le paysage électoral.

L’assemblée générale prévue le 19 mars à Mbacké revêt une importance particulière, car c’est là que Dolly et ses partisans annonceront publiquement le nom du candidat qu’ils soutiendront pour la Présidentielle. Parmi les 19 candidats retenus pour la course, le choix de Dolly pourrait changer la dynamique de la campagne électorale.

Cette annonce est attendue avec anticipation, car elle pourrait influencer les stratégies politiques et les alliances dans les semaines précédant le scrutin présidentiel. Les spéculations vont bon train quant à l’identité du candidat choisi par Dolly, et cette révélation pourrait éclairer les électeurs sur les tendances émergentes dans la compétition électorale.

Alors que la date de l’élection présidentielle se rapproche, l’annonce de Cheikh Abdou Bara Dolly concernant son choix de candidat est un événement clé dans le paysage politique sénégalais. L’assemblée générale du 19 mars à Mbacké sera le théâtre de cette révélation attendue avec impatience, et elle pourrait avoir un impact significatif sur le résultat final du scrutin.

Cheikh Abdou Bara Dolly : Appel à la négociation pour la libération de Sonko et Diomaye

Lors d’une conférence de presse à Dakar, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, député et leader de la coalition « Nékal fi Askan Wi », a annoncé que la libération d’Ousmane Sonko était imminente et prévue dans les jours à venir. Il a souligné que cette décision de libération était le fruit de négociations en cours.

« Si Macky Sall a accepté de libérer les détenus après des accusations très graves, cela signifie que Macky Sall a également accepté la proposition des hommes de volonté qui ont commencé à faire la médiation. Il y aura d’autres libérations ce vendredi et demain (samedi) », a déclaré Cheikh Abdou Bara Doly.

Le député s’est montré confiant quant à la libération prochaine du leader du Parti ex-Pastef, ainsi que de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, Ousmane Sonko avait demandé la libération de tous les détenus politiques, avec sa libération en dernier. Il a souligné que la confrontation ne mènerait pas à la libération de Sonko ou Diomaye, mais que seule la négociation pouvait le faire.

Cette déclaration de Cheikh Abdou Bara Dolly met en lumière l’importance du dialogue et de la diplomatie pour résoudre les conflits politiques et garantir la libération des détenus politiques.

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