La Diplomatie Religieuse : Une alternative pour stopper la saignée dans la CEDEAO, selon Cheikh Ibrahima Diallo

Créée en 1975, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a récemment traversé des crises sans précédent, avec la sortie de trois pays membres, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Pour le guide religieux Cheikh Ibrahima Diallo, l’échec de l’intégration dans la région est dû en grande partie à la non-implication de la diplomatie religieuse et à l’absence de foi, un ciment crucial pour les peuples subsahariens.

“Les pays membres de l’organisation ont des problèmes de santé. Les états n’arrivent pas à nourrir leurs populations, tous les pays membres de l’organisation ont des problèmes d’éducation de leurs enfants, le taux de chômage des jeunes a augmenté dans tous les pays, les jeunes et les diplômés de tous les pays s’expatrient,” a déclaré M. Diallo.

En plus de ces défis, la signature des accords de partenariat avec l’Union Européenne prive les États africains membres de la CEDEAO des droits de douane que doivent verser les sociétés et entreprises européennes. De plus, la présence de bases militaires françaises dans certains pays aggrave l’insécurité au lieu de la résoudre, selon le guide religieux.

“Pour conjurer ce sort, la CEDEAO des chefs d’État doit faire place à la CEDEAO des peuples à travers une refondation et une transformation profonde avec de véritables changements. Sinon, nous assisterons à sa mort si ce n’est déjà fait. Le levier de la diplomatie religieuse doit être utilisé, sinon l’organisation continuera à échouer,” avertit le natif de Médina Baye.

Le secrétaire général du parti Justice et Développement cite les avancées des pays arabes en matière de diplomatie religieuse, tout en soulignant leur incapacité à surmonter les influences du sionisme et du capitalisme, qui ont des bases solides dans les enseignements judéo-chrétiens.

“Comment comprendre que l’enseignement et les études scientifiques sur les prouesses d’un guide religieux comme Cheikh Ibrahima Niass, qui a réussi à fédérer des dizaines de millions de disciples à travers les peuples de la CEDEAO, ne soient pas vulgarisés? Tant que ces leviers qui transcendent les considérations d’appartenance étatique ne sont pas utilisés, le panafricanisme restera limité aux discours,” a-t-il prévenu.


Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°230 – du 23/07/2024

🔴 PROCÈS EN APPEL DE L’AFFAIRE BOFFA BAYOTTE, CE JEUDI : DES PROCHES EXIGENT L’ACQUITTEMENT DE RENÉ BASSÈNE ET D’OMAR AMPOUYE
🔴 CHEIKH IBRAHIMA DIALLO ET Dr SAMBA FAYE SUR LA SURVIE DE LA CEDEAO : “LA DIPLOMATIE RELIGIEUSE EST LA SEULE ALTERNATIVE” – “NE ZAPPEZ PAS MÉDINA BAYE”

🔴 RÉVÉLATION DE LA LIGUE 1 : MONACO, GALATASARAY, BARÇA ET SOUTHAMPTON S’ARRACHENT LAMINE CAMARA
🔴 BALLA GAYE 2 APRÈS SON SACRE CONTRE TAPHA TINE : “JE SUIS L’EMPEREUR DES ARÈNES. C’EST LA VOLONTÉ DIVINE”

Le littoral et M’bour 4 en toute transparence : aussi une demande sociale (Cheikh Ibrahima Diallo)

Après l’arrêt des travaux à Mbour 4 dans la région de Thiès, ce lundi 15 juillet 2024, le pré-rapport de la commission ad hoc, chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du domaine public maritime (DPM) dans la région de Dakar, est dans les mains du Premier ministre. En attendant le rapport final qui sera transmis au Président de la République, des leaders politiques prodiguent des conseils aux autorités de la République.

Nous avons été parmi les citoyens et leaders politiques sénégalais qui ont appuyé les démarches du Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre Ousmane Sonko, visant à suspendre toutes les actions foncières sur les terrains de Mbour 4 et à arrêter toutes les constructions sur la Corniche de Dakar.

Ces décisions suspensives visaient à effectuer les investigations objectives nécessaires pour bien clarifier les dénonciations diffusées par les populations riveraines du littoral et celles de la ville de Thiès. Effectivement, il était difficile pour le Président de la République et le Premier ministre de demeurer sourds face aux nombreuses critiques formulées par la rumeur populaire, par la presse et par les réseaux sociaux.

J’avais aussi souligné ma satisfaction lorsqu’il avait été annoncé la mise en place de comités ad hoc de travail composés de personnes compétentes et diversifiées pour analyser objectivement les litiges, en dehors de toute partisanerie et de tout jeu politicien de représailles, afin d’établir un état des lieux clair et de distinguer les différents cas, en informant sur les attributions illégales, abusives, non justifiées de celles qui sont conformes au droit, à la loi et aux processus réglementaires normaux.

Des repères légaux, des règlements existent bel et bien pour classer les non ayants droits par rapport aux ayants droits légaux. S’agissant de Mbour 4, l’intelligence citoyenne ne peut tolérer certains abus, s’ils sont avérés. Mais aussi, la justice de notre pays ne peut autoriser le délestage, l’annulation de droits de citoyens dont les dossiers ont traversé toutes les exigences légales, administratives et financières de traitement.

Il faut aussi tenir compte du fait que le problème foncier avec ses abus n’est pas particulier à Dakar et à Mbour 4. On ne peut passer sous silence dans les analyses ce qui se passe ailleurs dans d’autres régions.

Je le redis encore : j’appuie toute démarche qui met de l’ordre dans la gestion du foncier. Mais les décisions qui seront prises doivent être justes, conformes au droit et non pas sombrer dans le populisme. Le “Jub, Jubal, Jubanti” ne doit pas laisser de place au flou et à la partisanerie.

Je termine en félicitant le Président de la République pour son face à face avec la presse sénégalaise après 100 jours à la tête du pays. L’exercice a été apprécié par la grande majorité des Sénégalais.

La paralysie du parlement sénégalais : “Le Benno Bokk Yakaar est victime de son passé”, selon Cheikh Ibrahima Diallo.

L’Assemblée nationale du Sénégal a annulé le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) du gouvernement, dirigée par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Le Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, et ses collègues ont justifié cet acte comme une réponse à la déclaration du Premier ministre. Pour un ancien membre du Benno Bokk Yaakar, Cheikh Ibrahima Diallo, les élus se sont eux-mêmes piégés.

“L’histoire retiendra que parmi les 12 présidents que l’Assemblée nationale du Sénégal a connus, c’est sous le magistère d’Amadou Mame Diop que la dignité de notre chambre législative a été la plus ébranlée. En deux ans de présidence, l’actuel président de l’Assemblée nationale a battu tous les records : falsification du règlement intérieur en 2022, complot contre des juges constitutionnels, tentative de report de l’élection présidentielle, et maquillage des crimes contre des citoyens sénégalais par l’adoption d’une loi d’amnistie concernant des faits non enquêtés”, a énuméré le secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD).

Selon le chef des “Justiciers”, sous la direction d’Amadou Mame Diop, le bureau de l’Assemblée nationale s’est illustré de la pire des manières en annulant le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) sur la base d’un prétexte fallacieux des menaces émanant du Premier ministre. “Les souverainistes de la classe politique sénégalaise, paralysée par leur passé, veulent dicter au Premier ministre Ousmane Sonko la marche à suivre. Leur méthode de fonctionnement du parlement et de ses lois est obsolète alors que le chef du gouvernement aspire à un parlement qui répond aux aspirations du peuple”, a conclu M. Diallo.

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