Cheikh Koureyssi Ba a vivement critiqué le non-respect délibéré, pour la deuxième fois en deux mois, d’une décision de justice sénégalaise rétablissant les droits civiques et politiques d’Ousmane Sonko. Cette décision, émanant du tribunal d’instance de Dakar, ordonnait la réinscription du leader politique sur le fichier électoral. Cependant, l’administration électorale refuse d’appliquer cette ordonnance sous prétexte d’un recours en cours, bien que ce recours ne suspende pas la décision.
Il a mis en lumière le droit à l’exécution des décisions judiciaires, soulignant que même si ce droit n’est pas explicitement stipulé dans les conventions internationales sur les droits de l’homme, il découle logiquement du droit d’accès à un juge et du droit au recours effectif.
Cheikh Koureyssi Ba a critiqué le silence de l’État sénégalais, en particulier celui du ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, qualifiant son inertie d’inadmissible. Il a insisté sur le fait que le respect des décisions de justice est crucial pour la crédibilité du processus électoral et a appelé le ministre à agir avec dignité et responsabilité, compte tenu de son parcours en tant qu’avocat et militant des droits de l’homme.
En référence aux instruments juridiques internationaux, notamment les directives de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que la jurisprudence internationale, Cheikh Koureyssi Ba a plaidé en faveur du respect du droit à l’exécution des décisions judiciaires par l’État sénégalais.
Il a conclu en soulignant qu’il est temps que l’État du Sénégal respecte ses obligations internationales et garantisse le droit à un procès équitable, mettant en garde contre le déni persistant des droits des citoyens et appelant à un rétablissement de la primauté du droit dans le pays.