Un Docteur controversé au cœur du pouvoir : la soutenance de thèse de Cheikh Oumar Diagne face aux règlements universitaires

Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et Directeur des moyens généraux à la présidence de la République du Sénégal, a soutenu sa thèse portant sur un sujet crucial et d’actualité : « Perspectives des monnaies souveraines face aux dynamiques géopolitiques d’intégration et aux systèmes monétaires privés : le cas de la zone franc d’Afrique de l’ouest ». Ce travail a été présenté sous la supervision d’un jury présidé par le Pr Babacar Guèye, agrégé en droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cependant, l’événement, organisé par le Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques (Ceds), suscite une vive polémique, non pas à cause du contenu académique, mais du cadre dans lequel il a été organisé.

En effet, depuis un rappel très explicite du ministère de l’Enseignement supérieur en septembre dernier, il est formellement interdit aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) d’organiser des soutenances doctorales. Un communiqué publié par l’ancien Directeur général de l’enseignement supérieur, Amadou Abdoul Sow, précisait que les études doctorales doivent se faire « exclusivement au sein des écoles doctorales agréées », ce que le Ceds, comme les autres EPES au Sénégal, n’est pas habilité à faire. Ainsi, en ignorant cette directive ministérielle, la soutenance de Cheikh Oumar Diagne pose un véritable problème de légalité académique.

Cette situation n’est pas nouvelle. Le cas d’Aïda Mbodji, députée et ancienne ministre d’État, qui avait soutenu sa thèse en août 2020 dans ce même établissement, avait déjà déclenché une mise au point similaire de la part des autorités. La récurrence de ces soutenances doctorales au Ceds, notamment pour des personnalités politiques ou diplomatiques, interroge sur l’utilisation des titres académiques et leur appropriation par des figures publiques, souvent pour des gains symboliques ou des avantages stratégiques.

Outre Aïda Mbodji, Haruna Musa, conseiller à l’ambassade du Nigéria à Dakar, avait également obtenu un doctorat au Ceds dans des conditions similaires. Le point commun de ces trois personnalités est non seulement leur statut public, mais aussi le fait que l’établissement semble valoriser leurs fonctions éphémères ou passées. Sur la couverture de la thèse de Cheikh Oumar Diagne, par exemple, au lieu du nom seul comme c’est l’usage, on peut lire : « Directeur des moyens généraux à la présidence de la République ». Un détail qui en dit long sur la stratégie de « marketing » académique que semble adopter le Ceds.

La présence de Mounirou Ndiaye, économiste et Chef du Bureau de Suivi et d’Évaluation des Politiques et Programmes à la présidence, dans le jury de cette thèse, a également été relevée comme un symbole de la proximité entre les sphères académiques et politiques. Ce dernier a salué l’accueil que lui a réservé Cheikh Oumar Diagne à son arrivée à la présidence, soulevant ainsi des interrogations sur l’objectivité de l’évaluation académique.

Cette controverse met en lumière un défi majeur pour l’enseignement supérieur au Sénégal : comment garantir l’intégrité des parcours académiques, notamment au sein des établissements privés, dans un contexte où l’acquisition des titres semble parfois motivée par des enjeux de prestige personnel ou de légitimité politique ? Le cas de Cheikh Oumar Diagne, au-delà du personnage, illustre bien la nécessité d’une régulation plus stricte et d’une transparence accrue dans l’octroi des titres universitaires.

Au final, si les thèses sont censées être le fruit d’années de recherche rigoureuse, elles ne doivent en aucun cas devenir des instruments de valorisation politique. C’est tout l’enjeu de cette affaire qui ne manquera pas de susciter des réactions, tant dans les milieux universitaires que dans l’opinion publique.

Affaire Cheikh Oumar Diagne : le préfet de Dakar interdit la manifestation prévue aujourd’hui

Le préfet de Dakar, via son adjoint, a pris la décision d’interdire la manifestation prévue par Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et ses camarades ce vendredi après la prière à la mosquée Massalikoul Jinane, située à Colobane. Cette interdiction a été motivée par des risques potentiels de troubles à l’ordre public, ainsi que des perturbations de la libre circulation des personnes et des biens, selon les informations relayées par ledakarois.sn.

La marche visait à dénoncer les propos polémiques tenus par le ministre conseiller Cheikh Oumar Diagne, qui auraient offensé plusieurs figures religieuses sénégalaises de renom, notamment Serigne Touba et Mame El Hadj Malick Sy. Ces déclarations ont provoqué une vive indignation parmi les adeptes des confréries religieuses au Sénégal, déclenchant une série de réactions, dont celle de Modou Mbacké Bara Dolly et de ses soutiens.
Les propos du ministre, jugés irrespectueux à l’encontre de ces figures spirituelles emblématiques du pays, ont suscité des appels à la mobilisation. Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, en particulier, s’est illustré comme l’un des principaux meneurs de cette contestation, dénonçant ce qu’il considère comme une atteinte à l’honneur des chefs religieux du Sénégal. Il avait dès lors annoncé une marche pour exprimer publiquement son désaccord.
Ce n’est pas la première fois que les autorités de Dakar décident d’interdire une manifestation en lien avec cette affaire. Déjà, le 6 septembre dernier, une tentative de mobilisation avait été bloquée par les forces de l’ordre. Face à ce nouvel obstacle, Modou Mbacké Bara Dolly avait déclaré être prêt à tout pour mener à bien la marche prévue, allant jusqu’à affirmer qu’il était disposé, avec ses partisans, à sacrifier leur vie pour défendre l’honneur de Serigne Touba et Mame El Hadj Malick Sy.
« Nous sommes prêts à y laisser nos vies s’il le faut, mais nous marcherons pour défendre nos guides spirituels », avait-il déclaré en réponse à la première interdiction. Cette posture, qui témoigne d’une détermination farouche, a contribué à alimenter les tensions autour de cette affaire.
L’interdiction de cette nouvelle manifestation repose sur des raisons sécuritaires. Le préfet de Dakar a évoqué la possibilité de troubles à l’ordre public, ainsi qu’un risque d’entrave à la circulation des personnes et des biens, dans un contexte déjà tendu. La mosquée Massalikoul Jinane, où devait débuter la marche, est un lieu hautement symbolique et très fréquenté, particulièrement lors des prières du vendredi. Les autorités redoutaient donc des débordements pouvant affecter la quiétude des fidèles et des habitants de la zone.
Cette décision a été accueillie avec scepticisme par les partisans de Modou Mbacké Bara Dolly, qui voient dans cette interdiction une forme de censure visant à étouffer la contestation populaire. Ils estiment que cette démarche légitime vise à défendre l’honneur des guides religieux, et que leur marche ne devait en aucun cas être perçue comme une menace à l’ordre public.
L’affaire Cheikh Oumar Diagne est rapidement devenue un sujet de discorde entre les autorités et une partie de la population, en particulier les disciples des principales confréries du pays. Dans un pays où la religion occupe une place prépondérante, les chefs religieux bénéficient d’une grande influence et d’un respect inébranlable. Toute parole ou acte jugé offensant à leur égard est généralement mal perçu, et peut provoquer des réactions vives.
Modou Mbacké Bara Dolly et ses alliés espèrent toujours que leurs revendications seront entendues et que justice sera faite. De leur côté, les autorités continuent de maintenir leur position, en mettant en avant la nécessité de préserver la paix sociale et d’éviter toute forme de violence.
L’interdiction de la manifestation prévue aujourd’hui ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu dans cette affaire sensible. Tandis que Modou Mbacké Bara Dolly et ses partisans promettent de continuer la lutte pour obtenir réparation, les autorités semblent vouloir privilégier la stabilité et l’ordre public face à une situation de plus en plus tendue.

KAOLACK / CRÉATION D’UNE AUTORITÉ CHARGÉE DU CULTE : Diomaye éteint le feu allumé par Cheikh Oumar Diagne

À quelques jours du Maouloud, célébration de la naissance du Prophète Mouhamad (Paix et Salut sur Lui), le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué son passage à Médina Baye par un discours fort en soutien à la liberté de culte. En présence du Khalif général de la Faytatidianiya, Cheikh Mahi Ibrahim Niass, il a affirmé sa détermination à maintenir un équilibre respectueux entre l’État et les foyers religieux. Un discours qui vient dissiper les tensions provoquées par les récentes déclarations de Cheikh Oumar Diagne envers les écrits de guides spirituels.

Le chef de l’Etat, père de la Nation, a précisé : « nous allons accomplir et assumer pleinement notre responsabilité envers les foyers religieux. La laïcité ne signifie pas que le gouvernement doit se détacher des institutions religieuses. La liberté de culte, garantie par la Constitution, doit être respectée et promue. » Il a, par ailleurs, réaffirmé son engagement à soutenir les guides religieux et a appelé à la prière pour la paix et la stabilité du pays, considérant les foyers religieux comme essentiels au vivre-ensemble.

Poursuivant son itinéraire, le président de la République s’est rendu à Léona Niassène, où il a été chaleureusement accueilli par le Khalife général, Cheikh Ahmad Tidiane Khalifa Niasse. Lors de cette visite, il a souligné l’importance des leaders religieux dans la préservation de la cohésion sociale et a annoncé la création d’un poste de Directeur des Affaires Religieuses. Cette nouvelle fonction vise à renforcer les relations entre l’État et les foyers religieux, facilitant ainsi une collaboration plus étroite et efficace.

Cette annonce marque un engagement clair du président Diomaye Faye à intégrer les perspectives religieuses dans la gouvernance et à favoriser un dialogue constructif avec les leaders spirituels, consolidant ainsi l’harmonie nationale et le respect mutuel.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°270 – du 12/09/2024

🔴 AVEC UN TRÉSOR ESTIMÉ À PLUS DE 50 TONNES DANS LE PROJET AURIFÈRE DE DOUTA : LE SÉNÉGAL SUR LA VOIE DES TITANS DE L’OR
🔴 KAOLACK / APRÈS L’OURAGAN CHEIKH OUMAR DIAGNE : DIOMAYE RAMÈNE LA SÉRÉNITÉ

🔴 LSFP / AFFLUENCE DE LA SAISON 2024 / 2025 : PRESQUE 200 000 SPECTATEURS EN L1

face à la tempête médiatique : Cheikh Oumar Diagne réagit à la polémique

Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et directeur des Moyens généraux à la présidence, est au centre d’une polémique après des propos jugés offensants envers les communautés religieuses. Suite à ces déclarations, une plainte a été déposée contre lui, accompagnée d’une pétition demandant sa démission.

Dans un communiqué publié ce vendredi 6 septembre 2024, Cheikh Oumar Diagne a défendu le slogan du régime « jub jubal jubaanti », le qualifiant de « recommandation divine ». Il a insisté sur l’importance du courage et de l’abnégation que ce slogan impose, tout en évitant de revenir sur les accusations directes portées contre lui.

Par ailleurs, Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et d’autres personnalités religieuses ont déposé une demande pour organiser une marche de protestation, prévue ce vendredi après la prière. Les tensions restent vives, et la situation continue d’évoluer.

La querelle entre Serigne Modou Bousso et Cheikh Omar Diagne : une affaire d’honneur et de religion

Un climat tendu règne actuellement au sein de la communauté religieuse de Touba, suite à une plainte déposée par Cheikh Omar Diagne, directeur des moyens généraux de la Présidence, contre Serigne Modou Bousso. La Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité (DSC) a convoqué le marabout pour s’expliquer sur des propos jugés calomnieux à l’encontre de Cheikh Omar Diagne. L’affaire a pris une nouvelle tournure après l’audition de Serigne Modou Bousso, qui a non seulement réitéré ses accusations, mais les a également justifiées.

Serigne Modou Bousso a répondu sans hésitation à la convocation de la police. Selon les informations rapportées par le journal Les Échos, le marabout a confirmé les accusations portées contre lui, tout en précisant que ses paroles étaient une réaction à une attaque initiale de Cheikh Omar Diagne contre Serigne Touba. « Cheikh Omar avait insinué qu’un supposé deal impliquant certains guides religieux de Touba, avec une commission de 10% sur certaines transactions, avait lieu. C’est une offense grave que je ne pouvais pas laisser passer », a-t-il déclaré fermement.

Le jeune marabout, se réclamant de son lignage spirituel, a tenu à marquer sa position : « Je suis Serigne et fils de Serigne. Je ne laisserai jamais passer une telle offense sans réponse. S’il [Cheikh Omar Diagne] répète ce qu’il a dit, je répliquerai avec les mêmes mots. »

L’affaire prend une dimension politique lorsque Serigne Modou Bousso interpelle le président Bassirou Diomaye Faye, qu’il considère comme un fils spirituel de Serigne Mountakha, l’actuel khalife général des Mourides. « Le Président vient à Touba comme un fils de Serigne Mountakha, et comme un talibé respecté parmi nous. Il ne doit pas laisser à ses côtés quelqu’un qui insulte Serigne Touba », a-t-il insisté.

La référence à Ahmed Suzanne Camara, emprisonné pour avoir insulté le président de la République, met en lumière ce que certains considèrent comme une inégalité de traitement. Serigne Modou Bousso conclut en lançant un ultimatum au président Bassirou Diomaye Faye : « J’assume, [Diomaye Faye] doit choisir entre Cheikh Omar Diagne et Touba. »

Cette affaire risque de raviver les tensions entre l’État et la communauté religieuse de Touba, un pilier de la société sénégalaise. L’évolution de cette querelle pourrait avoir des répercussions profondes sur les relations entre le pouvoir politique et les autorités religieuses du pays.

‘’Construction d’une mosquée au Palais’’ : Cheikh Oumar Diagne essuie de vives critiques

Cheikh Oumar Diagne, récemment nommé Directeur des moyens généraux de la Présidence de la République, fait l’objet de vives critiques suite à ses premières déclarations publiques. Diagne, connu pour ses théories du complot, a proposé la construction d’une mosquée au Palais présidentiel, affirmant que cet édifice servira à « sermonner le Président Bassirou Diomaye Faye tous les vendredis pour lui rappeler ses obligations ».

Cette annonce a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux, où de nombreux Sénégalais ont exprimé leur indignation. Les critiques fusent de toutes parts, dénonçant cette initiative comme une nouvelle dérive de Diagne, surnommé COD. Son projet est perçu comme une tentative d’islamiser un symbole de la République, une démarche jugée inappropriée et dangereuse.

Parmi les réactions les plus virulentes, le journaliste Mohamed Rassoul Guèye a ironisé sur sa page Facebook : « Je propose une mosquée pour les musulmans, une église pour les chrétiens, une synagogue pour les juifs, des xambë pour les lébous yiy danou rab, bois sacré pour les diolas… et un cimetière pour les enterrements. Ça paraît farfelu, mais c’est original. »

Ce commentaire souligne le caractère absurde de la proposition de Cheikh Oumar Diagne et appelle à une réflexion plus inclusive et respectueuse de la diversité religieuse du Sénégal. Les critiques mettent également en lumière les dangers d’un discours qui cherche à transformer des institutions républicaines en lieux de culte spécifique, ce qui pourrait menacer la laïcité de l’État sénégalais.

La nomination de Diagne, déjà controversée en raison de ses positions extrêmes et de ses accusations antérieures de franc-maçonnerie au Palais, semble de plus en plus contestée. Cette nouvelle sortie médiatique risque de fragiliser davantage sa crédibilité et d’alimenter le débat sur la séparation des pouvoirs religieux et étatiques.

En réponse à cette situation, il est crucial que les autorités sénégalaises réaffirment leur engagement en faveur de la laïcité et de la diversité religieuse, valeurs fondamentales pour la cohésion sociale et la stabilité du pays. Les réactions à cette proposition montrent clairement que les Sénégalais attendent de leurs dirigeants qu’ils respectent et protègent ces principes, évitant toute instrumentalisation religieuse des institutions publiques.

Cheikh Oumar Diagne nommé ministre conseiller par le Président Bassirou Diomaye Faye

Dans un récent remaniement au sein de la présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne a été élevé au rang de ministre conseiller et nommé directeur des moyens généraux. Cette nomination, orchestrée par le Président Bassirou Diomaye Faye, marque une nouvelle étape dans la carrière de Diagne, témoignant de sa compétence et de sa fidélité au service de l’État.

La cérémonie d’installation s’est déroulée avec sobriété au palais de la République, mettant en lumière l’importance de cette nomination pour l’administration présidentielle. Cette nouvelle responsabilité confiée à Cheikh Oumar Diagne souligne la confiance accordée par le chef de l’État envers ce dernier, ainsi que sa capacité à assumer des fonctions de haute importance au sein de l’appareil gouvernemental.

Cheikh Oumar Diagne apporte avec lui une expérience et un dévouement sans faille au service de l’État, des qualités essentielles pour relever les défis et contribuer à la réalisation des objectifs fixés par l’administration présidentielle. Sa nomination témoigne également de la volonté du président Bassirou Diomaye Faye de renforcer son équipe autour de personnalités compétentes et dévouées.

En assumant ses nouvelles fonctions de ministre conseiller et directeur des moyens généraux de la présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne s’engage à œuvrer avec rigueur et détermination pour servir au mieux les intérêts de la nation et soutenir la vision du président Bassirou Diomaye Faye pour un avenir prospère et harmonieux pour tous les citoyens.

Cheikh Oumar Diagne :  » Ce que le directeur de la prison du Cap manuel nous a fait vivre avec Bassirou Diomaye Faye « 

Leader du Rassemblement pour la vérité (RV-ACD), Cheikh Oumar Diagne a fait face à la presse pour revenir sur  le temps passé en prison et sur la situation du pays.  Incarcéré  à la prison du Cap manuel pour avoir appelé à une manifestation pacifique pour demander, entre autres, la libération des détenus, une enquête sur les morts connus pendant les manifestations et la démission du chef de l’État.

 Cheikh Oumar Diagne a été dans la même prison que Bassirou Diomaye Faye. Il est revenu sur les relations qu’il a entretenues avec le candidat à l’élection présidentielle. 

« Au Cap manuel, avec Bassirou Diomaye Faye, on discutait tout le temps du pays. Nos débats tournaient autour de la situation politique du pays, mais surtout de la justice de notre pays », dit-il.

Pour lui, « le candidat Bassirou Diomaye Faye  est une chance pour le Sénégal. Une personne consciente des enjeux du Sénégal, un grand intellectuel et surtout très pieux. En prison, il ne faisait que réfléchir sur le pays. Diomaye est l’opposé de Macky ». 

 Selon Cheikh Oumar Diagne, Bassirou Diomaye est incassable, à l’image de plusieurs  citoyens  arrêtés pour avoir fait valoir leur droit de manifester. « En prison, beaucoup ont intégré le Pastef. Ils n’étaient pas membres de cette formation politique, mais on a tout fait en prison pour acheter la carte et le bracelet. Bassirou Diomaye vit  dignement son incarcération. Il participe au récital de Coran que nous organisons chaque semaine dans la prison. On y a créé des liens forts », ajouté le leader de RV-ACD.

Le directeur interdit le téléphone  à Bassirou Diomaye

 « Le délit pour lequel Bassirou Diomaye Faye est en prison est injuste. Dans notre pays, on vous poursuit pour outrage à magistrat et on vous confie à un magistrat pour qu’il vous juge ».  Selon lui, ceci est une facette des injustices qu’ils ont vécues à la prison. 
« Le directeur de la prison a posé des actes que l’administration ne lui permet pas. Depuis la campagne, depuis la prison, parce que conscients que seules des élections vont nous libérer, nous avons commencé à appeler au téléphone et à recevoir de la visite. Mais le directeur nous a convoqués pour interdire le droit de téléphoner. On lui a rétorqué que nous avons juste perdu la liberté d’aller et venir » explique Cheikh Oumar Diagne. Poursuivant, il dira que le directeur leur a aussi interdit de discuter de politique au téléphone.
Le directeur régional à qui nous avons écrit, à travers notre avocat, dit ne pas être au courant, le patron de toutes les prisons aussi n’a pas donné l’ordre. « C’est un fonctionnaire qui s’est arrogé le droit de nous priver du droit de téléphoner.  C’est un politicien encagoulé  et  je le dénonce vigoureusement. Il a juste peur de perdre le siège ».

Libération d’Abdou Karim Gueye et Cheikh Oumar Diagne après des mois de détention

Une lueur d’espoir brille pour Abdou Karim Gueye, plus connu sous le nom de Xrum Xax, et Cheikh Oumar Diagne, qui ont enfin recouvré leur liberté après près de 11 mois de détention dans les prisons sénégalaises.

Cheikh Oumar Diagne avait été appréhendé par la Division des investigations criminelles (DIC) le 19 mars dernier à la suite d’une conférence de presse. Lors de cette conférence, il avait reconnu être l’auteur des propos controversés diffusés dans une vidéo d’une minute. Il avait cependant expliqué qu’il n’appelait pas à l’insurrection, mais qu’en tant que citoyen et acteur politique, il voulait simplement adresser un message fort au Chef de l’État pour prévenir tout abus de pouvoir de sa part.

Quant à Abdou Karim Gueye, également connu sous le nom de Xrum Xax, il avait été placé en détention provisoire depuis le 23 mars dernier pour des accusations liées à l’atteinte à la sûreté de l’État. Son arrestation avait été décidée après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il exhortait les jeunes à se mobiliser.

La libération de ces deux individus marque la fin d’une période éprouvante pour eux et leurs proches. Leur détention prolongée avait suscité des inquiétudes et des appels à la justice de la part de diverses organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile.

Maintenant libres, Abdou Karim Gueye et Cheikh Oumar Diagne sont susceptibles de reprendre leur vie quotidienne, tout en réfléchissant à leur engagement politique et à leur contribution à la société sénégalaise. Cette libération souligne également l’importance du respect des libertés individuelles et des droits fondamentaux dans toute société démocratique.

Violations du CPP : Pourquoi Abdou Karim Guèye et Cheikh Oumar Diagne sont en détention arbitraire

Malgré une libération provisoire en janvier 2023, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye se retrouvent à nouveau derrière les barreaux, faisant face à des accusations liées à la sécurité publique et aux troubles politiques graves. Cependant, leurs proches estiment que leur maintien en détention est « arbitraire », soulignant des violations flagrantes du Code de procédure pénale (CPP).

Après avoir déposé des requêtes pour une libération provisoire le 18 octobre 2023, les inculpés ont vu leur demande rejetée le 25 octobre de la même année. Déterminés, ils ont interjeté appel de cette décision le 26 octobre. Selon les dispositions de l’article 187 alinéa 2 du CPP, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel avait l’obligation de se prononcer au plus tard le 26 novembre 2023.

Le non-respect de ce délai aurait dû entraîner la libération automatique des inculpés. Cependant, jusqu’à la date actuelle, aucune décision n’a été rendue. Les proches des détenus soulignent que leur maintien en détention depuis le 27 novembre 2023 est une violation flagrante de la loi, et en conséquence, ils appellent à leur libération immédiate.

Cette affaire souligne les préoccupations croissantes concernant le respect des procédures légales et des droits individuels au Sénégal. Les violations alléguées du CPP renforcent les appels à une réforme et à une protection plus efficace des droits fondamentaux des citoyens.

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