Cheikhou Oumar Sy : “Amadou Ba doit quitter l’APR pour un avenir politique viable”

Lors de l’émission « EN VÉRITÉ » diffusée sur Radio Sénégal Internationale (RSI) et animée par Migui Maram Ndiaye, Cheikhou Oumar Sy, ancien député, a émis une proposition audacieuse à Amadou Ba, ex-Premier ministre et ancien candidat à la présidentielle de mars 2024. Selon Sy, pour espérer un avenir politique prospère, Amadou Ba doit impérativement quitter l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall.

Un Appel à l’Indépendance Politique

Cheikhou Oumar Sy a été clair dans son analyse : « Aujourd’hui, Amadou Ba doit quitter les rangs de l’APR de Macky Sall et créer son propre parti. C’est la meilleure démarche pour lui sinon il risque d’échouer lamentablement lors des prochaines élections. Il doit éviter de partir sous la bannière de l’Alliance pour la République », a-t-il déclaré avec conviction. Pour Sy, l’avenir politique d’Amadou Ba ne pourra se construire qu’en dehors de l’ombre de Macky Sall.

Nécessité de l’Autonomie Politique

L’ancien député a souligné l’importance pour Amadou Ba de se démarquer et de séduire l’électorat de manière autonome, loin de l’influence écrasante de Macky Sall. « Amadou Ba a besoin d’une autonomie politique pour se démarquer et séduire l’électorat », a insisté Cheikhou Oumar Sy. Cette indépendance serait essentielle pour bâtir une base solide et crédible auprès des électeurs.

Confiance en une Éventuelle Victoire

Cheikhou Oumar Sy ne cache pas sa confiance en une éventuelle victoire d’Amadou Ba, s’il se présentait avec une liste indépendante. « Je suis confiant que s’il y aura des élections et qu’Amadou Ba crée sa liste à côté de Macky Sall, Amadou Ba va triompher devant lui », a-t-il affirmé. Selon Sy, la création d’une liste indépendante permettrait à Ba de capitaliser sur son propre charisme et ses idées, sans être éclipsé par la figure de Macky Sall.

Critiques envers Macky Sall

Sy a également critiqué l’attitude de Macky Sall envers Amadou Ba, affirmant que ce dernier n’a pas reçu le soutien nécessaire de ses alliés, y compris de Macky Sall lui-même. Ce manque de soutien est, selon lui, un facteur déterminant de l’échec de Ba à la dernière présidentielle. « Amadou Bâ n’a pas reçu le soutien nécessaire de la part de ses alliés, Macky Sall en tête », a-t-il déploré.

Une Nouvelle Orientation pour Amadou Ba

Cheikhou Oumar Sy a rapporté les intentions d’Amadou Ba de s’affirmer comme leader de l’opposition. « Amadou Ba promet d’assumer pleinement son statut de chef de l’opposition », a-t-il précisé. Cette déclaration marque une nouvelle orientation dans la carrière politique d’Amadou Ba, qui semble prêt à prendre les rênes de l’opposition avec détermination.

L’appel de Cheikhou Oumar Sy à Amadou Ba de quitter l’APR pour créer son propre parti marque un tournant potentiellement significatif dans la politique sénégalaise. En s’affirmant indépendamment de Macky Sall, Amadou Ba pourrait non seulement redéfinir sa propre carrière politique, mais aussi apporter une nouvelle dynamique à l’opposition sénégalaise. Reste à voir si Amadou Ba suivra ce conseil et quelles en seront les conséquences pour le paysage politique du Sénégal.

Cheikhou Oumar Sy critique le traitement des demandes de Visa et propose des réformes

Dans une récente déclaration, Cheikhou Oumar Sy a exprimé son avis sur le traitement des demandes de Visa, notamment par les ambassades, et a appelé à des réformes importantes dans ce domaine.

Selon Sy, le journal « 2 Minutes » sous-estime largement les montants perçus par les ambassades dans le cadre du traitement des demandes de Visa. Il estime que l’ambassade de France à elle seule aurait empoché au minimum 2 milliards 500 millions de francs CFA. Cette affirmation souligne l’ampleur des sommes en jeu et met en lumière les questions de transparence et de gouvernance dans ce secteur.

L’un des aspects les plus critiqués par Sy est le recours à des services de livraison privés, tels que DHL, pour la remise des passeports une fois que le Visa est accordé. Il trouve cela aberrant, surtout lorsque La Poste est disponible comme service public au sein du pays. Selon lui, il est injuste que les demandeurs de Visa soient contraints de payer des frais supplémentaires à une entreprise étrangère pour recevoir leurs documents, alors qu’ils devraient pouvoir bénéficier des services de La Poste.

Pour remédier à cette situation, Sy propose une restructuration rapide de La Poste afin qu’elle puisse assumer toutes les fonctions liées au traitement des demandes de Visa. Il estime que les services actuellement assurés par des entités privées comme VFS Global devraient être transférés à La Poste, permettant ainsi un meilleur contrôle des coûts et une plus grande accessibilité pour les demandeurs de Visa.

Cette prise de position de Cheikhou Oumar Sy met en lumière les défis auxquels sont confrontés les demandeurs de Visa au Sénégal et souligne la nécessité d’une réforme significative dans ce domaine. En appelant à une implication plus forte de La Poste et à une meilleure gestion des coûts et des services, Sy espère contribuer à une amélioration de l’expérience des demandeurs de Visa et à une plus grande équité dans le processus.

Cheikhou Oumar Sy : Pour des Champions Nationaux – L’Appel à l’Excellence dans la Gestion des Entreprises Publiques

Dans un appel passionné, Cheikhou Oumar Sy souligne l’importance cruciale pour les nouveaux directeurs récemment nommés de faire de la Poste, la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC) ainsi que du Port Autonome de Dakar (PAD) des champions nationaux. À travers des exemples frappants, il met en lumière le potentiel inexploité de ces institutions à contribuer de manière significative au développement économique du Sénégal.

Le premier exemple évoqué est celui de la Poste France, dont le bénéfice net en 2023 s’élève à 514 millions d’euros, soit près de 334,1 milliards de FCFA. Cette somme remarquable représente presque le budget annuel entier du ministère de l’Éducation nationale au Sénégal. Une comparaison qui met en évidence le potentiel financier considérable de la Poste sénégalaise et l’opportunité qu’elle représente pour générer des revenus importants.

Ensuite, M. Sy évoque la Caisse de Dépôt et de Consignation du Maroc, dont le poids financier atteint 26 milliards de dirhams, soit environ 1,576 milliard de FCFA. Cette institution marocaine, par sa gestion efficace et ses investissements stratégiques, démontre le rôle essentiel que peut jouer une caisse de dépôt et de consignation dans le développement économique d’un pays.

Enfin, il cite l’exemple du Port Autonome d’Abidjan, dont le capital est passé de 16 à 100 milliards en 2020. Cette augmentation spectaculaire du capital reflète la croissance et le dynamisme que peut connaître un port bien géré, et souligne l’importance d’investir dans les infrastructures portuaires pour stimuler le commerce et la croissance économique.

À travers ces exemples, Cheikhou Oumar Sy appelle les nouveaux directeurs des institutions clés du Sénégal à adopter une approche visionnaire et axée sur la performance pour transformer ces entités en véritables moteurs de développement économique. Il met en avant l’importance de la gestion efficace, de la transparence et de la responsabilité dans la réalisation de cet objectif ambitieux.

Cet appel à l’excellence dans la gestion des entreprises publiques représente un engagement envers un avenir économique prospère et durable pour le Sénégal. Il incite à exploiter pleinement le potentiel des institutions nationales pour créer des champions économiques qui contribueront à l’épanouissement et à la prospérité de toute la nation sénégalaise.

Cheikhou Oumar Sy écrit au Président Bassirou Diomaye Faye : Une Lettre sur la Gestion du Temps et de l’Ambition

Dans une lettre ouverte adressée au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Cheikhou Oumar Sy souligne l’importance de ne pas se laisser emprisonner par la tyrannie du temps et de l’urgence. Référençant l’ouvrage de Jérôme Baschet, « Défaire la tyrannie du temps », Sy met en lumière les défis posés par la pression constante de l’efficacité et de la rapidité dans un monde moderne saturé d’écrans et d’exigences à court terme.

L’auteur met en garde contre la tentation de se laisser submerger par les urgences et les priorités immédiates, soulignant que chaque secteur semble revêtir une importance capitale nécessitant une action immédiate. Il encourage plutôt le Président à adopter une vision plus ambitieuse, axée sur des solutions durables et structurelles qui positionneront le Sénégal sur la voie du développement à long terme.

En faisant référence aux précédents présidents du Sénégal, Sy souligne que malgré leurs efforts, ils ont souvent laissé derrière eux une série d’urgences à résoudre. Il exhorte le Président Faye, qui a 44 ans au moment de sa prise de fonction, à adopter une perspective à plus long terme, en envisageant un quart de siècle de développement systémique.

Pour Sy, le mandat des urgences et des priorités est synonyme de tyrannie du temps, et le véritable ennemi des bonnes décisions politiques. Il encourage le Président Faye à éviter la tentation de la chirurgie esthétique des politiques publiques, privilégiant plutôt une approche méthodique et réfléchie qui permettra de dégager les voies du développement pour chaque secteur.

En conclusion, Sy encourage le Président Faye à envisager son mandat comme une opportunité de poser les fondations d’un développement durable qui portera ses fruits sur le long terme. Il l’invite à prendre son temps, à ne pas être obsédé par les échéances électorales à court terme, mais à se concentrer sur la réalisation d’une vision ambitieuse pour le Sénégal dans les décennies à venir.

Cheikhou Oumar Sy met en garde contre la stratégie gouvernementale de baisse des prix des denrées de première nécessité

Lors de la réception du secteur privé national par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, ce dernier a réaffirmé son intention de faire baisser les prix des denrées de première nécessité. Toutefois, cette approche suscite des critiques, notamment de la part de l’ancien député Cheikhou Oumar Sy, qui estime qu’il s’agit d’une fausse route.

Dans une tribune publiée sur Facebook, Cheikhou Oumar Sy argumente en faveur d’une autre stratégie. Selon lui, plutôt que de se concentrer sur la baisse des prix sur le marché international, il est crucial de travailler à augmenter le pouvoir d’achat des Sénégalais. Il souligne le besoin urgent d’investir dans des infrastructures de conservation pour limiter les pertes agricoles, qui atteignent actuellement 40% de la production.

Une autre préoccupation soulevée par Cheikhou Oumar Sy concerne la situation des Industries Chimiques du Sénégal (ICS), actuellement aux mains d’investisseurs étrangers. Il pointe du doigt l’importation coûteuse d’engrais, mettant en lumière la nécessité de développer une industrie nationale dans ce domaine pour réduire les coûts pour les agriculteurs locaux.

Pour résoudre ces défis, l’ancien député propose un programme décennal axé sur la formation professionnelle, la semi-industrialisation et l’industrialisation de l’agriculture, ainsi que l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises. Il insiste sur l’importance de structurer une vision à long terme, notamment en capitalisant sur les ressources nationales pour renforcer le secteur privé.

Enfin, Cheikhou Oumar Sy soulève la question cruciale de l’accès au foncier, mettant en garde contre la spéculation foncière qui influe sur le coût de la vie. Il souligne également l’indicateur de puissance économique que représente la possession d’un jet privé par certains capitaines d’industrie, soulignant ainsi l’importance de créer un environnement économique favorable à tous les acteurs, indépendamment de leur statut financier.

Dans l’ensemble, Cheikhou Oumar Sy appelle à une approche holistique et à long terme pour résoudre les défis économiques du Sénégal, mettant l’accent sur la nécessité d’investir dans l’industrie nationale et de garantir un accès équitable aux ressources pour tous les citoyens.

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