Menace d’expulsion à la cité Fayçal : Aliou Sall apporte des clarifications

Dans sa dernière parution, le quotidien L’As a rapporté une menace d’expulsion qui pèserait sur certains anciens hauts fonctionnaires logés à la cité Fayçal. L’article évoquait notamment des bénéficiaires de baux attribués dans cette cité, parmi lesquels figurait l’ancien maire de Guédiawaye, Aliou Sall.

Toutefois, ce dernier a tenu à apporter un démenti formel, clarifiant sa situation et prenant ses distances avec cette affaire. Selon ses explications, s’il a effectivement habité la cité Fayçal dans le passé, il n’en demeure pas moins qu’il a depuis longtemps restitué le bail qui lui avait été attribué.

Aliou Sall précise d’ailleurs que la villa qu’il occupait a été réattribuée à Maguette Sène, actuel député-maire de la commune de Malicounda. Ainsi, il n’est en aucune manière concerné par la menace d’expulsion ni impliqué dans le collectif mis en place pour défendre les droits des bénéficiaires actuels.

Suite à ces clarifications, le journal L’As a présenté ses excuses à Aliou Sall ainsi qu’à ses lecteurs, reconnaissant une erreur dans son traitement initial de l’information. Une correction a été publiée afin de rétablir la vérité sur l’implication de l’ancien maire de Guédiawaye dans cette affaire.

Expulsion de 52 familles à la Cité Fayçal : Alioune Tine dénonce une mesure illégale

La Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) a pris la décision d’expulser 52 familles de hauts fonctionnaires retraités résidant à la Cité Fayçal. Une situation qui suscite l’indignation, notamment chez Alioune Tine, défenseur des droits humains, qui dénonce une mesure « illégale ».

Dans un message publié sur X, Alioune Tine a exprimé son soutien aux familles concernées et a interpellé les autorités sur la nécessité de respecter les droits acquis. Il rappelle que cette situation n’est pas inédite et qu’au fil des décennies, des hauts fonctionnaires ont bénéficié de logements de fonction, notamment sous la présidence de Léopold Sédar Senghor.

D’après lui, la décision de la Sogepa ne repose pas sur une base légale solide. Il insiste sur le fait que l’État doit faire preuve de discernement dans sa politique de récupération des biens immobiliers publics, afin de ne pas précariser des citoyens ayant servi l’administration pendant des années.

Les familles concernées, qui ont reçu une injonction de quitter les lieux dès le mois d’août, dénoncent elles aussi une procédure arbitraire et une absence de concertation. Certaines envisagent de saisir la justice pour contester cette décision.

Cette affaire intervient dans un contexte où l’État sénégalais mène une politique de récupération de son patrimoine bâti, notamment face à l’occupation prolongée de logements administratifs par d’anciens fonctionnaires. Cependant, les expulsions sans cadre légal clair risquent de créer un climat social tendu et de raviver le débat sur la gestion du patrimoine immobilier public.

Cité Fayçal : la Sogepa somme 52 familles de quitter les lieux, Alioune Tine monte au créneau

La tension monte à la Cité Fayçal. La Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) a récemment adressé une sommation à 52 familles occupant des villas dans ce quartier résidentiel, leur intimant l’ordre de libérer les lieux d’ici août 2025. En cause : des baux emphytéotiques que la Sogepa juge « illégaux » car ne respectant pas la réglementation en vigueur.

Selon la société publique, ces occupants ne disposeraient pas de titres valides, malgré leur installation souvent ancienne et régulière. Une décision qui suscite une vive polémique et réveille les tensions autour de la gestion du patrimoine immobilier de l’État.

Contacté par plusieurs résidents inquiets, le défenseur des droits humains Alioune Tine a réagi avec fermeté. Il dénonce une injonction brutale et juridiquement contestable. « Il faut que la notion de continuité de l’État ait un sens. Ce n’est pas la première fois que des hauts fonctionnaires bénéficient de tels avantages. Cela existait déjà sous Senghor », a-t-il déclaré, soulignant le caractère historique de ces attributions.

Pour Alioune Tine, cette décision risque de créer un précédent dangereux en remettant en cause des droits acquis au fil du temps. « Dans la récupération des biens immobiliers de l’État, il est essentiel de faire preuve de discernement, surtout dans le cas de la Cité Fayçal », plaide-t-il.

Le défenseur des droits appelle les autorités à reconsidérer leur approche et à privilégier une solution concertée. « Il ne faut pas revenir sur des engagements de l’État. Une telle décision pourrait créer une rupture de confiance entre les citoyens et l’administration », alerte-t-il.

De leur côté, les familles concernées s’estiment lésées et se disent prêtes à engager un bras de fer juridique pour faire valoir leurs droits. L’affaire de la Cité Fayçal pourrait ainsi s’inviter sur le terrain judiciaire, voire politique, si aucune médiation n’est trouvée.

Le Film de la Chute de Boy Djinné : Série de Braquages et Gros Butin à la Cité Fayçal

L’enquête déclenchée suite à l’arrestation de Baye Modou Fall dans la nuit du 5 au 6 décembre sur l’autoroute « Ila Touba » a mis en lumière le rôle de ce dernier en tant que cerveau derrière plusieurs cambriolages perpétrés au cours des deux derniers mois à Dakar, selon les révélations de l’Observateur.

Le lundi 18 décembre, Boy Djinné et ses complices présumés ont été présentés devant le procureur après avoir bénéficié d’un retour de parquet, révèle l’article du mardi, revenant sur le déroulement de l’arrestation et des événements qui ont conduit à cette chute.

Le Braquage Avorté à Colobane

L’arrestation du gang a eu lieu sur l’autoroute Ila Touba vers 4 heures 30 du matin alors qu’ils étaient en route pour cambrioler une villa à Touba. L’enquête a ensuite révélé que Boy Djinné et ses acolytes étaient également impliqués dans le braquage d’un point de transfert de fonds à Colobane dans la nuit du 9 au 10 novembre.

Selon les informations recueillies, Boy Djinné, stratège du groupe, a émis des réserves quant à l’idée de commettre le braquage en plein jour dans le quartier populaire de Colobane. Finalement, l’attaque a eu lieu à 3 heures du matin, mais le groupe n’a pas réussi à ouvrir le coffre-fort, malgré avoir neutralisé le vigile à coups de machette.

Les tentatives de fuite ont été entravées par l’intervention de jeunes du quartier, entraînant l’échec du braquage. Les membres du gang ont été capturés par les caméras de surveillance, conduisant à l’ouverture d’une enquête par la Sûreté urbaine.

La Chute des Lieutenants

Le dossier a ensuite été transmis de Thiès à Diourbel, puis à la Sûreté urbaine, déjà sur la piste du braquage à Colobane. Les images des caméras de surveillance ont permis d’identifier les membres du gang rôdant autour du fourgon de transport de fonds avant l’attaque.

L’enquête a progressé avec l’arrestation du chauffeur du gang, Amadou Ndiaye, qui a rapidement fait des aveux, incriminant Boy Djinné. Les arrestations successives de Mamadou Lamine Diallo et de Mamadou Ndiaye ont mis au jour un pistolet, une cagoule et des gants.

Le Casse de la Cité Fayçal

Au cours des interrogatoires, Boy Djinné et ses complices ont révélé leur implication dans d’autres cambriolages, dont celui perpétré dans une villa de la Cité Fayçal la nuit du 26 au 27 novembre. Le butin de cette opération s’élevait à 2 millions de francs CFA en espèces et des bijoux en or d’une valeur de 15 millions.

L’article rapporte que Boy Djinné, récemment libéré de prison, a avoué être le cerveau de cette série de braquages, motivé par le désir de se « refaire une santé financière ». Les membres du gang, majoritairement des repris de justice, font actuellement face à des accusations de plusieurs délits, notamment association de malfaiteurs, vols multiples commis la nuit avec usage de véhicule, et port d’arme à feu sans autorisation.

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