Ousmane Sonko dénonce une collusion entre la classe politique, la presse et la société civile lors d’un meeting à Guédiawaye

Lors d’un meeting organisé par le parti Pastef à Guédiawaye, Ousmane Sonko a une nouvelle fois pris la parole pour critiquer vigoureusement ce qu’il appelle le « système » qu’il s’engage à combattre. Le leader des Patriotes n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à une classe politique qu’il qualifie de corrompue, mais également à une partie de la presse et de la société civile sénégalaise.

Face à une foule de partisans, Sonko a rappelé aux militants de son parti que le « système » qu’ils combattent n’est pas encore mort. « Ce que je veux rappeler aux Patriotes, c’est que nous faisons face à un système qui n’est pas encore mort », a-t-il déclaré, dénonçant ainsi l’élite politique qui, selon lui, continue de perpétuer des pratiques qu’il juge répréhensibles. Sonko estime que cette classe politique s’appuie sur une partie de la presse et de la société civile, qu’il accuse d’être corrompues et manipulatrices.

Le leader de Pastef n’a pas épargné une frange de la société civile, qu’il décrit comme étant active seulement pendant les périodes électorales. Il accuse ces acteurs de profiter de la situation pour obtenir des financements étrangers, tout en manipulant l’opinion publique. « Les partenaires de la société civile qui sont à l’étranger profitent de la période électorale pour se frotter les mains », a-t-il affirmé. Selon Sonko, certains membres de la société civile n’hésitent pas à se rendre au Palais de la République pour remplir leurs poches, une pratique qu’il promet de faire cesser.

Dans son discours, Ousmane Sonko a également dénoncé ce qu’il appelle la dilapidation des fonds publics par les élites politiques et leurs alliés dans la société civile. Il a averti que sous sa direction, de telles pratiques ne seraient plus tolérées. « Nous n’allons plus permettre que l’argent du contribuable soit gaspillé », a-t-il martelé devant ses partisans, appelant à une gestion plus transparente et responsable des ressources de l’État.

Le meeting de Guédiawaye a rassemblé une foule importante de militants de Pastef, venus écouter les déclarations du leader du parti. Ce rassemblement montre que malgré les difficultés rencontrées par Ousmane Sonko, notamment ses démêlés judiciaires et les interdictions de manifester, il conserve une base militante solide et mobilisée. Pour ses partisans, Sonko incarne l’espoir d’un changement profond dans le paysage politique sénégalais.

Ce discours s’inscrit dans une stratégie de campagne offensive, où Sonko tente de galvaniser ses militants en pointant du doigt des pratiques qu’il dénonce depuis longtemps. En s’attaquant à la classe politique traditionnelle, aux médias qu’il juge complaisants, et à une société civile qu’il accuse de connivence, Ousmane Sonko se positionne une fois de plus comme le principal opposant au pouvoir en place et au « système » qu’il promet de démanteler.

L’avenir dira si cette rhétorique suffira à maintenir l’engouement de ses partisans et à convaincre une frange plus large de l’électorat sénégalais. Pour l’heure, il semble résolu à continuer son combat contre ce qu’il considère être une oligarchie ancrée dans le paysage politique du Sénégal.

Projet Nouvelle Ville de Thiès : Accaparé par la classe politique, des religieux…

Le projet de la Nouvelle Ville de Thiès, initialement conçu pour répondre aux besoins de la population locale et favoriser le développement urbain, est aujourd’hui entaché par des pratiques d’accaparement foncier et de spoliation au profit de la classe politique et d’autres figures influentes de la société.

Situé au sud-ouest de la ville de Thiès, englobant les communes de Thiès Ouest, Fandene, Notto Diobass et Keur Moussa, ce projet avait pour objectif initial de créer un cadre de vie moderne et fonctionnel pour les habitants de la région. Cependant, il semble que certains acteurs politiques et sociaux aient bénéficié de manière disproportionnée de vastes étendues de terres, au détriment des populations locales et des principes initiaux du projet.

Des personnalités politiques telles qu’Idrissa Seck du parti Rewmi, Pape Diop, Youssou Ndour, Cheikh Oumar Anne, Arona et Daouda Dia, Kalidou Wagué, Ami Ndiaye Gniby, Antoine Diome, entre autres, sont citées comme ayant acquis des parcelles de manière controversée dans le cadre de ce projet.

À Mbour 4 Extension, des irrégularités ont également été signalées, touchant les parcelles attribuées aux délégués de quartier, aux communicateurs traditionnels, à la presse, à la société civile et même aux religieux.

Les allégations selon lesquelles le président sortant, Macky Sall, serait impliqué dans la distribution inéquitable de ces parcelles soulèvent des préoccupations majeures concernant la transparence et l’intégrité dans la gestion des ressources publiques. Ces allégations soulignent la nécessité d’une enquête approfondie et transparente pour faire toute la lumière sur ces pratiques et garantir que le projet de Nouvelle Ville serve véritablement l’intérêt public et réponde aux besoins réels de la population locale.

Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour remédier à cette situation et restaurer la confiance du public dans la gestion des ressources foncières et urbaines. L’équité, la justice et la transparence doivent être les principes directeurs de tout projet de développement urbain afin de garantir un avenir meilleur pour tous les citoyens.

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