Grève des médecins spécialistes : le collectif des DES suspend toutes les activités hospitalières

À partir du 11 novembre 2024, les Docteurs en Spécialisation (DES) du Sénégal suspendent toutes leurs activités hospitalières, entamant une grève illimitée. Ce mouvement survient après plusieurs mois de négociations infructueuses avec les autorités et de promesses non tenues concernant l’amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de leurs droits.

Dans un communiqué, les DES dénoncent une situation qu’ils qualifient de « devenue intenable ». « Nous refusons de continuer à travailler dans des conditions déplorables, sans reconnaissance de notre statut et de notre engagement », ont-ils déclaré. Le Comité des Médecins en Spécialisation (COMES) ajoute que cette grève est une réponse à l’indifférence prolongée des autorités et affirme qu’aucune intimidation ne fera fléchir leur détermination.

Le collectif appelle également à l’unité de tous les acteurs de la santé et de la société civile, insistant sur l’importance de ce combat pour l’avenir du système de santé au Sénégal. « Ce combat est celui de l’avenir de notre système de santé », soulignent-ils, réclamant un respect accru de leurs droits et des améliorations concrètes de leurs conditions de travail.

Cette mobilisation, si elle perdure, pourrait engendrer de lourdes conséquences pour le système de santé sénégalais. Les autorités sont vivement exhortées à répondre aux revendications des DES pour éviter une crise de santé publique aux répercussions potentiellement durables.

Retard dans leur intégration dans la Fonction Publique : Le Collectif des sortants de la FASTEF dénonce le mutisme des syndicats d’enseignants

Le collectif regroupant 315 sortants de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Éducation et de la Formation (FASTEF) a exprimé, à travers une lettre ouverte, son mécontentement face au silence des secrétaires généraux des syndicats d’enseignants (CUSEMS, CUSEMS/A, SAEMS) concernant le retard dans leur intégration dans la Fonction publique.

LETTRE OUVERTE Du : Collectif des sortants de la FASTEF, session 2022
Aux : Secrétaires généraux des syndicats d’enseignants (CUSEMS, CUSEMS/A, SAEMS)

Avant même d’entamer notre carrière en tant qu’enseignants, nous entendions fréquemment parler de l’existence de plusieurs syndicats légalement constitués. Ces syndicats ont mené de nombreuses batailles et, lorsque nécessaire, défendent les enseignants du moyen secondaire.

Ainsi, après notre sortie de la FASTEF, de nombreux professeurs contractuels ont adhéré à ces structures. Cependant, nous avons constaté que notre intégration dans la Fonction publique est grandement négligée, bien que, rappelons-le, l’année 2024 soit particulière pour diverses raisons d’ordre politique et administratif. Malgré les dossiers égarés entre le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) et celui de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, nous n’avons pas observé d’engagements de votre part, bien que vous meniez des luttes nobles.

Nous sommes attristés et déçus de constater que, jusqu’à présent, certains collègues sortants des sessions de 2020 et 2021 ne sont toujours pas intégrés dans la Fonction publique. En ce qui concerne les sortants de la FASTEF, ex-École Normale Supérieure de Dakar, et de l’UFR SEFS de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, session de 2022, il est regrettable de constater qu’il est très rare de voir des collègues en possession de leurs actes d’intégration.

Nous tenons également à souligner que nos collègues de l’ENSTP se trouvent dans une situation similaire, luttant pour la même cause.

C’est pourquoi, après mûre réflexion et face au manque d’engagement des syndicats qui nous représentent pour le traitement de nos dossiers avec rigueur et considération, nous avons décidé de rédiger une lettre ouverte au Premier Ministre de la République du Sénégal, Monsieur Ousmane Sonko. Après le dépôt de cette lettre à la Primature avec accusé de réception, nous vous adressons celle-ci afin de vous exprimer notre profonde déception face à votre silence absolu.

Jusqu’à présent, de nombreux collègues sont contraints de déposer à nouveau leurs dossiers alors qu’ils ont déjà effectué deux ans de service, voire plus. Concernant l’état d’avancement de nos dossiers, nous notons plusieurs contradictions chaque fois que nous nous renseignons auprès des autorités compétentes du Ministère de la Fonction publique.

Il est regrettable de constater que nous approchons de la rentrée sans que la lancinante question des professeurs contractuels ne soit prise en charge. Nous sommes à moins d’un mois de la reprise, et jusque-là, nos actes ne sont toujours pas publiés, sauf quelques exceptions.

Au regard de toutes les informations susmentionnées, nous nous sommes unis avec les autres collègues non intégrés des années 2020 et 2021 ainsi qu’avec les sortants de l’UFR SEFS de l’UGB pour vous informer de notre mécontentement total.

Contentieux foncier aux Almadies : Le collectif «Ngor Debout» s’oppose à l’appropriation d’un espace public

Un différend territorial menace de faire des vagues dans le quartier littoral des Almadies à Dakar. Au cœur de la controverse se trouve un parking, où deux Sénégalais se disputent le contrôle de l’espace. Cependant, la situation pourrait s’envenimer rapidement, comme l’ont laissé entendre les membres du collectif ‘Ngor Debout’ lors d’une conférence de presse tenue hier, selon le site d’information Walf-groupe.com.

Les membres du collectif, résidents de la zone, s’opposent fermement à ce que leur espace soit usurpé par des individus étrangers à la communauté. Ils contestent le tracé des limites entre un restaurant et le parking en question, et espèrent trouver une solution pour résoudre ce conflit. Ce n’est pas la première fois que la zone Ngor Almadies est le théâtre de contentieux fonciers.

En mai 2023, une querelle concernant la construction d’une brigade de gendarmerie sur le parking, alors que la commune plaidait pour l’érection d’une école, avait dégénéré en affrontements violents. Le bilan avait été lourd : nombreux blessés et une perte tragique, celle d’Adji Diallo, une jeune fille de 17 ans.

Sanslimites

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