Escroquerie foncière : Confrontation houleuse entre le Colonel Cheikh Sarr et Zakiroulahi Sow

La justice sénégalaise continue d’éplucher le dossier d’escroquerie foncière impliquant le Colonel Cheikh Sarr. Le juge du 3e cabinet a organisé une première confrontation entre le colonel, actuellement en détention, et l’homme d’affaires Zakiroulahi Sow, un entretien qui a duré plus de sept heures.

Zakiroulahi Sow, dans ses déclarations, a maintenu ses accusations contre le Colonel Sarr, l’accusant d’avoir perçu une somme de 400 millions de FCFA dans le cadre d’une transaction foncière d’un montant total de 1 milliard 200 millions de FCFA. Sow affirme que cette somme représente une commission que le colonel aurait encaissée pour son rôle d’intermédiaire.

Cependant, le Colonel Cheikh Sarr rejette fermement ces allégations. Devant le juge, il a nié avoir reçu une quelconque commission, expliquant qu’il s’était contenté de mettre en relation deux hommes d’affaires sénégalais, Zakiroulahi Sow et Doro Gaye. Selon lui, il n’a joué qu’un rôle de facilitateur, ajoutant que Sow aurait également sollicité son aide pour rencontrer le Président Macky Sall. Le colonel insiste sur le fait qu’il n’a tiré aucun bénéfice financier de cette opération.

Cette affaire, qui prend de plus en plus d’ampleur, mêle des intérêts financiers colossaux et des personnalités influentes du milieu des affaires sénégalais. Les transactions foncières, souvent opaques, font régulièrement l’objet de litiges dans le pays, et ce dossier ne fait pas exception. La somme en jeu, dépassant le milliard de FCFA, attise l’intérêt et soulève des interrogations sur les pratiques des protagonistes impliqués.

Au terme de cette confrontation intense, le juge du 3e cabinet a décidé de renvoyer les parties, laissant présager une nouvelle séance pour éclaircir les zones d’ombre de cette affaire. En attendant, le Colonel Cheikh Sarr reste en détention, et l’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités et élucider les allégations d’escroquerie foncière.

L’affaire suit son cours, et les prochains développements sont attendus avec impatience, tant par les observateurs que par les acteurs du secteur immobilier, qui suivent de près cette affaire emblématique des défis auxquels est confronté le Sénégal en matière de gestion foncière.

Rebondissement dans l’affaire d’escroquerie foncière sur l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor : Le colonel Cheikh Sarr placé sous mandat de dépôt

Un nouveau tournant vient d’être pris dans l’affaire d’escroquerie foncière présumée liée à la vente de baux sur le site de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor à Dakar, opposant l’homme d’affaires Doro Gaye et Zakiroulahi Sow, PDG de la société Cim-Translog Suarl. Le colonel Cheikh Sarr a en effet été placé sous mandat de dépôt ce jeudi 7 novembre par le juge du 3e cabinet, après avoir été entendu le 22 octobre dernier. Le militaire est poursuivi pour complicité dans cette affaire de fraude présumée, la justice ayant retenu la charge de complicité d’escroquerie contre lui.

L’affaire remonte à une transaction immobilière avortée entre Doro Gaye et Zakiroulahi Sow, concernant la vente de terrains situés sur l’ancien site de l’aéroport pour un montant de 1,2 milliard de FCFA. Zakiroulahi Sow accuse en effet Doro Gaye de lui avoir soutiré cette somme sans jamais lui transférer la propriété des terrains. C’est dans ce cadre que Doro Gaye a été inculpé et placé sous mandat de dépôt dès le 3 juin dernier, bien qu’il ait ensuite bénéficié d’un contrôle judiciaire le 28 juin.

Malgré sa demande de mise en liberté provisoire, Doro Gaye est toujours sous surveillance judiciaire en attendant l’avancée de l’instruction. L’inclusion du colonel Cheikh Sarr dans l’affaire comme complice présumé donne une nouvelle dimension à ce dossier qui, au-delà de l’aspect financier, pourrait impliquer des réseaux d’influence dans le secteur immobilier.

La décision du juge de placer le colonel sous mandat de dépôt montre la volonté des autorités judiciaires de faire la lumière sur toutes les ramifications de cette affaire. Ce rebondissement risque de mettre en lumière des pratiques potentiellement frauduleuses concernant les transactions foncières au Sénégal, en particulier sur des zones aussi sensibles que celle de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor, un site stratégique en pleine restructuration.

En attendant la suite de l’instruction, la justice sénégalaise semble bien décidée à approfondir ses enquêtes sur les protagonistes impliqués et les réseaux de complicité présumée. Ce dossier, suivi de près par l’opinion publique, pourrait établir des précédents en matière de régulation du secteur immobilier et de la vente de terrains dans des zones de haute valeur.

L’implication d’un militaire de haut rang comme le colonel Cheikh Sarr renforce l’intérêt public autour de cette affaire et met en lumière des problématiques profondes du secteur foncier. Le secteur immobilier sénégalais, particulièrement en milieu urbain, est souvent accusé de manquer de transparence, et ce cas pourrait accélérer les réformes et les contrôles concernant les transactions foncières. Les prochains jours pourraient voir émerger des réactions des autorités et du secteur privé, qui suivent de près les développements de cette affaire.

Ce dossier judiciaire complexe pourrait influencer les réglementations foncières au Sénégal, à travers une enquête rigoureuse sur l’attribution des terres et les pratiques d’achat-vente dans des zones en plein développement. Les Sénégalais attendent désormais de voir si d’autres arrestations ou inculpations auront lieu, et si la justice réussira à faire toute la lumière sur cette affaire qui pourrait devenir emblématique dans le domaine de la gestion des biens immobiliers au Sénégal.

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