Dans un article signé par Mame Mactar Gueye, le questionnement sur le complexe du dialogue national au Sénégal est soulevé avec une certaine vigueur et réflexion. Retraçant l’histoire de la participation de l’ONG Islamique JAMRA aux dialogues nationaux depuis 1988, l’auteur met en lumière l’importance de cet exercice dans la consolidation de la démocratie et de la paix sociale dans le pays.
L’article rappelle que le dialogue national n’est pas un concept nouveau pour le Sénégal, ayant déjà été mis en œuvre à différentes époques pour résoudre des crises politiques et sociales. Par exemple, lors des tensions entre le président Abdou Diouf et l’opposant Abdoulaye Wade dans les années 1980, le dialogue national a été utilisé comme un outil pour apaiser les tensions et restaurer la stabilité politique.
De même, dans les années 1990, le dialogue national a été instrumental dans la mise en place de réformes démocratiques importantes, telles que des changements dans le code électoral visant à assurer la transparence et l’intégrité des élections.
Cependant, malgré cette histoire riche et positive, l’article soulève une question importante : pourquoi le dialogue national suscite-t-il encore autant de méfiance et de résistance chez certains acteurs politiques au Sénégal ?
L’auteur suggère que cette réticence pourrait être attribuée à un complexe de parlarisme politique, où certains acteurs politiques sont plus préoccupés par la victoire de leur propre camp que par le bien-être de la nation dans son ensemble. Cette attitude partisane extrême peut conduire à une polarisation de la société et à une dégradation de la qualité du dialogue démocratique.
L’article met en garde contre les dangers de cette mentalité parparlo, soulignant qu’elle peut éroder les fondements de la démocratie en favorisant la pensée unique et en limitant la liberté d’expression.
En conclusion, l’article appelle à une réflexion collective sur l’importance du dialogue national dans la construction d’une société démocratique et inclusive. Il encourage chacun à faire preuve d’ouverture d’esprit et de respect pour les opinions divergentes, afin de promouvoir un véritable dialogue démocratique au Sénégal.