Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°217 – du 06 ET 07/07/2024

🔴 CONFLIT FONCIER TRIPARTITE : LE SG DE AND DEFAR KEUR MOUSSA EXPLIQUE L’ORIGINE DU MAL
🔴 INDIGNÉS PAR LES PROPOS D’ISMAÏLA MADIOR FALL : LES FRÈRES D’ARMES DE FEU FULBERT SAMBOU RÉCLAMENT JUSTICE

🔴 MMA – KETCHUP MIS KO : REUG REUG N’EN FAIT QU’UNE BOUCHÉE

CONFLIT FONCIER TRIPARTITE : Le collectif And Defar Keur Moussa défend ses terres

And Defar Keur Moussa a récemment protesté contre le transfert contesté de 900 hectares de terres à Fili fili et à l’archidiocèse local. Mamadou Diop, secrétaire général du collectif, qui s’est ouvert au Dakarois Quotidien, précise que ce différend remonte à 1889.

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Le collectif And Defar Keur Moussa a organisé dimanche dernier une manifestation pour attirer l’attention sur un différend foncier persistant qui les oppose à Fili fili et à l’archidiocèse local. Selon les habitants, environ 900 hectares de terres, traditionnellement détenus par les sept villages de Keur Moussa et ses environs, auraient été cédés illégalement à ces entités par les autorités.

La racine du conflit remonte loin dans l’histoire locale. Selon Mamadou Diop, secrétaire général du collectif, qui s’est ouvert au Dakarois Quotidien, tout a commencé en 1889 lorsqu’un conseiller français de la Cour de Dakar, Léon Verdier, obtint 900 mètres carrés pour cultiver des fleurs destinées au marché Kermel. « C’est ainsi que 900 m2 lui ont été attribués de temps du Lamane Ndiagne Ciss, établi à Sébikotane. En 1937, un collègue du député Thiaw Ibra Abdoulaye, François Klimix, a réclamé 900 hectares au lieu des 900 mètres carrés déclarés. Après qu’il a été rectifié, son ami parlementaire l’a amené à Sébikotane pour lui montrer le terrain. C’est cet espace là que Fili Fili a élargi à 900 hectares. En 1956, Nadra Filfili a demandé un bail emphytéotique. Ce qui inclut qu’il ne détient pas totalement la propriété », explique le SG de And Defar Keur Moussa. Mamadou Diop poursuit : « La même année, le même François s’est allié à l’archidiocèse pour introduire une requête d’immatriculation qui fut rejetée (…). C’est l’histoire racontée par les moines de Keur Moussa alors que François est décédé depuis 1946 au Maroc. Comment est-ce possible qu’un défunt, dix ans après sa mort, introduise une telle demande ? C’est illogique ». Le représentant des populations de la localité ne s’arrête pas là. « Nous avons vu ensuite une copie collationnée où il est mentionné que Fili Fili détient 700 hectares au lieu des 900 énoncés. Quand ils ont été interrogés, ils ont affirmé que sur les 900 hectares, ils ont octroyé 200 hectares aux moines. Cependant, c’est  leur version, pas celle des moines, qui ne se sont pas encore prononcés sur la question », avance-t-il. D’après lui, ceci est à l’origine d’un conflit tripartite entre les populations, Fili Fili et les moines de Keur Moussa.

Pour rappel, selon lui, en 1989, il y a eu un précédent conflit entre les habitants de Keur Moussa et Fili Fili. L’État est intervenu et a nommé le juge Henry Grégoire Diop pour une intruction qui a duré trois ans. Une décision portant perdant Fili Fili a été prononcé, d’après le porte-parole des populations. Donc, à l’en croire, la logique est que si Fili Fili n’a rien dans la bourgade, il en sera de même pour l’abbaye qui ne s’est installée qu’en 1964.

Malgré les démarches auprès des autorités compétentes, incluant la saisine de la justice et le médiateur de la République, aucune résolution définitive n’a été obtenue. Cependant, les membres du collectif restent fermement déterminés à protéger leur héritage et sont prêts à sacrifier tout pour y parvenir. Mamadou Diop et ses camarades continueront, selon eux, de mener cette bataille jusqu’à ce que justice soit rendue, quel qu’en soit le coût.

Le Dakarois

Conflit Foncier à Thiès : Fandène Réclame la Restitution de 9 Hectares Rattachés à Mbour 4

Les conseillers municipaux de Fandène, une commune de la région de Thiès, ont lancé un appel jeudi pour la restitution d’une bande de 9 hectares qui aurait été indûment incluse dans le lotissement de la nouvelle ville de Thiès, appelée Mbour 4. Cette affaire, qui a attiré l’attention des nouvelles autorités du pays, suscite une vive préoccupation dans la région.

Selon Cheikh Diop, conseiller municipal de Fandène, les aménagements effectués dans la forêt classée pour accueillir la nouvelle ville de Thiès ont eu un « impact considérable » sur leur commune, affectant une superficie d’un peu plus de 9 hectares.

« La commune de Fandène se retrouve privée d’une superficie d’au moins 9 hectares destinée à être rattachée à la ville de Thiès », a déclaré Diop lors d’une conférence de presse des membres du conseil municipal de Fandène, tenue à Mbour 4.

Il a souligné que le droit de propriété de la commune de Fandène sur cette parcelle de terre avait été « attesté et confirmé » par l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT).

Diop a rappelé que la commune de Fandène avait obtenu, auprès de l’ancien président de la République, Macky Sall, l’exclusion de cette surface, très proche de la forêt classée, du lotissement de Mbour 4, après l’annonce du déclassement de cette partie de la forêt du Plateau de Thiès pour répondre à la demande foncière.

« Cependant, nous avons été grandement surpris lorsque le lotissement de Mbour 4 a été publié, de constater que cette partie de notre commune était incluse dans ledit lotissement », s’est-il indigné.

Les conseillers municipaux de Fandène ont d’abord introduit une réclamation auprès du gouverneur de Thiès le 24 juillet 2023, suivie d’une autre présentée par le maire de Fandène lui-même le 7 mars 2024, afin de rétablir les droits de leur collectivité territoriale et de leur population.

Ils appellent maintenant à l’arbitrage du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui s’est rendu sur le site de Mbour 4 le 1er mai dernier pour constater la situation sur le terrain.

Conflit foncier à Rufisque : La famille Khary Diène accuse le Maire de Sangalkam de pratiques illicites

Une dispute foncière éclate à Rufisque alors que la famille Khary Diène accuse le maire de Sangalkam d’avoir mené des lotissements irréguliers sur leur propriété, titrée sous le numéro 1107 R. Cette révélation, énoncée par Mamadou Diop Thioune au nom des héritiers et des coopératives présentes sur le site, met en lumière les tensions grandissantes autour de la gestion des terres dans la région.

Selon les déclarations de Mamadou Diop Thioune, les membres de la famille Khary Diène, ainsi que les coopératives de la SEN’EAU et de la présidence, appellent les autorités étatiques à intervenir de toute urgence pour résoudre ces litiges fonciers persistants dans le département de Rufisque. Il insiste sur l’importance de parvenir à une décision juste qui protège les droits des parties impliquées, y compris la famille, les coopératives et les autorités publiques concernées.

Les accusations sont dirigées principalement contre les maires de Sangalkam, Pape Sow et Moustapha Diallo, soupçonnés d’avoir initié des lotissements illégaux sur le site en question. Mamadou Diop Thioune, lors d’une intervention sur iRadio, demande des explications aux autorités locales sur les bases légales de ces lotissements et met en garde contre les conséquences juridiques potentielles de ces actes.

Il souligne que cette dénonciation représente un ultime avertissement et appelle l’État à intervenir rapidement pour arbitrer le conflit. Pour lui, l’engagement citoyen est crucial pour obtenir la vérité et assurer la restitution des terres aux ayants droit, quelle que soit l’issue du différend.

Cette affaire met en évidence les défis persistants liés à la gestion foncière au Sénégal, ainsi que la nécessité d’une intervention gouvernementale pour résoudre les conflits et garantir la justice pour toutes les parties impliquées.

Conflit Foncier à Sangalkam : Le Maire Pape Sow accusé par les ayants droit

À Sangalkam, une controverse foncière monte en intensité alors que le maire, Pape Sow, se trouve au cœur des accusations portées par les ayants droit d’un site disputé. Ces derniers affirment que leurs droits de propriété sont bafoués dans un contexte de développement urbain contesté. Découvrez les détails de cette affaire qui soulève des questions cruciales sur la gestion des terres et la justice locale.

Conflit foncier à Keur Mousseu : Appel à l’État pour Préserver l’Emploi et la Sécurité Alimentaire

Dans la localité de Keur Mousseu, un conflit foncier oppose la société hollandaise Qvs (Qualité Végétale Sénégal) à la société immobilière « Nouvelle Ville ». Au cœur de cette bataille se trouvent 100 hectares de terres cultivables, réclamés par Nouvelle Ville sur la base d’un décret datant de 2022. Cette situation préoccupe vivement les habitants, qui redoutent une spoliation foncière mettant en danger l’emploi des jeunes et des femmes de la région, ainsi que la sécurité alimentaire.

Les villages de Kirène et Thiambokh, directement concernés par ce différend, lancent un appel au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu’il intervienne afin de préserver les acquis de Qvs. Cette entreprise a joué un rôle vital dans le recrutement local et représente une source majeure d’emplois dans la région. Les chefs de village, Malick Ciss et Bathie Séne, expriment leur désarroi face à la menace qui pèse sur les terres agricoles, indispensables à la subsistance de la communauté et à la lutte contre le chômage.

Le Directeur technique de Qvs, Mbaye Seck, souligne que le terrain en litige n’est même pas inclus dans le décret invoqué par Nouvelle Ville. Selon lui, cette querelle a déjà entraîné un déficit de 700 emplois dans la région, mettant en péril la stabilité économique et sociale de la communauté locale. Les agriculteurs, déterminés à défendre leurs droits, exhortent l’État à réexaminer la situation et à annuler le décret contesté, considéré comme une menace pour la sécurité et la stabilité du Sénégal.

Ce conflit foncier met en lumière les défis auxquels sont confrontées les communautés locales au Sénégal en matière de propriété foncière. Les terres agricoles représentent souvent bien plus que de simples surfaces cultivables ; elles constituent le fondement même de la vie et de la subsistance des populations locales. Dans cette affaire, l’enjeu va au-delà de la simple possession de terres ; il s’agit de préserver les moyens de subsistance et la dignité des habitants de Keur Mousseu. Il est impératif que les autorités interviennent rapidement pour trouver une solution équitable et durable à ce différend foncier, afin de garantir la sécurité alimentaire et l’emploi dans la région.

Conflit foncier à Koungheul : Les habitants de Koungheul Santhie contestent les lotissements sur leurs terres ancestrales

Une tension palpable agite la commune de Koungheul suite à un litige foncier opposant les résidents du quartier Koungheul Santhie à l’administration de la commune de Fass Thieckène. Les habitants de Koungheul Santhie accusent la mairie de Fass Thieckène de spoliation de leurs terres ancestrales en procédant à des lotissements.

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole des habitants, Alioun Badara Sylla, a exprimé leur préoccupation croissante face à cette situation. Il a souligné que les terres en question étaient utilisées par leurs ancêtres depuis 1942 pour la culture de l’arachide, du mil et d’autres cultures vivrières. À l’époque, ces terres étaient largement vierges, à l’exception de quelques animaux sauvages.

Cependant, les habitants affirment que la mairie de Fass Thieckène a entrepris des lotissements sur ces territoires, envisageant d’y construire des habitations. Cette action a déclenché l’indignation parmi les résidents, principalement des agriculteurs, qui voient dans cette démarche une tentative de spoliation de leurs terres et de leur gagne-pain.

Face à cette situation, les habitants de Koungheul Santhie exigent une intervention immédiate des autorités compétentes pour résoudre ce litige foncier. Ils appellent à un dialogue inclusif et équitable pour trouver une solution pacifique à ce différend.

Malgré nos efforts pour contacter le maire de Fass Thieckène, aucune réponse n’a été obtenue jusqu’à présent. Nous poursuivons nos démarches pour obtenir des éclaircissements supplémentaires sur cette affaire. Nous restons attentifs aux développements de cette situation et nous nous engageons à fournir des mises à jour régulières.

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