À l’approche des élections législatives anticipées, AG/Jotna, parti dirigé par Me Moussa Diop, est secoué par un conflit interne. Alors que Me Moussa Diop a décidé de participer sous la bannière de son propre parti, son mandataire, Boubacar Camara, a pris une tout autre direction en défiant ouvertement les consignes de son leader.
Dans une vidéo largement diffusée, Boubacar Camara a déclaré avoir confisqué des documents clés, notamment des casiers judiciaires et des certificats, indispensables à la validation des listes électorales de Me Moussa Diop. « J’ai en ma possession le cachet, 30 documents et 20 autres destinés à la liste des suppléants », affirme-t-il, ajoutant qu’il n’a aucune intention de remettre ces documents à son supérieur.
La motivation derrière cette décision est claire : soutenir la liste du parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, dont plusieurs mandataires d’AG/Jotna dans des départements stratégiques comme Linguère, Velingara, Matam et Podor partagent l’allégeance. Camara, en coordination avec ces mandataires, a ainsi opté pour une stratégie visant à empêcher Me Moussa Diop de participer à ces élections.
« Nous avons décidé de soutenir la liste de Pastef », a martelé Boubacar Camara, indiquant que cette initiative reflète une fronde silencieuse contre Me Moussa Diop dans certaines régions. Les opposants à cette dernière décision se sont alignés sur Pastef, à la suite de l’annonce de Sonko de participer aux élections sous sa propre bannière.
Pour rappel, Me Moussa Diop, membre de la coalition Diomaye, avait initialement prévu de concourir aux côtés de cette dernière. Cependant, en réaction à la décision de Pastef de se présenter seul, il avait choisi de porter les couleurs de son propre parti pour ces législatives.
Ce désaccord interne pourrait affaiblir AG/Jotna et compromettre sa stratégie électorale, alors que l’unité est cruciale en vue de ces échéances politiques. Reste à voir comment ce bras de fer évoluera et quelles en seront les répercussions sur la dynamique électorale d’AG/Jotna.