« Le coût global du projet Kassumay est de 637 millions de FCFA, dont un apport de USOFORAL assez considérable de plus de 10 millions de FCFA dans le cadre du projet, pour une durée de 2 ans et 6 mois, soit 30 mois, pour les communes de Djibidione et Oulampane, concernant 14 villages », a indiqué Oumou Aminata Dramé, chargée de projets au Comité Régional des Femmes pour la Paix en Casamance (USOFORAL), en marge de la réunion du comité régional de pilotage du plan spécial 2024-2025 pour le retour des déplacés en Casamance et la présentation du projet Kassumay, ce mercredi 12 mars 2025.
« Dans le cadre de ce projet, il est prévu la consolidation de la paix, l’accompagnement des populations au retour avec la construction de 50 maisons, 50 latrines, 7 points d’eau, notamment des mini-forages, mais aussi des installations sanitaires au niveau des structures communautaires comme les écoles et les postes de santé », a-t-elle ajouté.
Le responsable de projet à USOFORAL a expliqué : « Par rapport à ce que nous avons déjà entendu, des bénéficiaires d’abord, mais aussi des autorités qui ont pris part à cet atelier, c’est un sentiment de satisfaction pour nous. Mais aussi un sentiment de devoir redoubler d’efforts pour faire comprendre que nous sommes conscientes qu’il y a un besoin fort qui se fait sentir aujourd’hui dans les deux communes choisies pour le projet ».
L’adjoint au gouverneur de région en charge du développement, Alsény Bangoura, qui a piloté la rencontre, a tenu à expliquer les raisons de la tenue de la réunion : « Aujourd’hui, nous sommes réunis pour étudier ensemble avec le comité élargi le projet Kassumay, porté par l’organisation USOFORAL, une organisation de la société civile composée de femmes, de braves dames de la région de Ziguinchor, qui ont voulu participer à leur manière à la consolidation de la paix au niveau de la région de Ziguinchor et, de manière générale, en Casamance ».
Selon lui, « Cette réunion a également permis de revenir sur le ciblage des projets, non seulement de l’État, mais également sur le ciblage des interventions des partenaires au développement, notamment les associations communautaires de base et les ONG. Cette réunion permet donc de faire un ciblage cohérent afin que les interventions se fassent de manière ciblée, en fonction des besoins identifiés dans les zones les plus reculées de la région, notamment dans les villages concernés par le Plan Diomaye pour la Casamance, qui sont des villages de retour ».
Il précise tout de même : « Déjà, on peut dire qu’il y a des structures de l’État, notamment le ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire. Nous avons également le PUMA (Programme d’urgence pour la modernisation des axes et territoires frontaliers), ainsi que la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale. Tous ces programmes et structures de l’État ont pris en compte les besoins des populations de retour dans le cadre du Plan Diomaye. Mais à côté de ces structures étatiques, il y a également cette frange de la société civile, consciente de son rôle dans la consolidation de la paix. Cela n’enlève en rien le rôle des collectivités territoriales, qui doivent continuer de jouer leur rôle d’accompagnement, et surtout de prise en charge des domaines de compétences transférées », a-t-il conclu.
À travers son projet Kassumay, USOFORAL apporte sa contribution au Plan Diomaye pour la Casamance.
Alexis SAGNA


