Candidature de Barthélémy Dias : Une nouvelle contestation portée devant le Conseil constitutionnel

Après la polémique autour de la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, c’est désormais au tour de Barthélémy Dias de voir son éligibilité remise en question. Ce dernier, qui est tête de liste de la coalition Samm sa kaddu pour les prochaines élections, fait face à une contestation formelle déposée ce mardi auprès du Conseil constitutionnel.

La coalition Liggey Sunu Rew/ALSER, par l’intermédiaire de son mandataire Serigne Modou Dieye, a saisi l’instance juridique suprême pour contester la candidature de Dias. Ce recours repose sur la condamnation de Barthélémy Dias dans l’affaire Ndiaga Diouf, qui a marqué la scène politico-judiciaire au Sénégal. Cette condamnation, selon les plaignants, remet en cause sa capacité à briguer une fonction publique, conformément aux dispositions légales régissant l’éligibilité des candidats.

Le débat fait rage depuis plusieurs jours au sein de l’opinion publique et des cercles politiques, certains considérant que la condamnation de Dias constitue un obstacle juridique majeur à sa candidature, tandis que d’autres estiment que ses droits politiques devraient être préservés.

Le Conseil constitutionnel saisi

Le Conseil constitutionnel, qui avait déjà été sollicité pour trancher sur la candidature d’Ousmane Sonko, se trouve une nouvelle fois au centre des débats. Il lui incombe désormais de statuer sur ce recours, et de déterminer si Barthélémy Dias est en mesure de participer à la course électorale. La décision à venir pourrait redéfinir l’échiquier politique sénégalais en vue des prochaines élections.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte électoral tendu, marqué par des contestations judiciaires et des débats sur l’éligibilité de plusieurs figures de l’opposition. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et son engagement politique, n’a pas encore réagi publiquement à cette contestation, mais ses partisans dénoncent une tentative d’écarter des adversaires politiques par des moyens judiciaires.

Le verdict du Conseil constitutionnel sera crucial, non seulement pour l’avenir politique de Barthélémy Dias, mais aussi pour la crédibilité du processus électoral.

Contestation du lotissement à Médina Wandifa : Les populations exigent des comptes

Les habitants de la commune de Médina Wandifa, dans le département de Bounkiling (région de Sedhiou), se sont mobilisés lors d’un rassemblement ce vendredi pour demander l’annulation du lotissement réalisé en 2009, qu’ils estiment non autorisé. Selon Bakary Faty, président du Collectif pour la défense des intérêts de la commune, aucun service compétent n’a été impliqué dans ce lotissement, et les paiements des frais de bornage ont été encaissés par le maire, en violation des règles comptables.

Les membres du collectif accusent le maire Malang Seyni Faty d’avoir loti toutes les terres de la commune, au détriment des générations futures. Une plainte a été déposée à cet effet, et le collectif demande que le maire réponde de ses actes devant le tribunal de grande instance de Sedhiou. Ils espèrent que la protection dont le maire aurait bénéficié sous l’ancien régime sera levée pour que justice soit rendue.

En outre, le collectif dénonce la gestion jugée calamiteuse du maire, affirmant qu’il a préféré dépenser 90 millions pour les festivités des 15 ans de la mairie plutôt que de régler une facture de 11 millions pour assurer l’accès à l’eau dans la commune.

Malgré nos tentatives pour contacter le maire afin de recueillir ses commentaires sur ces accusations, aucune réponse n’a été obtenue. La situation demeure tendue dans la commune de Médina Wandifa, avec des habitants déterminés à faire la lumière sur les actions de leur édile et à défendre les intérêts de leur communauté.

L’Intégrité Électorale en Péril : L’appel à l’action dans un Climat de Contestation (Par Pape Alé Niang)

La conviction ferme de Ndiaga SYLLA sur l’irrégularité de la radiation d’Ousmane SONKO des listes électorales est partagée par de nombreux citoyens préoccupés par la santé de la démocratie. Face à la persistance du refus de la Direction Générale des Élections (DGE) de remettre les fiches de parrainage, la question cruciale émerge : jusqu’où devrions nous aller pour garantir l’intégrité du processus électoral?

Le refus obstiné de la DGE d’obtempérer souligne le besoin pressant d’une action décisive. Comme le souligne Ndiaga SYLLA, déposer la candidature semble être la prochaine étape logique. Cette démarche, cependant, nécessite un examen minutieux de la part du Conseil Constitutionnel (CC). L’instance suprême en matière constitutionnelle devra évaluer l’affaire avec impartialité et objectivité, garantissant ainsi la justice et le respect du cadre légal.

Il est impératif de rappeler que la démocratie repose sur la confiance du public dans le processus électoral. Tout acte perçu comme une tentative de manipulation ou de contournement des règles menace cette confiance fondamentale. La société civile, les citoyens et les acteurs politiques ont un rôle essentiel à jouer dans la sauvegarde de cette confiance, en exigeant la transparence et la conformité aux principes démocratiques.

Ndiaga SYLLA soulève une proposition pragmatique en appelant à déposer la candidature, laissant ainsi la porte ouverte à la délibération du CC. Cette démarche, si elle est effectuée dans le respect des procédures légales, pourrait contribuer à résoudre cette impasse politique tout en préservant l’intégrité du processus électoral.

En cette période cruciale, la société doit rester vigilante et active pour défendre les valeurs démocratiques. Les institutions en charge de l’élection doivent opérer dans la transparence et la légalité, et la population doit exprimer sa volonté de préserver une démocratie forte et équitable

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