Madiambal Diagne retire sa plainte pour diffamation contre Dame Mbodji

Dans un revirement inattendu, le journaliste et président du Conseil d’administration du quotidien Le Quotidien, Madiambal Diagne, a annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’il renonçait à poursuivre en justice Dame Mbodji pour diffamation. Ce dernier, actuellement Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), avait publiquement accusé Madiambal Diagne d’être impliqué dans des scandales fonciers et de bénéficier d’une protection présidentielle.

« Mon avocat, Me Baboucar Cissé, va déposer un acte de désistement de la procédure pénale que j’avais initiée contre Dame Mbodji pour diffamation. Le procès, prévu pour ce 28 novembre 2024 à Dakar, ne se tiendra pas. Ce désistement d’instance devra mettre fin à l’action publique », a-t-il déclaré dans son message.

L’affaire avait déclenché un vif débat dans l’opinion publique sénégalaise, en particulier en raison de la gravité des accusations portées par Dame Mbodji. Ce dernier avait qualifié Madiambal Diagne de « bandit » et de « délinquant foncier », des propos qui avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les tensions étaient d’autant plus exacerbées que ces déclarations s’inscrivaient dans un contexte de critiques récurrentes sur la gestion des ressources foncières au Sénégal.

Le retrait de la plainte par Madiambal Diagne met fin à la procédure judiciaire, mais ne dissipe pas pour autant les interrogations soulevées par cette affaire. Si certains saluent ce geste comme un acte d’apaisement, d’autres y voient une tentative d’éviter un procès médiatique qui aurait pu révéler davantage de détails embarrassants pour les deux parties.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de Madiambal Diagne a suscité des réactions partagées. Tandis que certains applaudissent une démarche qui pourrait contribuer à calmer les esprits, d’autres estiment que la justice aurait dû trancher sur le fond des accusations.

Du côté de Dame Mbodji, aucune déclaration officielle n’a encore été faite à ce sujet. Toutefois, des proches de ce dernier indiquent qu’il considère cette issue comme une victoire morale.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les tensions autour de la gestion foncière au Sénégal, un sujet sensible qui continue de diviser les acteurs politiques, économiques et la société civile. Alors que les enjeux de transparence et de redevabilité restent cruciaux, ce dossier illustre la nécessité d’un débat public apaisé et constructif.

Avec le retrait de cette plainte, l’on espère que les deux protagonistes prendront désormais des voies plus conciliantes pour résoudre leurs différends, laissant ainsi la place à des discussions plus profondes sur les véritables enjeux du pays.

Quitter la version mobile