Ce mercredi, l’Assemblée nationale est à nouveau sous les feux de la rampe, avec une convocation d’urgence du bureau à 17 heures. Selon des sources parlementaires, cette réunion précède une session extraordinaire prévue pour demain, jeudi, suite à un décret émis par le président de la République.
La convocation d’une session extraordinaire semble être une réponse stratégique face à la motion de censure que les députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) ont récemment annoncé. Selon une source interne, « le président a sorti un décret qu’il a envoyé au président de l’Assemblée nationale pour la convocation d’une session extraordinaire demain, jeudi. L’idée est de court-circuiter la motion de censure annoncée par les députés de Benno Bokk Yaakaar ». Cette manœuvre vise à priver ces députés de la majorité de l’opportunité d’introduire cette motion.
La situation politique semble se diriger vers une crise majeure, avec des spéculations sur une possible dissolution de l’Assemblée nationale. « Les députés de Benno risquent de ne plus avoir le temps de passer à l’acte », indique notre source, soulignant le caractère inéluctable de cette escalade.
La motion de censure, qui constitue un acte fort dans la vie politique sénégalaise, pourrait donc ne jamais voir le jour si la session extraordinaire est maintenue. Cette manœuvre, perçue comme une tentative de contrecarrer l’initiative des députés de BBY, reflète la tension croissante au sein du paysage politique national.
La dissolution de l’Assemblée nationale, si elle se concrétise, ouvrirait une nouvelle phase d’incertitude, avec des répercussions potentiellement profondes sur l’équilibre des pouvoirs au Sénégal. Les prochaines heures seront cruciales pour le futur de la représentation nationale, alors que le pays retient son souffle dans l’attente de l’issue de cette nouvelle bataille politique.