Indice de perception de la corruption 2023 : Le Sénégal maintient un score préoccupant, le gouvernement réagit

Cependant, malgré ces efforts, le score peu encourageant obtenu par le Sénégal dans l’Indice de Perception de la Corruption suscite des interrogations quant à l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent. Les défis persistent, et le pays se trouve confronté à la nécessité de renforcer davantage ses institutions anti-corruption et de promouvoir une culture de responsabilité au sein de la sphère publique.

Cette situation intervient à un moment crucial, notamment en prévision des périodes électorales à venir. La perception de la corruption peut influencer considérablement le climat politique et l’opinion publique. Le Sénégal se retrouve ainsi devant le défi de consolider ses efforts dans la lutte contre la corruption afin d’instaurer une confiance accrue dans ses institutions et d’encourager la transparence au sein du gouvernement. La réaction du Gouvernement face à cet indice met en lumière l’importance accordée à la perception internationale de la lutte contre la corruption et la volonté affirmée de promouvoir des réformes significatives dans ce domaine.

Indice de perception de la corruption 2023 : Le Sénégal maintient sa note dans la zone rouge, selon le rapport de Transparency International

L’Organisation Transparency International a récemment dévoilé les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2023, plaçant le Sénégal dans la zone rouge avec une note de 43/100, selon les informations relayées par le Forum civil. Cette note est identique à celle attribuée dans les éditions précédentes de l’IPC en 2021 et 2022.

Le Forum civil mentionne dans un document que bien que des initiatives aient été prises, telles que l’adoption de lois sur la lutte contre la corruption, notamment la création d’un Parquet national financier et des modifications à la loi sur l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), le Sénégal demeure en retard dans la prévention de la corruption.

Le Forum civil souligne l’immobilisme institutionnel persistant, pointant du doigt le manque de loi sur l’accès à l’information, l’absence de régulation des financements de campagnes électorales et de financement des partis politiques. Malgré l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption en 2020, son efficacité et sa mise en œuvre n’ont pas répondu aux attentes.

La section sénégalaise de Transparency International émet des recommandations, appelant le président de la République à consacrer du temps à la Cour des comptes pour la réception des rapports sur la gestion des organismes publics. De plus, elle encourage le président entrant à prendre des mesures concrètes dans les cent premiers jours après la prestation de serment. Parmi les recommandations figurent la finalisation des textes sur le Cadre général de l’éthique et de la déontologie dans la Fonction publique et la gestion des dossiers des corps de contrôle transmis au président sortant.

En conclusion, le rapport met en lumière les lacunes persistantes dans la lutte contre la corruption au Sénégal malgré les efforts déployés, soulignant la nécessité d’une action plus concrète et d’une mise en œuvre effective des réformes législatives.

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