Tentative de coup d’État en RDC : État des lieux et implications

Dimanche dernier, l’armée de la République démocratique du Congo a fait une annonce alarmante : une tentative de coup d’État a été déjouée à Kinshasa. Selon les Forces armées de la RDC (FARDC), cette tentative aurait impliqué à la fois des étrangers et des Congolais. Les événements se sont déroulés aux abords du “palais de la Nation”, où des tirs d’armes automatiques ont été entendus. Le domicile du ministre de l’Économie, Vital Kamerhe, a également été attaqué.

Le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée, a assuré que la situation était sous contrôle et a appelé la population à vaquer librement à ses occupations. Cependant, l’ambassadrice américaine en RDC, Lucy Tamlyn, a exprimé sa préoccupation concernant l’implication présumée de citoyens américains dans ces événements.

Les rues proches du palais de la Nation ont été temporairement fermées à la circulation, mais la situation semble s’être calmée. Néanmoins, la tension reste palpable parmi les habitants, certains exprimant leur peur tandis que d’autres déplorent le recours à la violence pour résoudre les conflits.

Les détails sur les assaillants et leurs motivations sont encore flous, mais des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des hommes en treillis brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC sous le régime de Mobutu Sese Seko. Le président Félix Tshisekedi, en place depuis janvier 2019, a été réélu avec une large majorité aux élections de décembre 2023, mais la mise en place du nouveau gouvernement et de l’Assemblée nationale reste en suspens.

La situation sécuritaire dans l’est du pays, avec la présence du M23 soutenu par le Rwanda, ajoute une dimension supplémentaire à cette crise politique. Il est crucial de surveiller de près l’évolution de la situation en RDC et de s’assurer que la stabilité et la démocratie sont préservées dans le pays.

Kemi Seba, Activiste Panafricain, Émet des Réserves sur le Coup d’État au Gabon

Kemi Seba, figure de proue du mouvement panafricain et fervent défenseur de la souveraineté africaine, a récemment exprimé des réserves concernant le coup d’État survenu au Gabon et son leader, le général Oligui Nguéma.

Habituellement connu pour ses positions radicales contre la Françafrique et son soutien aux mouvements anti-impérialistes en Afrique, Kemi Seba adopte une approche nuancée à l’égard du récent événement au Gabon. Selon lui, ce coup d’État n’a pas marqué une rupture significative avec les schémas traditionnels de la Françafrique.

Seba souligne que le général Oligui Nguéma, bien qu’ayant pris les rênes du pouvoir au Gabon, demeure étroitement lié à l’ancienne famille dirigeante du pays, laissant ainsi entendre que les relations avec les puissances occidentales pourraient persister. Il exprime également des doutes quant aux véritables intentions du général, malgré les références faites à des figures anti-impérialistes telles que Jerry Rawlings.

Toutefois, Seba reconnaît que le président gabonais semble avoir la volonté de réformer certaines institutions et de corriger les problèmes internes du pays. Cette concession suggère une approbation prudente des efforts de Nguéma en vue d’un changement, bien que Seba maintienne une vigilance critique envers les acteurs politiques africains et leurs liens avec les intérêts étrangers.

Les déclarations de Kemi Seba illustrent la complexité des relations politiques en Afrique et mettent en lumière les différentes perspectives sur les récents événements politiques dans la région. En fin de compte, son analyse souligne l’importance d’un examen minutieux des développements politiques en Afrique et de la nécessité de préserver la souveraineté et l’indépendance des nations africaines.

Gabon : Ouverture d’un dialogue National crucial après le Coup d’État

Le Gabon entame un nouveau chapitre de son histoire politique avec l’ouverture du dialogue national ce mardi, marquant un tournant majeur après le récent coup d’État qui a renversé le régime d’Omar Bongo Ondimba. Sous la direction du chef de la Transition gabonaise, Clotaire Oligui Nguema, et avec la participation remarquée du président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, cet événement rassemble des milliers de participants issus de divers horizons.

Ce dialogue revêt une importance particulière en tant que moyen de réconciliation nationale et de construction d’un consensus pour l’avenir du Gabon. Il témoigne également de la coopération régionale, avec la présence de représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). De plus, la levée des sanctions contre le Gabon souligne un premier pas vers la normalisation des relations internationales du pays.

Dès le 6 avril, les participants se réuniront au sein de multiples commissions pour entamer les travaux préliminaires, avant de passer aux délibérations plénières. Les échanges se poursuivront jusqu’au 18 avril, date à laquelle les conclusions seront formulées. Le rapport final sera ensuite adopté le 27 avril, marquant ainsi la clôture du dialogue le 30 avril.

Le général Oligui Nguema a mis en avant l’importance cruciale de ce dialogue pour l’avenir du Gabon, soulignant l’objectif de parvenir à une nouvelle Constitution qui sera ensuite soumise à référendum. Mgr Jean Patrick Iba-Ba supervisera l’ensemble des discussions jusqu’à leur conclusion, dans le but de garantir un processus inclusif et transparent.

Ce dialogue national représente une étape essentielle dans la transition politique du Gabon, offrant une opportunité unique de réunir toutes les parties prenantes autour de la table pour définir ensemble les orientations futures du pays.

Retrait des Forces Françaises au Niger : Un Nouveau Chapitre Débute 5 Mois après le Coup d’État

Cinq mois après le coup d’État qui a secoué le Niger, marquant un tournant politique majeur, les derniers soldats français ont achevé leur retrait du pays. Cette étape importante souligne l’évolution de la dynamique politique et militaire dans la région, ouvrant la voie à une nouvelle phase de la gouvernance nigérienne.

Le retrait des forces françaises était largement attendu depuis les événements du coup d’État survenu il y a cinq mois. La présence militaire française, qui avait historiquement soutenu le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale, avait été remise en question après les changements politiques survenus.

Le coup d’État a marqué un changement significatif dans la direction politique du Niger, avec l’établissement d’un nouveau gouvernement. L’évolution de la dynamique politique a également eu des répercussions sur les relations internationales du pays, notamment avec la France, qui a décidé de retirer ses troupes en conséquence.

Les autorités françaises et nigériennes ont émis des déclarations officielles pour marquer la fin du retrait des troupes françaises du Niger. Le gouvernement français a exprimé sa confiance dans la capacité du Niger à assurer sa propre sécurité et a souligné son engagement continu à soutenir la lutte contre le terrorisme dans la région.

De son côté, le gouvernement nigérien a affirmé son engagement à maintenir la sécurité et la stabilité dans le pays, soulignant la nécessité d’une coopération régionale et internationale renforcée pour relever les défis sécuritaires persistants.

Les réactions à ce retrait varient, certains soulignant l’importance de la souveraineté nationale et d’autres exprimant des préoccupations quant à l’impact sur la sécurité. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’efficacité des mesures de sécurité mises en place par le Niger et pour observer l’évolution des relations internationales dans la région.

En conclusion, le retrait des derniers soldats français marque une étape significative dans l’évolution politique et sécuritaire du Niger. La nation africaine se tourne désormais vers l’avenir, confrontée aux défis et aux opportunités liés à cette nouvelle phase de son histoire.

La Cédéao acte officiellement le coup d’État au Niger

La communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest acte officiellement le coup d’État au Niger, quatre mois et demi après que des militaires ont renversé le président Mohamed Bazoum, le 26 juillet. Dans un communiqué publié 4 jours après le sommet des chefs d’État de la Cédéao à Abuja dimanche 10 décembre, l’organisation régionale apporte des « clarifications », en réponse aux critiques du CNSP nigérien avec qui l’organisation veut engager des discussions.

« Le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’État militaire », affirme la commission de la Cédéao dans son communiqué.

Selon l’organisation régionale, jusqu’à dimanche dernier 10 décembre, la conférence des chefs d’État et de gouvernement considéraient Mohamed Bazoum, qui n’a toujours pas démissionné, comme le président du Niger, les membres de son gouvernement pouvaient donc représenter le pays aux réunions statutaires.

Désormais, le coup d’État est officiellement acté, le Niger, suspendu des organes de décision de la Cédéao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

La Cédéao répond ainsi aux critiques du CNSP, dont le porte-parole a exprimé l’indignation, en raison de la participation au sommet de membres du gouvernement de Mohamed Bazoum. Une provocation, selon lui, « de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle ».

La Cédéao a désigné dimanche un comité pour engager des discussions avec le CNSP.

L’organisation ouvre la voie à un allègement des sanctions, tout en demandant à Niamey de s’engager sur une feuille de route pour une transition de courte durée.

Guinée-Bissau: le président Embalo dissout le Parlement après la «tentative de coup d’État»

Il avait dénoncé « une tentative de coup d’État » ce samedi : le président Umaro Sissoco Embalo reprend la main à Bissau, trois jours après des affrontements qui ont semé la panique dans la capitale, dans la nuit de jeudi à vendredi 1er décembre. Ce lundi matin, le président bissau-guinéen a décidé de dissoudre le Parlement, dominé par l’opposition.

Une réunion du Conseil d’État a été convoquée au palais présidentiel, à l’initiative du président Umaro Sissoco Embalo, ce lundi matin. Parmi les membres de ce Conseil, tous les représentants des grands corps de l’État, le président de la Cour suprême, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira, et le Premier ministre Geraldo Martins, ainsi que les leaders des partis politiques.

À l’ordre du jour : la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée ce lundi par le président Embalo, trois jours après des événements qu’il a qualifiés de « tentative de coup d’État », qui entraîne mécaniquement une dissolution du gouvernement de cohabitation. 

Cette option était plus qu’envisagée tant il est vrai que, depuis les élections législatives de l’été dernier, la cohabitation est des plus dures et complexes entre le chef de l’État et le Parlement d’opposition victorieux au sein de la plate-forme de l’Alliance inclusive-Terra Ranka. La tentative de coup d’État de la semaine dernière, provoquée par un interrogatoire de police à l’encontre de deux ministres de cette opposition, en est l’illustration.

Dans ce qui est, actuellement, une cohabitation politique entre le président Bissau Guinéen et l’Assemblée nationale majoritairement composée d’opposants politiques, c’est un joli bras de fer constitutionnel qui se profile. 

En effet, peu de temps après l’annonce de cette dissolution, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira (le meilleur ennemi politique d’Embalo) déclarait que cette dissolution n’avait aucune légitimité. La Constitution, explique-t-il, interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice. Or, l’Assemblée actuelle n’a que trois mois d’existence. 

Un détail qui n’a pas l’air de soucier le président Embalo qui, aussitôt l’annonce faite, redistribuait les postes au sein de son gouvernement de cohabitation, Umaro Sissoco Embalo s’attribuant les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur tandis qu’il confie à son Premier ministre, Geraldo Martins, celui des Finances en lui renouvelant « sa confiance.». 

En effet, peu de temps après l’annonce de cette dissolution, le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira (le meilleur ennemi politique d’Embalo) déclarait que cette dissolution n’avait aucune légitimité. La Constitution, explique-t-il, interdit la dissolution du Parlement avant six mois d’exercice. Or, l’Assemblée actuelle n’a que trois mois d’existence. 

Un détail qui n’a pas l’air de soucier le président Embalo qui, aussitôt l’annonce faite, redistribuait les postes au sein de son gouvernement de cohabitation, Umaro Sissoco Embalo s’attribuant les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur tandis qu’il confie à son Premier ministre, Geraldo Martins, celui des Finances en lui renouvelant « sa confiance.». 

Nouveau scrutin législatif

Tandis qu’ils étaient interrogés, des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire, jeudi soir dernier, pour les libérer. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements avec les éléments de la Garde nationale, retranchés dans une caserne du sud de la capitale Bissau, et les forces spéciales de la Garde présidentielle ont éclaté, faisant au moins deux morts.

Une ingérence des forces de sécurité intolérable pour le président Embalo, qui a donc décidé de faire table rase du paysage politique actuel en provoquant un nouveau scrutin législatif. Des élections anticipées pour tenter de ramener un peu de sérénité dans le pays et d’équilibre entre législatif et exécutif.

« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions […] de la Constitution », indique ce lundi un décret présidentiel communiqué à la presse. Le président Embalo invoque la « complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État ».

« Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », a-t-il ajouté.

Rfi

Troubles en Guinée-Bissau: le président Embaló dénonce «une tentative de coup d’État»

Le président bissau-guinéen a dénoncé samedi 2 décembre une « tentative de coup d’État » qui aura « de lourdes conséquences » après des affrontements entre l’armée et des éléments des forces de sécurité qui ont fait au moins deux morts.

« J’étais à Dubaï où j’ai pris part à la COP28. Je ne pouvais pas rentrer à cause de la tentative de coup d’État. Je tiens à vous dire que cet acte aura des conséquences graves », a déclaré à son retour à Bissau le président Umaro Sissoco Embaló à la presse. « Il y avait des indices, nous allons vous les montrer. Ce coup d’État a été préparé avant le 16 novembre (date des célébrations du 50ᵉ anniversaire des forces armées) », a-t-il poursuivi.

Les éléments de la Garde nationale ont fait irruption jeudi soir 30 novembre dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’État au Trésor public, Antonio Monteiro. Les deux membres du gouvernement étaient interrogés par la police judiciaire, sur instruction du procureur général nommé par le président, à propos d’un retrait de dix millions de dollars des caisses de l’État.

Retranchés dans une caserne du sud de la capitale Bissau, les éléments de la Garde nationale ont affronté les forces spéciales de la Garde présidentielle, dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins deux morts, selon un responsable militaire. Le calme est revenu vendredi en milieu de matinée avec l’annonce de la capture ou la reddition du commandant de la Garde nationale, le colonel Victor Tchongo.

Samedi, le dispositif sécuritaire a été allégé à Bissau, mais des militaires étaient toujours visibles autour de certains édifices stratégiques comme le palais présidentiel, la direction de la police judiciaire et certains ministères, a constaté un correspondant de l’AFP

« Le colonel Tchongo n’est pas un fou. Il a été envoyé par quelqu’un pour entrer dans les installations de la PJ exfiltrer Souleiman Seidi. L’empire des lois doit fonctionner. Le procureur général est l’avocat de l’État », a dit M. Embaló. « On n’organise pas un coup d’État contre le président de l’Assemblée nationale, encore moins contre un Premier ministre, mais contre le président de la République, commandant en chef des armées », a-t-il asséné.

Le président a annoncé qu’une commission d’enquête sera constituée lundi 4 décembre.

Certains officiers et soldats de la Garde nationale se sont dispersés à l’intérieur du pays, a indiqué samedi un communiqué de l’armée bissau-guinéenne sans préciser leur nombre. « L’état-major général des forces armées les informe par la présente qu’ils doivent rejoindre leur lieu d’affectation », poursuit-il

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