La CEDEAO approuve la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes de l’ère Jammeh en Gambie

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a marqué un tournant historique en approuvant, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh en Gambie. Cette décision, annoncée par le ministère gambien de la Justice, répond à une quête de justice de plusieurs décennies pour les victimes des exactions perpétrées durant les 22 ans de règne autoritaire de Jammeh, de 1994 à 2017.

Le tribunal spécial s’inscrit dans le cadre des recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), un organe établi en Gambie pour enquêter sur les violations des droits humains sous l’ex-dictateur. Dans son rapport publié en 2021, la TRRC avait identifié Yahya Jammeh et ses proches collaborateurs comme responsables d’une série de crimes, notamment des assassinats extrajudiciaires, des disparitions forcées, des tortures systématiques et des violences sexuelles.

Ce tribunal, dont les modalités précises restent à définir, devra permettre de traduire en justice les responsables des crimes commis pendant cette période sombre de l’histoire gambienne. Il s’agit également de répondre aux attentes des défenseurs des droits humains, qui militent depuis des années pour mettre fin à l’impunité.

La décision de la CEDEAO est largement saluée par les organisations internationales et les associations de victimes. Elle démontre la volonté des États ouest-africains de s’engager résolument contre l’impunité sur le continent. « C’est une avancée majeure qui envoie un message clair : les crimes graves ne resteront pas impunis, quel que soit le rang ou la position de leurs auteurs », a déclaré un porte-parole d’Amnesty International.

Ce tribunal pourrait également établir un précédent important pour d’autres pays africains confrontés à des crimes similaires. La CEDEAO, en soutenant cette initiative, affirme sa capacité à promouvoir la justice et la stabilité dans une région souvent marquée par des conflits et des abus de pouvoir.

Cependant, plusieurs défis risquent de compliquer la mise en œuvre de cette justice. Yahya Jammeh vit en exil en Guinée équatoriale depuis sa chute en 2017. Le gouvernement de ce pays refuse catégoriquement d’extrader l’ancien président, malgré les multiples appels des victimes et des institutions internationales. Ce refus pourrait limiter l’efficacité du tribunal et compromettre l’application des éventuelles sanctions pénales.

De plus, des questions restent en suspens concernant le fonctionnement concret du tribunal, notamment sa composition, son financement et son emplacement. Certaines voix s’élèvent déjà pour demander un soutien international afin de garantir l’indépendance et la crédibilité de cette juridiction.

Pour les milliers de victimes des crimes du régime Jammeh, cette annonce est porteuse d’espoir. « Nous avons attendu ce moment pendant des années. Enfin, nous pouvons croire en la justice », a confié une survivante de torture, membre d’une association de victimes.

La mise en place du tribunal spécial par la CEDEAO pourrait enfin permettre à la Gambie de tourner la page sur les atrocités de son passé et de consolider son processus de réconciliation nationale. Pour que cette initiative réussisse, la coopération internationale et la pression diplomatique sur la Guinée équatoriale seront cruciales.

En attendant, la décision représente une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité en Afrique et un exemple fort pour d’autres nations confrontées aux mêmes défis.

Création du Tribunal Arbitral du Football Sénégalais : Une Avancée Majeure pour le Cadre Juridique du Football National

La Fédération sénégalaise de football (FSF) annonce une innovation majeure dans le paysage du football national avec la création prochaine d’un Tribunal arbitral du football sénégalais. Selon Seydou Sané, vice-président de la FSF, cette initiative représente une avancée significative dans l’évolution du cadre juridique du football sénégalais.

Dans une déclaration rapportée par Les Échos, Seydou Sané souligne l’importance de cet organe qui aura pour mission de régler les différends entre les acteurs du football local. Il explique que le Tribunal arbitral permettra de traiter les litiges localement, après épuisement de tous les recours internes, avant d’éventuellement les porter devant le Tribunal arbitral du sport au niveau international.

La décision de créer le Tribunal arbitral du football sénégalais a été entérinée lors du récent Comité exécutif de la FSF. Les membres du comité ont donné mandat au président de la fédération, Me Senghor, pour proposer des solutions efficaces pour le règlement des litiges dans le football local.

En plus de la création du Tribunal arbitral, Me Senghor a également réussi à faire adopter l’idée de la mise en place de trois commissions supplémentaires : la Commission de Discipline et Recours, la Commission d’Éthique et la Commission de Contrôle des clubs. Ces commissions joueront un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité et de la transparence dans le football sénégalais.

Cette initiative est saluée comme une étape importante vers la professionnalisation et la modernisation du football sénégalais. En offrant un cadre juridique clair et efficace pour résoudre les litiges, la création du Tribunal arbitral du football sénégalais renforcera la gouvernance du sport et contribuera à promouvoir un environnement juste et équitable pour tous les acteurs du football dans le pays.

Renforcement de la gouvernance : Le président annonce la création de nouvelles entités à la présidence

Le président de la République a récemment annoncé la mise en place de deux nouvelles entités au sein de la présidence, dans le but de renforcer le suivi et l’évaluation des politiques publiques. Le Bureau d’Intelligence et de Prospective Économique (BIPE) ainsi que le Bureau de Suivi-Évaluation des Projets et Programmes auront pour mission de superviser l’exécution des directives présidentielles.

Ces nouvelles structures traduisent la volonté du gouvernement de mettre en place des mécanismes efficaces pour évaluer l’impact des politiques publiques et assurer une gestion optimale des projets et programmes gouvernementaux.

De plus, le Premier ministre, Ousmane Sonko, assisté des ministres concernés, a été chargé de présenter un rapport détaillé d’ici fin avril 2024 sur l’état actuel des différents ministères. Ce rapport comprendra des analyses approfondies ainsi que des propositions visant à améliorer la gestion sectorielle, administrative, budgétaire et financière.

Cette démarche reflète l’engagement du gouvernement à promouvoir une gouvernance transparente et efficace, tout en répondant aux besoins et aux attentes des citoyens. En renforçant les capacités de suivi et d’évaluation, le gouvernement vise à garantir une utilisation efficiente des ressources publiques et à assurer la réalisation des objectifs fixés.

Par ailleurs, le chef de l’État a souligné l’importance pour le gouvernement de respecter les procédures de validation nécessaires pour les orientations politiques et les stratégies de communication gouvernementale. Cette démarche vise à renforcer la cohérence et la légitimité des actions gouvernementales, tout en favorisant un dialogue ouvert et constructif avec la population.

En mettant en place ces nouvelles entités et en renforçant les mécanismes de suivi et d’évaluation, le gouvernement démontre son engagement en faveur d’une gouvernance responsable et orientée vers les résultats, dans le but de répondre aux défis et aux aspirations du pays.

Le Mali annonce la création de la Force d’Intervention Rapide des Armées (FIRA) pour renforcer ses capacités de sécurité

Le Mali a franchi une étape décisive dans le renforcement de ses capacités militaires avec l’annonce de la création de la Force d’Intervention Rapide des Armées (FIRA), établie par décret le 15 avril 2024. Cette initiative stratégique, menée sous la direction du président de Transition Assimi Goita, vise à assurer une réponse immédiate et adaptée face aux menaces sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, qui persistent dans la région.

Sous le commandement du Chef d’État-major général des Armées, la FIRA est une structure opérationnelle conçue pour agir avec rapidité et efficacité. Son rôle principal sera de planifier et de mener des opérations militaires clés, ainsi que d’assurer la protection de personnalités importantes et de soutenir les forces spéciales dans leurs missions.

L’organisation et les modalités de fonctionnement de la FIRA seront définies par arrêté ministériel, garantissant une coordination optimale des différentes branches des forces armées maliennes. À sa tête, un Commandant, désigné par le Président de la République et doté du rang de Sous-chef d’État-major d’Armée, dirigera cette unité d’élite. En cas de besoin, un Commandant en Second pourra également être nommé par décret présidentiel pour assister le Commandant principal.

Cette initiative reflète l’engagement continu du Mali à sécuriser son territoire et à protéger ses citoyens dans un contexte de défis sécuritaires persistants. En consolidant ses capacités de défense et de lutte contre le terrorisme, le Mali renforce sa position dans la région et contribue à la stabilité globale de l’Afrique de l’Ouest.

La création de la FIRA représente ainsi une avancée majeure pour la sécurité nationale du Mali, marquant une étape importante dans ses efforts pour garantir la paix et la prospérité pour ses citoyens.

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