Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°204 – du 21/06/2024

🔴 RELATION DE REDEVABILITÉ ENTRE LA FRANCE ET SES EX-COLONIES : DIOMAYE SCELLE LA RUPTURE
🔴 SCANDALE AU CMS : LE PM OUSMANE SONKO S’IMPLIQUE DANS LE DOSSIER

🔴 CLASSEMENT FIFA DE JUIN 2024 : LE SENEGAL PERD DU TERRAIN, LE MAROC TOUJOURS EN TÊTE EN AFRIQUE

DÉTOURNEMENTS DE FONDS AU CRÉDIT MUTUEL DU SÉNÉGAL : Trois cadres de la banque en garde à vue

Hier, dimanche, trois cadres du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) ont été appréhendés et placés en garde à vue au commissariat de police de Guédiawaye. Il s’agit de S. C, ancien directeur régional de Saint-Louis, A. G, et C. A. S, ex-Directeur du Réseau CMS, d’après des informations du Dakarois Quotidien. Ces banquiers vont passer très bientôt présentés au procureur.

Cette enquête concerne des transactions suspectes impliquant des hauts cadres du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) et le CMS. Des fausses lettres de garantie auraient été émises par le FONGIP à l’intention de groupements et d’industriels, avec la complicité de certains agents du CMS, principalement dans certaines régions du pays. Le montant du préjudice est estimé à environ trois cent cinquante millions (350) millions de francs CFA.

Les organisations syndicales regroupant les deux syndicats du Crédit Mutuel du Sénégal ont lancé l’alerte à plusieurs reprises, mais leurs préoccupations sont restées sans réponse. Face à cette situation, ces syndicalistes ont décidé de solliciter l’arbitrage de leur nouveau ministre de tutelle.

Dans une lettre adressée au ministre de tutelle, les syndicats ont réitéré leurs dénonciations antérieures, soulignant notamment l’organisation d’une mission de vérification de la commission bancaire de l’UEMOA en juillet 2021 en réponse à leurs préoccupations.

Les syndicalistes ont également pointé du doigt la gestion du directeur général du CMS, Amadou Jean-Jacques Diop. Ils l’accusent d’avoir conduit l’entreprise à des difficultés financières tout en bénéficiant du soutien de personnes influentes. Ces soutiens seraient responsables du non-respect des recommandations émises par les vérificateurs.

La Dakaroise

PRESUME SCANDALE : Le Crédit Mutuel du Sénégal rétablit la vérité !

Ces derniers jours, la presse a fait état d’un supposé scandale à l’agence Malick Sy du Crédit Mutuel du Sénégal, avec une présentation des faits tendant à discréditer l’Institution. Voici la vérité des faits.

Dans le cadre de l’accompagnement de sa clientèle féminine, le Crédit Mutuel du Sénégal avait lancé depuis plus de 15 ans, une offre dénommée crédit «Gage Bijoux» afin de permettre à ses clientes de bénéficier de financements, en mettant en garantie leurs bijoux. Une offre qui a permis à beaucoup de femmes de lancer ou de développer des activités génératrices de revenus.

C’est ainsi que par ce type de financement, des clientes ont individuellement bénéficié de crédits, en produisant tous les documents requis pour l’Instruction de leurs dossiers, tout en remettant en gage des bijoux expertisés par un bijoutier agréé qui collabore sans difficulté avec le Crédit Mutuel du Sénégal depuis 2009.

Une centaine de dossiers, qui ne présentaient en apparence aucun lien, ont ainsi été financés et se remboursaient sans difficulté au début. Ce, jusqu’au mois de Mai 2023 où les premières échéances de remboursement impayées ont été notées. Lors des opérations de recouvrement en effet, il est apparu un lien avec l’une des clientes du nom d’Astou Kounta.

Une situation qui a éveillé les soupçons de la Direction Générale qui a lancé une mission d’audit interne afin de faire la lumière sur les constatations. Les investigations ont permis de confirmer les soupçons de fraude contre l’Institution.

C’est ainsi que le 11 septembre 2023, le Crédit Mutuel du Sénégal a porté plainte auprès du Procureur de la République contre Astou Kounta, l’expert El Hadji Amadou Kassé Guissé et contre X pour identifier les éventuels auteurs, coauteurs et complices.

La Section de recherches de la gendarmerie, à qui l’enquête a été confiée, a permis, grâce à son professionnalisme, d’identifier tous les complices internes et externes.

C’est sur cette base que le gérant et l’agent de crédit de l’agence Malick Sy ont été appréhendés et une information judiciaire ouverte.

Ce qui apparaît clairement dans cette affaire, c’est que le Crédit Mutuel du Sénégal a agi avec responsabilité et a eu une posture tout à fait transparente. En effet, dès l’apparition de cette affaire, une mission d’inspection a été dépêchée. Et les décisions suivantes ont été prises :

– Licencier les collaborateurs incriminés

– Porter plainte auprès du Procureur de la République

– Initier une procédure de recouvrement

– Étendre le périmètre d’investigation sur l’ensemble des crédits «gage bijoux»

– Élargir la plainte à toutes les personnes impliquées ou ayant facilité la fraude

– Corriger les faiblesses de l’offre de crédit «Gage Bijoux»

– Mettre en place une nouvelle procédure de gestion des crédits «Gage Bijoux»

Le Crédit Mutuel du Sénégal, avec son réseau de 218 agences à travers 44 des 46 départements du pays, est le leader incontesté de la microfinance depuis plusieurs années, aussi bien au Sénégal que dans la sous-région, quel que soit le critère retenu.

Affaire des 540 millions volés au CMS : Conclusions Accablantes de l’Enquête

L’enquête sur le détournement de 540 millions FCFA au Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) de la Médina révèle des conclusions accablantes. Le détournement a été rendu possible par une entente illicite impliquant la femme d’affaires A. Kounta, le chef de l’Agence Médina du CMS, R. Ngom, et les agents du CMS, Anta Kadior Moussa et Samuel Ndour.

Selon l’enquête, A. Kounta cherchait des clients à qui elle promettait une aide sociale de 200 000 FCFA. Anta Kadior Moussa, agent de crédit au CMS, facilitait cette activité délictuelle en montant rapidement des dossiers de crédits au nom de différentes personnes pour le compte de Mme Kounta.

Après la constitution des dossiers, A. Kounta, accompagnée de Samuel Ndour, responsable des gages, amenait les bijoux chez le bijoutier El Amadou Guissé pour expertise et évaluation. Guissé remplissait le bordereau de gage, contresigné par Samuel Ndour, scellait les bijoux, et remettait le bordereau à Ndour, qui les déposait dans les coffres de la banque.

Raymond Ngom, chef d’agence, validait le dossier et autorisait le paiement. Le prête-nom récupérait l’argent à la caisse et le remettait à Anta Kadior Moussa, qui lui donnait 200 000 FCFA à titre d’aide de la part de Astou Kounta. Le reste de l’argent était ensuite partagé entre les complices après le paiement de certaines échéances.

L’enquête révèle que toutes les personnes impliquées étaient conscientes que l’emprunteur n’était pas le véritable bénéficiaire du montant prêté. Les clients étaient simplement des prête-noms. Lorsqu’une cliente s’est désistée, Anta Kadior Moussa a immédiatement débloqué la somme, et Raymond Ngom l’a contactée pour la persuader de prendre les 200 000 FCFA.

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