[ Vidéo ] – Le MFDC persiste : revendications pour l’indépendance de la Casamance

Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) a récemment renouvelé ses appels à la communauté nationale et internationale, affirmant son engagement envers la quête de l’indépendance de la région sud du Sénégal. Dans une déclaration poignante adressée aux Sénégalais et au monde entier, le MFDC a exposé les enjeux cruciaux qui persistent dans le conflit casamançais, mettant en lumière les défis rencontrés par les habitants de la Casamance depuis des décennies.

Au cœur de leur message réside une lutte pour la reconnaissance de l’histoire et des droits des Casamancés. Le MFDC a rappelé avec fermeté que la Casamance ne fait pas partie intégrante du territoire sénégalais par choix propre, mais plutôt par des accords coloniaux datant du 19ème siècle. En soulignant ce point, le mouvement a mis en avant le fait que la Casamance n’est pas une simple province sénégalaise, mais une entité avec une histoire, une identité et des aspirations propres.

Le MFDC a également dénoncé les tactiques répressives employées par le gouvernement sénégalais pour étouffer les revendications d’indépendance. Les arrestations arbitraires, les détentions prolongées et les actes de torture infligés à ceux qui osent exprimer leur désir de liberté ont été fermement condamnés par le mouvement, qui a souligné que ces actions ne feront que renforcer la détermination du peuple casamançais.

Dans son discours, le MFDC a appelé à un dialogue authentique et inclusif avec le gouvernement sénégalais, exigeant le respect des droits fondamentaux des Casamancés. Le mouvement a exprimé sa volonté de parvenir à une solution pacifique et durable au conflit, mais a insisté sur le fait que cela ne serait possible que si le Sénégal reconnaît les aspirations légitimes du peuple casamançais et s’engage sérieusement dans des pourparlers de paix.

Enfin, le MFDC a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience de la situation en Casamance et qu’elle soutienne les efforts visant à résoudre le conflit de manière juste et équitable. Le mouvement a affirmé sa détermination à poursuivre la lutte pour l’indépendance de la Casamance jusqu’à ce que justice soit faite et paix soit obtenue pour les habitants de la région.

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Ziguinchor, un plan d’action de retour des populations déplacées lié à la crise casamançaise est mise en branle.

Pour un retour définitif des populations déplacées du département de Ziguinchor du fait du conflit en Casamance, les acteurs de mise en œuvre d’une stratégie de facilitation de retour des populations au bercail, se sont réunis autour du préfet du departement de Ziguinchor, ceci à travers un atelier de partage sous l’impulsion du comité national de gestion de la situation des réfugiés et rapatriés et personnes déplacées en Casamance.

“L’objectif c’était de procéder à la restitution d’une expression de besoin qui avait été élaboré et communiqué par les autorités administratives. Il s’agit effectivement d’accompagner le processus de retour des personnes et familles déplacées sur la base de la mise en place d’un certain nombre de services sociaux de base. La collecte a été faite sur la base d’une matrice et de façon très pointue dans le département pour l’ensemble des communes et villages impactés, nous avons donc procédé à cette expression de besoin.” Affirme le préfet de Ziguinchor Ameth Tidiane Thiaw

Il précise tout de même “L’atelier organisé avait pour objet de partager cette expression de besoin pour un peu revisiter le caractère exhaustif complet ou non et dans tous les cas apporter des éléments de consolidation avant la prise en charge de cet état de besoin par les services centraux compétents d’état.”

“Nous avions mois de juillet, mener une première mission d’évaluation de besoins et il s’agit pour cette mission en relation avec les services de monsieur le préfet de consolider ces besoins et ces besoins ont été globalement scindé en plusieurs domaines, besoins en habitat, en santé, en éducation, en sécurité  et même des besoins immatériels. 
Donc après échange bien sûr un mécanisme de coordination au niveau local sera d’abord mis en place, ensuite l’ensemble des besoins détaillés envoyés au niveau du secrétariat pour une prise en charge par les services de l’état, bien sûr les ministères ne pourront pas exécuter à cent pour cent l’ensemble des besoins, c’est pourquoi nous y avons impliqué nos partenaires stratégiques comme le HCR et d’autres partenaires ainsi que les ONG locales, qui aussi dans leurs domaines vont compléter les actions de l’état pour un retour définitif des populations dans leurs villages.” A fait savoir le Colonel Boubacar Touré secrétaire permanent du comité chargé de la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées.

Dans ce processus de retour des populations déplacées, il est concerné l’ensemble des populations déplacées interne comme externe.

“Le nombre de déplacées externe qui constituent les réfugiés au niveau de la Gambie et de la Guinée Bissau et les déplacées interne qui sont restées dans la région les chiffres obtenus en juillet passé se portaient sur plus de trente cinq mille réfugiés, c’est pas exhaustif, c’est pourquoi nous sommes venus pour consolider ces éléments.
Nous allons en relation avec les structures sœur des républiques de la Gambie et de la Guinée Bissau essayer d’avoir les statistiques qui nous permettront quand même d’atteindre valablement la cible, c’est à dire les informations précises qui nous permettront non seulement d’accompagner le retour des déplacées interne mais aussi de prendre en compte le retour des réfugiés et de les accompagner pour une intégration réussie dans leurs localités au niveau du département de Ziguinchor , c’est surtout dans l’arrondissement de Niassya et de Niaguis et dans l’arrondissement de Niaguis le sous préfet nous a fait part d’un seul village Boussoloum dont les populations n’ont pas encore rejoint la localité, au niveau de l’arrondissement de Niassya c’est quatre localités.” A-t-il ajouté.

Les données collectées montre que sur 119 villages déplacés pour une population de 33028 personnes, 87 ont été définitivement ou partiellement regagnés par leurs habitants dont un effectif estimé à 17105 habitants, ce qui fait un taux de retour estimé à 51,78% des déplacées.

AS

Le Dakarois Ziguinchor

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