L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, également connue sous le nom d’Autoroute de l’avenir, enregistre chaque année plus de 12 000 pannes de véhicules et plus de 1 000 accidents, selon Pathé Ndoye, le secrétaire général d’Eiffage Concessions, la société concessionnaire de cette autoroute. Ces chiffres ont été qualifiés d’« extrêmement élevés par rapport à ce qui est relevé dans les pays développés ».
La croissance démographique rapide à l’intérieur de la capitale Dakar et l’augmentation du nombre de véhicules particuliers, avec un taux variant entre 8 et 10% par an, sont citées comme des facteurs contributifs à cette problématique.
Une autre proposition avancée est « le décalage des horaires de travail dans l’administration et une incitation de ces mesures auprès des entreprises privées ». Cela permettrait d’étaler les demandes de transport sur une période plus large et potentiellement réduire les embouteillages.
Pathé Ndoye a également plaidé en faveur du « développement et de l’encadrement du covoiturage », soulignant que cette pratique a permis à certains pays de diviser par trois la demande de trafic pendant les heures de pointe. Il a noté que le taux d’occupation des véhicules particuliers individuels au Sénégal est très faible par rapport aux pays développés, ce qui peut être amélioré par le covoiturage.
Enfin, des mesures structurelles ont été recommandées, notamment en misant sur le transport de masse comme le Bus rapid transit (BRT). Pathé Ndoye a suggéré le développement de « pôles mixtes regroupant des secteurs d’activités économiques, commerciales, sociales, éducatives », afin de réduire la nécessité de déplacements entre le centre-ville et la banlieue.
La création de parkings de grande capacité pour le stationnement des véhicules à l’extrémité des points de destination a également été suggérée comme solution pour désengorger les axes routiers et améliorer l’efficacité des transports en commun dans le centre-ville.