Depuis le décès du sieur B. Faye en février 2014, ses héritiers, dont sa veuve et ses quinze (15) enfants, se battent pour récupérer un immeuble à Dakar, loué à l’entreprise DIS qui refuse de le restituer pour sa démolition du fait qu’il est délabré.
L’immeuble en question, un héritage familial, est actuellement loué par Dakar Interim Sénégal (DIS), une agence de sécurité dirigée par Éric et Catherine Derambure. Depuis 1997, ces derniers exploitent cet espace, malgré des plaintes répétées des propriétaires auprès de lasous-préfecture, de la préfecture et du ministère del’Urbanisme pour demander la démolition du bâtiment.
Les propriétaires tentent, en effet, depuis des années de lefaire, mais les Derambure refusent de quitter les lieux,probablement à cause du loyer dérisoire de 450 000 francsCFA par mois. Selon un des héritiers, c’est parce que le couple français est protégé par de hauts placés.
L’état de l’immeuble est alarmant, comme l’ont confirmé des rapports d’experts récents. Des fissures généralisées, une dégradation avancée des structures porteuses, et même des risques d’effondrement concernent plusieurs parties du bâtiment, notamment les façades, les planchers et la toiture. Malgré ces dangers évidents, les locatairesactuels se contentent de réparations temporaires pour masquer les défauts.
Outre les défis structurels, le conflit est exacerbé par des problèmes financiers et juridiques. Les Derambure réclament une somme substantielle de 200 millions de francs CFA pour quitter les lieux.
Les autres déboires de la srtucture DIS
La situation des Derambure est aggravée par le fait que leur entreprise DIS est en redressement judiciaire depuis 2017, accumulant des dettes massives envers diverses institutions publiques. Ils doivent :
• 1,6 milliard de francs CFA à l’IPRES (Institution dePrévoyance Retraite du Sénégal)
• 2,025 milliards de francs CFA aux Impôts et Domaines
• 1,141 milliard de francs CFA à la Caisse de sécurité sociale.
En outre, d’après les témoignages recueillis sur certainsemployés qui ont préféré garder l’anonymat, les employés deDIS travaillent dans des conditions déplorables, sous lamenace constante de perdre leur emploi. Le directeur desopérations, est perçu comme un complice. Le bâtimentoccupé par DIS à Point E est vétuste, en ruine, et menace des’effondrer à tout moment, exposant les employés à undanger mortel. Or, le maintien des employés dans unbâtiment dangereux viole les normes de sécurité et de santéau travail. L’article L. 301 du Code du travail oblige lesemployeurs à garantir la sécurité et la santé des travailleurssur leur lieu de travail.
Face à cette impasse, les héritiers de B. Faye préparent une conférence de presse et ont lancé des appels pressants aux autorités sénégalaises. Ils demandent une intervention rapide pour évacuer DIS, garantir la sécurité des travailleurs et permettre la récupération de leur propriété. D’ailleurs, la justice s’occupe de l’affaire qui doit être mise en délibéré ce 8 juillet.
Le Dakarois