Daniel Alves, libéré sous caution, célèbre la liberté avec une fête jusqu’aux premières lueurs de l’aube

Après des mois derrière les barreaux, l’ancienne star du FC Barcelone, Daniel Alves, a retrouvé la liberté provisoire. Libéré après le paiement d’une caution d’un million d’euros, Alves a immédiatement embrassé la vie hors des murs de la prison en organisant une fête extravagante chez lui.

Condamné en première instance à une peine de quatre ans et demi pour le viol présumé d’une jeune femme dans une boîte de nuit de Barcelone fin 2022, Alves attend désormais son jugement en appel. Mais cela ne l’a pas empêché de célébrer sa liberté retrouvée avec enthousiasme.

Le lendemain de sa libération, Alves a transformé sa maison familiale, située dans la province de Barcelone, en lieu de festivités. La raison officielle de cette célébration était l’anniversaire de son père. Cependant, ce qui aurait pu être une affaire discrète s’est rapidement transformé en une soirée animée en compagnie de nombreux amis proches.

Selon les rapports, la fête a débuté dans un restaurant avant que la famille d’Alves et ses amis ne se retirent chez lui. La soirée se serait prolongée jusqu’aux premières heures du matin, avec des invités restant jusqu’à 5 heures du matin pour continuer à célébrer.

Ces réjouissances, bien que destinées à marquer l’anniversaire du père d’Alves, ne manqueront pas de raviver les critiques et les controverses entourant sa libération. Malgré les restrictions qui lui sont imposées, notamment l’interdiction de quitter l’Espagne et l’obligation de se présenter régulièrement au tribunal de Barcelone, Alves semble déterminé à profiter de sa liberté autant que possible.

Pour l’ancien joueur de football, cette soirée de fête pourrait également servir de répit temporaire dans l’attente de son procès en appel, dont la date reste encore inconnue. En attendant, Daniel Alves continue à vivre sa vie, confrontant les défis judiciaires avec le même esprit compétitif qui l’a caractérisé sur le terrain.

Daniel Alves condamné à quatre ans et demi de prison

Le Brésilien Dani Alves, ancienne star du Barça et du PSG, a été condamné jeudi par un tribunal de Barcelone à quatre ans et demi de prison pour le viol d’une jeune femme dans une discothèque de la ville en décembre 2022.

« Il existe des éléments de preuve qui, au-delà du témoignage de la plaignante, permettent de considérer le viol comme prouvé », a indiqué le tribunal dans un communiqué. 

« L’accusé a brusquement saisi la plaignante, l’a jetée au sol et l’a pénétrée vaginalement, en évitant qu’elle ne bouge, alors que la plaignante disait non et qu’elle voulait s’en aller », a-t-il ajouté.

Alves, qui est en détention provisoire depuis plus d’un an et va faire appel de ce verdict, a également été condamné à verser 150.000 euros à la victime, à cinq ans de liberté surveillée une fois sa peine purgée et à se tenir éloigné de la victime pendant neuf ans et demi.

Le parquet avait pour sa part réclamé une peine bien supérieure de neuf ans de prison à l’encontre du footballeur de 40 ans.

« Exemplaire »

Dans sa décision, le tribunal a  notamment mis en avant les lésions sur les genoux de la victime qui sont « le produit de la violence utilisée par M. Alvès » ainsi que l’état émotionnel de la jeune femme après les faits ou les « séquelles » psychologiques dont elle souffre.

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Il a jugé en outre que le témoignage de la victime avait été « cohérent » tout au long de la procédure et qu’elle n’avait jamais voulu tirer un « intérêt économique » de cette affaire.

La condamnation d’Alves à l’issue de ce procès très médiatisé, qui s’est tenu il y a deux semaines, a fait réagir jusqu’au gouvernement de gauche espagnol, qui a fait adopter en 2022 une loi sur le consentement sexuel explicite.

« C’est terminé », a déclaré la numéro trois de l’exécutif, la ministre du Travail d’extrême gauche Yolanda Diaz, en référence au slogan de l’équipe féminine de football après le baiser forcé de l’ex-président de la Fédération Luis Rubiales à la joueuse Jenni Hermoso.

« Fini le machisme, finies les agressions sexuelles. J’espère que cela servira de mesure exemplaire », a-t-elle ajouté dans les couloirs du Parlement.

Alves, 40 ans, se trouvait la nuit du 30 au 31 décembre 2022 avec un ami dans une zone VIP de la discothèque Sutton, après être rentré du Mondial au Qatar.

Selon l’acte d’accusation, l’ex-international brésilien avait alors offert du champagne à la plaignante, à sa cousine et à une amie et l’aurait ensuite invitée à le suivre dans une pièce attenante comportant des toilettes.

Là, selon le ministère public, il aurait eu une « attitude violente » envers la jeune femme, qui a vécu une « situation d’angoisse et de terreur ». 

« Pas de carte blanche »

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Dans sa décision, le tribunal a balayé la défense du joueur, qui avait nié lors du procès tout viol, affirmant que la jeune femme avait dansé « collée » à lui dans la discothèque et qu’il y avait entre eux « une tension sexuelle ».

Mettant en avant le caractère fondamental du consentement, il a estimé que « ces attitudes (…) ne signifient pas donner une carte blanche à (…) une agression postérieure ».

La défense d’Alves a été fragilisée par ses nombreux changements de versions. Après avoir affirmé n’avoir jamais rencontré la plaignante, le joueur avait justifié son mensonge en expliquant avoir voulu protéger son mariage, avant de finir par reconnaître une relation sexuelle, mais selon lui consentie.

Le tribunal a en revanche reconnu que le versement par le joueur, dès le début de la procédure, de 150.000 euros visant à dédommager la victime constituait une circonstance « atténuante », Alves ayant montré sa volonté de « réparation ».

Il a en revanche refusé de considérer l’ébriété du joueur comme un élément de « modification de la responsabilité pénale », un argument qui avait été avancé par les avocats et les proches du Brésilien.

Footballeur parmi les plus titrés de l’histoire, Dani Alves a connu la période la plus glorieuse de sa carrière au Barça, entre 2008 et 2016, remportant 23 trophées.

Au moment de son incarcération, Alves, qui a aussi évolué à Séville (Espagne), à la Juventus de Turin (Italie) et au Paris Saint-Germain, jouait dans le club mexicain des Pumas qui l’a immédiatement licencié.

afp

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