Date de la Présidentielle au Sénégal : Appel au dialogue du grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop

Dans un contexte où des informations contradictoires circulent sur la date de l’élection présidentielle au Sénégal, avec d’un côté le président Macky Sall annonçant le 24 mars et de l’autre Thierno Alassane Sall affirmant avoir reçu une réponse du Conseil constitutionnel fixant la date au 31 mars, le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, a lancé un appel au dialogue.

Selon les informations rapportées par « L’Observateur », le Conseil constitutionnel aurait finalement choisi de se conformer à la date du 24 mars, alignant ainsi sa décision sur celle du président Macky Sall. Toutefois, dans un geste qui souligne la complexité de la situation, Thierno Alassane Sall maintient que le Conseil a fixé la date au 31 mars.

Face à cette controverse, le Grand Serigne de Dakar a appelé à une prise de conscience des principaux acteurs politiques. Lors d’une conférence de presse, il a plaidé en faveur d’un dialogue entre le président Macky Sall et les membres du Conseil constitutionnel. Il a souligné que peu importe que l’élection ait lieu le 24 ou le 31 mars, il est crucial de ne pas perdre de temps dans des polémiques stériles.

« Quatre jours de plus ou cinq, ça n’a pas une grande différence », a déclaré le Grand Serigne, suggérant que l’essentiel est d’arriver à un consensus sur la date afin de permettre le démarrage de la campagne électorale. Son appel vise à apaiser les tensions et à privilégier la stabilité politique dans cette période cruciale.

Il reste à voir comment cette proposition sera accueillie par les différentes parties et si elle contribuera à une résolution rapide de la situation, offrant ainsi une perspective plus claire pour l’élection présidentielle au Sénégal.

Date de la Présidentielle : Macky Sall évoque l’article LO 137 du Code Électoral

Ce lundi, lors de la réception des conclusions du dialogue national, le président Macky Sall a abordé la question cruciale de la date de l’élection présidentielle, en soulignant la nécessité de respecter les dispositions légales du Code électoral sénégalais. Selon ses propos, la date potentiellement fixée au 2 juin découle du respect de l’article LO 137 du Code électoral, plutôt que d’une autre plus proche de la fin de son mandat, le 2 avril.

« Il était essentiel qu’on revienne aux bases légales d’une élection. On ne peut organiser une élection en faisant fi des dispositifs du code électoral, qui organisent le processus. La première exigence, quand on parle du collège électoral, c’est les dispositifs de l’article LO 137 : la nécessité d’avoir 80 jours entre la date du décret et la date de la Présidentielle », a déclaré le chef de l’État.L’article LO 137 du Code électoral stipule clairement : « Les électeurs sont convoqués par décret publié au Journal officiel au moins quatre-vingt (80) jours avant la date du scrutin. En cas de deuxième tour, où de nouveau tour de scrutin après l’annulation des élections, la publication du décret de convocation a lieu au plus tard huit (8) jours avant la date du scrutin. Toutefois, en cas de vacance de la Présidence, par démission, empêchement définitif ou décès, le décret est pris dans les soixante (60) jours avant le scrutin ».Ainsi, en prenant en compte cet article, si le 2 juin est retenu comme date de l’élection présidentielle, Macky Sall est dans l’obligation de publier son décret d’ici 10 jours, soit au plus tard le jeudi 14 mars 2024, coïncidant au 80e jour avant le 2 juin.
Cette référence à la loi électorale met en lumière la volonté du président de respecter les procédures légales et d’assurer un processus électoral transparent et conforme aux normes démocratiques du pays. La confirmation de la date de la Présidentielle devrait donc intervenir dans les prochains jours, après la consultation du Conseil constitutionnel et la prise en compte des recommandations issues du dialogue national.
Quitter la version mobile