La scène politique sénégalaise est actuellement secouée par une divergence notable concernant la date de l’élection présidentielle. Alors que le président Macky Sall a fixé le 24 mars pour la tenue du scrutin, le Conseil constitutionnel a émis une convocation pour le collège électoral au 31 mars, écartant ainsi la proposition présidentielle. Au cœur de cette controverse, le Pr Ameth Ndiaye, Maître de conférences titulaire (Cames) en Droit public à l’Ucad, prend position en faveur du 31 mars.
Le Pr Ndiaye affirme sans équivoque que la date à retenir est celle annoncée par le Conseil constitutionnel, invoquant l’article 92 de la Constitution qui stipule que les décisions de cette institution prévalent sur toutes les autorités. Selon lui, le décret présidentiel et la convocation du collège électoral émis par Macky Sall sont nuls.
« Que les Sénégalais d’ici et de la Diaspora sachent que l’élection aura lieu le 31 mars », déclare le Pr Ameth Ndiaye sur la Tfm.
Cette contestation ouverte entre le pouvoir exécutif et le Conseil constitutionnel soulève des questions cruciales sur la légitimité du processus électoral à venir. Alors que la date du 24 mars a été annoncée par le président en exercice, le Conseil constitutionnel, en tant qu’organe indépendant, semble insister sur sa propre proposition. La résolution de cette impasse devient essentielle pour garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral.
La divergence de dates souligne également l’importance d’une communication claire et cohérente des autorités compétentes. La stabilité politique et la confiance du public dans le processus électoral dépendent de la résolution rapide et efficace de ces divergences. Les jours à venir seront cruciaux pour observer les développements et les décisions qui détermineront l’orientation de l’élection présidentielle au Sénégal.