Mansour Faye réclame la déclassification d’un rapport de l’IGE sur la gestion du CESE sous Mimi Touré

L’ancien ministre des Transports Mansour Faye a exprimé ses préoccupations quant aux rapports de l’Inspection générale d’État (IGE). Selon lui, il revient au président de la République de fixer les modalités d’une telle inspection. Le beau-frère de l’ancien chef de l’État, Macky Sall, a ainsi appelé le Président Bassirou Diomaye Faye à procéder à la déclassification du rapport issu de l’ordre de mission numéro 000xx/CAB.PR.IGE de décembre 2020, portant sur la vérification administrative et financière du Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors dirigé par Aminata Touré.

Voici in extenso son texte.


Declassifiez-le Monsieur le Président!

Afin que nul n’ignore le vrai visage de Tonton,
Pardon, Tata Dolores!
Monsieur le Président de la République, le Décret 2007-809 du 18 juin 2007, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Inspection Générale d’Etat, en son article 6, alinéa 2, vous donne la prérogative exclusive de décider des suites à donner aux rapports produits par les Inspecteurs Généraux d’Etat.

Ainsi, au nom de la Reddition des Comptes, la Transparence et l’Équité (sic!!!) que vous et votre parti, la Secte PASTEF, prônez, sauf si ce n’est faussement, je vous saurais gré de bien vouloir procéder à la déclassification du Rapport objet de l’ordre de mission numéro 000xx/CAB.PR.IGE de Décembre 2020. Cette mission a consisté à la vérification administrative et financière du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) sous la Présidence d’Aminata TOURÉ, votre actuelle si « haute représentante » qui vous précipitera à la trappe.

Pour plus d’objectivité vous pourriez demander à l’Inspection Générale d’État, elle-même, de procéder à sa présentation publique!!
Si tant est qu’elle n’a rien à cacher ou à se reprocher, je demande solennellement à ma nièce, la mégère Dolores, menteuse de la République, de m’appuyer dans cette requête de déclassification de ce rapport concernant, en partie, sa gestion!

Par ailleurs, lors de votre face-à-face avec une partie de la Presse nationale, le lendemain de notre fête nationale, vous avez jeté en pâture la Justice sénégalaise dont vous êtes censé garantir le bon fonctionnement régulier, en demandant au « peuple de lui mettre la pression.

Quelle hérésie pour ne pas dire bizarrerie, d’autant plus étonnante qu’elle émane du Président qui s’agrippe à son poste (contrairement à ce qu’il avait promis ou vendu au peuple) dans le Conseil supérieur de la Magistrature.

Je voudrais vous rappeler, une vérité, somme toute élémentaire :  les Juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la Loi dans l’exercice de leurs fonctions (article 90, alinéa 2 de la Constitution)!!!

En outre, cette déclaration nous en dit long sur le pourquoi du non respect de l’arrêt du juge des référés qui vous colle le tort de nous priver, en hors la Loi, de notre liberté d’aller et de venir!

Mais comprenez bien que cette dictature rampante commence à agacer la majorité des sénégalais épris de justice et foncièrement républicaine.

Vive le Sénégal !
Vive la Transparence !
À bas la tromperie !
À bas le mensonge d’État !
A bas la manipulation !
A bas la duperie!!!

La Cour suprême examinera le recours contre la déclassification de la bande des filaos

La Cour suprême du Sénégal examinera ce jeudi le recours en annulation visant le décret portant déclassification de la bande des filaos, signé le 5 avril 2023 par l’ancien président Macky Sall. Cette décision fait suite à une action en justice déposée par l’association Action pour la justice environnementale (AJE), selon les informations rapportées par Sud Quotidien.

L’AJE affirme que la déclassification de cette bande, réputée pour sa valeur écologique significative, constitue une violation des dispositions nationales et des conventions internationales en matière environnementale. L’association estime que cette décision ne vise aucun objectif d’intérêt général et serait motivée par des intérêts privés.

Dans sa note transmise à la Cour suprême, l’AJE souligne que la zone en question, couvrant une bande de filaos, joue un rôle crucial dans la protection contre l’érosion côtière, la lutte contre l’avancée de la mer, la régulation des vents et l’amélioration de la qualité de l’air. L’absence d’évaluation environnementale préalable et le manque d’utilité publique du décret sont également pointés du doigt par l’association.

Selon l’AJE, le terrain concerné par le déclassement fait partie des zones classées en vertu de la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au Domaine national. Il s’étend sur une superficie de 826 hectares, allant du rond-point Gadaye à Guédiawaye, en passant par Yeumbeul-Nord, Malika et Tivaouane peul. Le président Macky Sall avait justifié la signature du décret en invoquant le Plan d’urbanisme de détails (PUD), une justification contestée par l’AJE.

Cette affaire soulève des questions cruciales quant à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles au Sénégal. La décision de la Cour suprême pourrait avoir un impact significatif sur la préservation de cette bande écologiquement importante.

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