La commune de Ndiédieng, située dans le département de Kaolack, risque d’être coupée du reste du monde en raison de la dégradation avancée des ponts sur les pistes de production reliant Lamarane à Ndiédieng et aux autres villages. L’état de ces infrastructures inquiète profondément les populations locales. Leur réhabilitation représenterait un soulagement majeur et permettrait à des milliers de personnes d’acheminer leurs productions agricoles.
« Nous, les populations de la commune de Ndiédieng, vivons dans une situation très alarmante, surtout en période de l’hivernage. L’axe entre Lamarane et Ndiédieng est complètement chaotique. Il est presque impraticable pendant la saison des pluies, ce qui impacte gravement l’économie de la commune », a déclaré le maire de Ndiédieng, Dr Abdoul Aziz Mbodji, lors d’une conférence de presse mercredi dernier.
Le maire a souligné que deux ponts sur cette route sont en état de déchéance. « Le grand pont a été réhabilité l’année dernière, mais malheureusement, lors de ma visite sur le site il y a quelques jours, j’ai constaté que le passage de l’eau avait endommagé le pont jusqu’à l’effondrement. Si aucune solution n’est apportée, cela va lourdement impacter l’économie des populations », a-t-il ajouté.
L’an dernier, l’Agéroute était intervenue suite à une demande pour rétablir ce pont. Il y a également un deuxième pont, de dimension réduite, dont l’état est préoccupant avec des trous çà et là. « Cette situation complique les déplacements des populations, obligeant souvent à des détours de plusieurs kilomètres », a expliqué M. Mbodji.
Sur les 9 km de l’axe concerné, la commune de Ndiédieng est coupée en deux par une vallée de 20,5 km qui reste inondée pendant l’hivernage et la saison sèche. « Nous avons deux ouvrages sur cette vallée, Thiago Djigane et Afé Mbitène Keur Biram, inclus dans un projet qui n’a pas encore démarré. Du point de vue géographique, Ndiédieng risque d’être radiée de la carte de la région de Kaolack », a alerté le maire.
En attendant une solution définitive, des chargements de pierres ont été déversés, même en présence de l’eau, pour faciliter les déplacements des populations et de leurs biens. Les habitants des villages de Mboudaye Keur Boydo et Mboudaye Daga Biram peinent à rejoindre leurs champs, traversant l’eau avec des risques ou faisant des détours longs et difficiles.
Le maire a lancé un appel solennel au chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et à son premier ministre pour intervenir en urgence. « Ndiédieng a toujours souffert sous les magistères des présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, et Macky Sall. Ce chef-lieu de l’arrondissement reste enclavé jusqu’à présent », a conclu Dr Abdoul Aziz Mbodji.