Lors de la Journée mondiale de l’Arbre, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a profité de son discours pour faire le point sur la situation économique du pays, héritée du régime précédent. Connu pour son franc-parler, Sonko n’a pas hésité à faire des révélations troublantes sur l’état des finances publiques. « Nous avons hérité d’un État en ruine, et les Sénégalais en prendront conscience dans les jours à venir », a-t-il déclaré, insistant sur la gravité de la situation.
Malgré ce constat alarmant, l’État du Sénégal a continué de remplir ses obligations en payant les salaires des fonctionnaires. En outre, lors de sa dernière déclaration publique ce mercredi soir, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un fundraising, une collecte de fonds exceptionnelle. Il a exigé que chaque directeur général nommé par le gouvernement contribue à hauteur d’au moins un (1) million de francs CFA. Ousmane Sonko a également demandé aux maires et aux militants du Pastef de participer massivement à cet effort de solidarité.
Dans un autre volet de son discours, Sonko a révélé que le gouvernement a débloqué une enveloppe de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées par les récentes inondations causées par la crue du fleuve Sénégal. Les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, qui ont été durement touchés par le débordement du fleuve, sont les principaux bénéficiaires de cette aide. « L’État du Sénégal dégage cette enveloppe pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a-t-il souligné, rappelant que ce type de phénomène naturel frappe même les nations les plus puissantes.
En outre, le chef du Gouvernement a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones sinistrées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain et assurer que l’aide gouvernementale soit bien déployée.
Cependant, ces initiatives, couplées au maintien des paiements de salaires et aux allocations d’aide d’urgence, soulèvent des interrogations. Si l’État est effectivement « en ruine », comment parvient-il à gérer ces dépenses ? Ce contraste suggère qu’il serait utile d’apporter des éclaircissements supplémentaires sur la véritable situation économique du pays.
Le Dakarois