Nabou Lèye dépose une demande de liberté provisoire dans l’affaire du double meurtre

L’affaire entourant la danseuse et comédienne Nabou Lèye prend une tournure décisive avec le dépôt, hier, d’une demande de liberté provisoire par ses avocats. Après plus de deux mois de détention, l’artiste, accusée de complicité dans le double meurtre d’Aziz Ba, alias Aziz Dabala, et de Boubacar Gano, dit Wally, espère obtenir une libération en attendant son procès.

Nabou Lèye, connue pour ses talents d’artiste, maintient fermement son innocence. Selon elle, aucun élément du dossier ne justifie son implication dans les meurtres tragiques survenus à Pikine Technopôle en août dernier. « Je n’ai jamais été impliquée, de près ou de loin, dans ces crimes », affirme-t-elle dans sa requête. En outre, elle souligne qu’aucun des autres inculpés n’a mentionné son nom comme étant impliqué.

Pour appuyer sa demande, la défense de l’artiste a soulevé des doutes sur la validité des preuves fournies par les enquêteurs, notamment les incohérences présumées dans les données de localisation de son téléphone. Nabou Lèye affirme que le bornage des heures, utilisé pour la placer près de la scène du crime, contient des erreurs significatives. « Mon téléphone se trouvait à proximité du lieu à 12 heures, pas à minuit », soutient-elle, remettant ainsi en cause une des principales preuves contre elle.

Le double meurtre d’Aziz Dabala et de Wally avait choqué la communauté de Pikine et suscité de vives réactions. Les corps des deux hommes avaient été retrouvés sans vie dans leur appartement, entraînant l’arrestation de plusieurs de leurs proches, dont Nabou Lèye. Inculpée pour association de malfaiteurs, assassinat et acte de barbarie, l’artiste doit encore être entendue sur le fond de l’affaire.

Si certains estiment que la demande de liberté provisoire intervient prématurément, avant même l’examen des charges, la défense de Nabou Lèye mise sur l’absence de preuves directes contre elle pour convaincre le magistrat instructeur.

La décision finale de libérer ou non Nabou Lèye est désormais entre les mains du juge. Ce dernier devra évaluer les arguments de la défense et déterminer si la danseuse peut être remise en liberté en attendant son procès. Le dépôt de cette demande marque ainsi un tournant important dans une affaire qui continue de captiver l’attention du public.

La suite de la procédure judiciaire, et la réponse du juge, seront cruciales pour la suite de la carrière de cette artiste talentueuse, qui espère tourner la page de cet épisode tragique.

Bougane Guèye Dani dépose trois plaintes : Eurobond, ASER et ONAS dans le viseur

Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 18 septembre 2024, Bougane Guèye Dani, leader du mouvement Geum Sa Bopp et patron du groupe de presse Dmédia, a annoncé le dépôt imminent de trois plaintes. Prévu pour ce jeudi, ce dépôt s’inscrit dans la volonté de l’opposant de faire la lumière sur des dossiers qu’il qualifie de graves.

La première plainte concerne l’affaire de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Celle-ci oppose le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, à l’ancien directeur général de l’ONAS. Bien que les détails de cette affaire n’aient pas encore été totalement dévoilés, Bougane Guèye Dani semble déterminé à pousser les autorités judiciaires à ouvrir une enquête approfondie.

La deuxième plainte portera sur l’emprunt des Eurobonds. Ce mécanisme d’emprunt international, souvent utilisé pour financer des projets de développement, est selon Bougane Guèye Dani, sujet à des irrégularités qui nécessitent des investigations sérieuses. Des questions sont posées sur la gestion de ces fonds et leur impact sur l’économie nationale.

Enfin, la troisième plainte concernera l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER). Là encore, l’opposant n’a pas fourni beaucoup de détails mais souligne la nécessité d’une transparence totale concernant la gestion de cette structure publique.

Bougane Guèye Dani, à travers ces actions, réaffirme son engagement à défendre la bonne gouvernance et à lutter contre ce qu’il perçoit comme des dérives dans la gestion des affaires publiques. Ce dépôt de plaintes pourrait ouvrir une nouvelle phase de contestation dans le paysage politique sénégalais.

L’opinion publique suit de près cette affaire, alors que l’opposant appelle à la vigilance citoyenne et à une plus grande responsabilisation des autorités.

Le ministre du Travail dépose plainte suite à des accusations diffamatoires

Le ministre du Travail, Yankhoba Diémé, a réagi avec fermeté aux accusations portées contre lui dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, un homme affirme que le ministre aurait reçu 45 tonnes de ciment comme cadeau lors de sa visite à l’entreprise Ciments du Sahel. Selon cet homme, qui a fourni des détails spécifiques, le ministre aurait profité de sa position pour obtenir cet avantage.

Face à ces graves allégations, le ministre Diémé a rapidement démenti ces accusations lors d’une intervention sur la Radio Futurs Médias (RFM). Il a souligné que ces déclarations étaient « attentatoires à la réputation d’une autorité » et qu’il est de son devoir de rétablir la vérité. Pour ce faire, il a annoncé avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République ce mardi 3 septembre, afin que la justice puisse se prononcer sur cette affaire.

Revenant sur les faits, le ministre a expliqué que sa visite aux Ciments du Sahel s’inscrivait dans une mission visant à protéger les droits des travailleurs et à résoudre les problèmes de représentation du personnel au sein de l’entreprise. Selon lui, cette mission a été couronnée de succès, et il regrette que des accusations infondées viennent ternir une initiative aussi positive.

Bien que l’auteur de la vidéo ait présenté ses excuses dans une nouvelle vidéo, le ministre a décidé de maintenir sa plainte, insistant sur l’importance de faire toute la lumière sur ces accusations devant la justice. Cette démarche, selon Diémé, est essentielle pour préserver l’intégrité des institutions et la réputation des responsables publics.

Cette affaire rappelle l’importance de la prudence dans les déclarations publiques, surtout lorsqu’elles concernent des personnalités de premier plan. La justice devra maintenant trancher et établir la véracité des faits dans ce dossier qui a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique.

Ce que contient le mémorandum de Ousmane Sonko déposé au conseil constitutionnel

Dans le cadre de sa candidature à l’élection présidentielle, Ousmane Sonko a déposé son dossier au Conseil constitutionnel, contournant ainsi l’administration sénégalaise qui lui refusait certains documents. Le parti Sénégal En Tête (SET) de Moustapha Guirassy a porté la candidature du maire de Ziguinchor après un parrainage parlementaire. Le dossier comprend un mémorandum détaillant les péripéties juridiques traversées par le mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé, depuis la décision du juge du tribunal de Ziguinchor jusqu’à la récente ordonnance du tribunal de Dakar.

D’autre part, le dossier de Bassirou Diomaye, également écroué, a été déposé après un parrainage citoyen. Sa candidature est portée par une coalition. Ces développements surviennent à quelques heures de la fin des dépôts de candidature au Conseil constitutionnel, marquant une étape importante dans le processus électoral sénégalais.*

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