Débat sur le report de l’élection présidentielle au Sénégal : Un député Français appelle à la clarification de la position diplomatique

Le report de l’élection présidentielle au Sénégal, annoncé le 3 février dernier, continue de susciter des inquiétudes et des interrogations, notamment au sein de la communauté française établie dans le pays. Dans ce contexte, Karim Ben Cheikh, député de la 9ème circonscription des Français établis hors de France, a adressé une lettre à la diplomatie française, appelant à une clarification de la position de la France sur cette question cruciale.

Dans sa lettre, le député exprime son observation selon laquelle des autorités sénégalaises se réfèrent désormais dans la presse nationale française au soutien de la France quant au calendrier de l’élection et aux intentions politiques exprimées par elles. Cette affirmation est jugée préoccupante, car elle semble en contradiction avec la déclaration du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui a appelé le gouvernement sénégalais à organiser l’élection présidentielle dans les plus brefs délais, conformément à la constitution du pays.

Le député souligne que cette position ambiguë pourrait compromettre la crédibilité de la France en tant que défenseur des principes démocratiques et de l’état de droit. Il met en avant les enjeux importants liés à l’avenir démocratique du Sénégal, ainsi que la sécurité des ressortissants français résidant dans le pays.

Dans le contexte de cette incertitude politique et des appels internationaux pour le respect de l’ordre constitutionnel au Sénégal, le député Ben Cheikh exhorte la diplomatie française à clarifier une nouvelle fois sa position, afin de dissiper tout malentendu et de préserver l’intégrité des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux dans la région.

Cette lettre met en lumière les tensions et les défis auxquels est confrontée la communauté internationale face à la crise politique au Sénégal, soulignant l’importance d’une diplomatie transparente et cohérente pour favoriser la stabilité et le respect des principes démocratiques dans le pays.

Report de l’élection présidentielle au Sénégal : Une décision critiquée comme le sommet d’une dérive autoritaire selon un député français

La décision du président sénégalais Macky Sall de reporter l’élection présidentielle continue de susciter des réactions internationales, avec des voix critiques qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme un acte autoritaire sans précédent dans l’histoire du pays.

En France, le groupe parlementaire « LFI-NUPES » a exprimé sa solidarité avec le peuple sénégalais, décrivant le report électoral comme le point culminant d’une tendance autoritaire qui sévit depuis un certain temps. Selon ces députés, cette décision est l’aboutissement d’une dérive autoritaire régulièrement dénoncée par la population sénégalaise et les oppositions politiques, notamment depuis l’emprisonnement du principal représentant de l’opposition.

Dans un post sur les réseaux sociaux, le député français Arnaud Le Gall a souligné que cette décision constitue le sommet d’une dérive autoritaire de longue date. Il rappelle avoir dénoncé cette tendance dès janvier 2023, lorsqu’un accord de coopération judiciaire et d’extradition avec le Sénégal a été ratifié par l’Assemblée nationale française, sur proposition des partisans du président Emmanuel Macron.

Le député LFI-NUPES du Val d’Oise affirme que La France Insoumise s’était opposée à ce texte. Il insiste sur le fait que, un an plus tard, le report de l’élection présidentielle par Macky Sall semble confirmer leurs préoccupations initiales. Il critique également les atermoiements diplomatiques du président Macron, soulignant que la France n’a pas encore tiré les leçons de son intervention au Sahel.

Ces commentaires soulignent la préoccupation croissante au niveau international concernant la situation politique au Sénégal et mettent en lumière les tensions entre les gouvernements français et sénégalais. Alors que la France continue de jouer un rôle majeur dans la région du Sahel, ces critiques soulignent l’importance de maintenir des normes démocratiques et de respecter les droits de l’homme dans toutes les interactions politiques internationales.

Quitter la version mobile