L’Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés (ATEL) a exprimé son indignation face à la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, survenue le vendredi 13 décembre 2024. Dans un communiqué publié ce jour-là, l’ATEL, dirigée par Maître Amadou Sall, dénonce la procédure qu’elle considère comme arbitraire et injuste. Selon l’organisation, la destitution de Barthélemy Dias fait partie d’une série de manœuvres du pouvoir en place, qu’elle qualifie de « vengeance politique ».
L’ATEL dénonce fermement ce qu’elle considère comme une « forfaiture » de la part du pouvoir de Pastef, dirigé par le président Sonko et le ministre Diomaye. L’Alliance évoque une volonté manifeste de la part du pouvoir en place de destituer un adversaire politique clé, en l’occurrence Barthélemy Dias, après une série de tensions entre ce dernier et les responsables de Pastef. Selon l’ATEL, la démission de Dias est le fruit d’une vengeance politique qui se sert des lois et des institutions pour régler des comptes.
L’Alliance souligne que cette action va à l’encontre des principes de transparence et de justice, et l’accuse de détourner les normes légales pour servir des objectifs partisans. Selon l’ATEL, la procédure a été utilisée de manière « détournée » dans un but de règlement de comptes politiques, et elle dénonce ce qu’elle qualifie de pratique antidémocratique.
L’ATEL a exprimé sa solidarité avec Barthélemy Dias et les membres de la plateforme Taxawu Senegaal, qui sont les premières victimes de cette décision qu’ils considèrent comme illégale. L’Alliance considère que cette action contre le maire de Dakar représente une atteinte grave aux principes démocratiques et à l’État de droit.
Dans un appel à l’action, l’ATEL invite toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour résister contre ce qu’elle appelle un régime autoritaire et dictatorial. Elle insiste sur la nécessité de défendre les libertés publiques et l’État de droit contre ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du gouvernement actuel. L’ATEL promet de continuer à se battre pour la défense des droits et des libertés fondamentales des Sénégalais, et à s’opposer à ce qu’elle perçoit comme une menace pour la démocratie.
Cette déclaration de l’ATEL intervient dans un contexte politique tendu, où les opposants au pouvoir en place, notamment ceux de la plateforme Taxawu Senegaal, dénoncent ce qu’ils considèrent comme des actions répressives. La destitution de Barthélemy Dias, un des plus hauts responsables politiques de l’opposition à Dakar, ne fait qu’ajouter de la polémique dans un climat déjà polarisé.