Le projet de loi n°10/2022 portant loi de règlement pour l’année 2021 a été adopté par la majorité des députés à l’Assemblée nationale ce mercredi 20 décembre après son examen en plénière. Cet exercice de reddition des comptes revêt une importance cruciale, celle de garantir la sincérité et la régularité des comptes publics, gage de transparence de la situation financière de l’État vis-à-vis du Parlement, des citoyens et des observateurs internationaux, estime le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
« Cette conjoncture défavorable a nécessité la prise de mesures appropriées avec notamment la révision à la baisse de certaines dépenses (charges financières de la dette publique de 12,7 milliards de FCFA, dépenses en capital sur ressources extérieures de 11 milliards de FCFA…) et l’augmentation des dépenses d’intervention sociale et économique.
Au titre des réalisations budgétaires 2021, les recettes budgétaires ont été recouvrées à hauteur de 95%. Sur des prévisions de 3 269,48 milliards FCFA, les réalisations s’établissent à 3 119,09 milliards de FCFA.
De façon spécifique, les recettes fiscales et non fiscales s’établissent à 2 622,56 milliards FCFA en 2021 contre 2 455,88 milliards FCFA en 2020 », a-t-il indiqué.
Malgré des engagements fermes, les promesses des partenaires techniques et financiers n’ont pas eu le même niveau de décaissements. Selon le ministre des Finances et du Budget, les décaissements attendus des partenaires techniques et financiers n’ont été mobilisés qu’à hauteur de 51%, enregistrant une baisse de 91 % par rapport à l’année 2020 pour laquelle le Sénégal avait reçu plus de 600 milliards FCFA des partenaires techniques et financiers et des bonnes volontés du pays pour combattre la pandémie de la Covid-19.
En sus, des recettes exceptionnelles ont été recouvrées à hauteur de 166% par rapport aux prévisions et passent de 20,97 milliards FCFA en 2020 à 99,51 milliards FCFA en 2021, soit un quadruplement en glissement annuel.
« Les autres dépenses courantes sont exécutées à hauteur de 88,3% des crédits de la gestion pour un montant de 1 282,01 milliards FCFA, tandis que les dépenses d’investissement sont exécutées pour un montant de 1375,27 milliards FCFA en 2021 contre 1 426,71 milliards FCFA en 2020 », renseigne-t-on