Affaire Prodac : Mamina Daffé et Ibrahima Cissé placés sous mandat de dépôt pour détournement de fonds

Dans le cadre de l’enquête sur le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), deux figures clés viennent d’être mises en cause. Mamina Daffé, ancien coordinateur du Prodac, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, ont été placés sous mandat de dépôt ce lundi par le juge du pool financier. Ils sont accusés de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux, des infractions portant sur un montant de 682 millions de FCFA.

L’enquête, qui fait suite à une série de contrôles et d’audits au sein du Prodac, a relevé de graves irrégularités dans la gestion des fonds publics, avec des soupçons de transactions suspectes impliquant les deux responsables. Les investigations, menées en collaboration avec des experts financiers, ont mis en lumière des mouvements de fonds et des transferts atypiques, lesquels auraient directement conduit au placement en détention des deux prévenus.

Leur face-à-face avec le juge du pool financier, tenu ce lundi, s’est soldé par leur placement en détention provisoire à la prison de Rebeuss. Cette mesure vient en réponse aux inquiétudes du parquet concernant un risque potentiel de fuite ou d’entrave à l’enquête.

Les implications de cette affaire continuent de secouer l’opinion publique et la classe politique, d’autant plus que le Prodac a été présenté comme une initiative phare en matière de développement agricole et de lutte contre le chômage rural. La question des responsabilités, notamment celle des superviseurs et autres collaborateurs du programme, reste en suspens, alors que d’autres auditions pourraient avoir lieu dans les jours à venir.

Détournement de fonds au Conseil départemental de Tivaouane : La Présidente Seynabou Gaye Touré accusée par le vice-président

Une plainte pour détournement de fonds secoue le Conseil départemental de Tivaouane. Le vice-président de l’institution, Alioune Fall, a saisi l’Office national de lutte contre la fraude (OFNAC) pour dénoncer sa présidente, Seynabou Gaye Touré, accusée de pratiques financières douteuses.

Alioune Fall accuse Mme Touré de « détournement de fonds et conflit d’intérêt », affirmant que la gestion des fonds du Conseil départemental par la présidente est marquée par des « activités très louches ». Selon lui, une convention de financement destinée aux femmes a été détournée.

Le Conseil départemental de Tivaouane aurait signé une convention de financement avec une structure nommée SUNUCOM. Pour la mise en œuvre de cette convention, le Conseil a déboursé 15 millions FCFA pour une durée de 16 mois. À l’issue de cette période, les fonds devaient être restitués aux caisses du Conseil. Or, selon Alioune Fall, à la fin de la convention, aucun franc n’a été retourné.

Malgré l’échéance de la convention, la présidente et le Conseil refusent de s’exprimer sur cette affaire. Alioune Fall affirme avoir demandé à voir les exemplaires de la convention, le procès-verbal d’attribution des prêts, et les marchés du Conseil départemental. Cependant, aucune réponse n’a été reçue, même après un recours adressé au préfet du département de Tivaouane.

Alioune Fall pointe également un conflit d’intérêt, affirmant que la présidente et certaines conseillères ont bénéficié des prêts, créant une situation de fraude. Il dénonce également le fait que des conseillers départementaux sont attributaires de marchés publics du Conseil départemental, ce qui constitue une violation des textes régissant le fonctionnement des collectivités locales.

Ces graves accusations ont conduit à une plainte officielle auprès de l’OFNAC, qui devrait ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. La situation pourrait déboucher sur des sanctions sévères si les allégations de détournement de fonds et de conflit d’intérêt sont avérées.

L’affaire du Conseil départemental de Tivaouane révèle des dysfonctionnements potentiels graves dans la gestion des fonds publics. Elle met en lumière la nécessité d’une transparence accrue et d’un contrôle rigoureux des finances des collectivités locales pour éviter de tels scandales. Les prochaines étapes de l’enquête seront cruciales pour déterminer les responsabilités et restaurer la confiance dans les institutions locales.

Détournement de fonds : Une commerçante écope de trois mois avec sursis

Accusée d’abus de confiance par son fiancé, D. Ngom, une commerçante, a été jugée pour avoir détourné la somme de 12 millions de francs CFA à des fins médicales. L’accusation portée par son fiancé, O. Ndiaye, faisait référence à un projet d’achat et de vente de véhicules que la commerçante lui avait présenté.

Lors du procès, la mise en cause a déclaré qu’elle souffrait d’une maladie cardiaque et qu’elle avait utilisé l’argent pour subir deux opérations. Cette justification a été confirmée par le plaignant, indiquant qu’il avait déjà pris en charge les frais médicaux de sa fiancée par le passé.

Plaidant en faveur de la commerçante, le plaignant a souligné que son état de santé nécessitait une évacuation à l’étranger. Il a retiré partiellement sa plainte et a sollicité la clémence pour sa fiancée.

La famille de la prévenue s’est engagée à verser cinq millions au plaignant, avec un acompte d’un million. L’avocat de la défense a plaidé en faveur de la clémence, soulignant que la prévenue n’était pas une délinquante classique et que son état de santé ne convenait pas à la détention.

Le tribunal a finalement condamné la commerçante à trois mois de prison avec sursis et à payer cinq millions en réparation.

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