Effacement de la Dette Fiscale des Entreprises de Presse : Un Défi pour la Nouvelle Administration

Le décret annonçant l’effacement des dettes fiscales des entreprises de presse sénégalaises, promis par l’ancien Président Macky Sall, n’a pas été signé avant la fin de son mandat. Cette situation a conduit plusieurs entreprises de presse à recevoir des sommations de paiement de la part de l’administration fiscale, exacerbant leurs difficultés économiques. Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane, Président de la Coordination des Associations de Presse (CAP), a sollicité les nouvelles autorités, notamment le Président Bassirou Diomaye Faye, pour prendre des mesures en faveur de l’effacement de cette dette fiscale.

Dialogue entre la CAP et le Président Faye

Mamadou Ibra Kane a confirmé l’absence du décret promis par l’ancien Président Macky Sall, soulignant que cette promesse n’était que verbale. Il a exhorté le Président Faye à reconsidérer sa position, mettant en avant les difficultés économiques auxquelles font face les entreprises de presse. Cependant, le Président Faye a exprimé son désaccord avec l’idée d’un cadeau fiscal pour les patrons de presse, affirmant que l’aide à la presse ne résout pas les véritables problèmes.

Enjeux pour le Secteur de la Presse

Sans un soutien approprié, de nombreuses entreprises de presse risquent de fermer, ce qui pourrait compromettre la diversité et la liberté de la presse au Sénégal. Cette situation pourrait également entraîner des difficultés financières accrues pour les entreprises de presse, limitant leur capacité à fonctionner efficacement. Il est donc crucial que les nouvelles autorités engagent un dialogue avec les associations de presse pour trouver des solutions équitables et durables qui soutiennent le secteur médiatique tout en respectant les obligations fiscales.

Solutions Durables

Plutôt que de simplement effacer les dettes, des réformes structurelles pourraient être envisagées pour soutenir de manière durable le secteur de la presse. Cela pourrait inclure des mesures incitatives, des subventions conditionnelles, ou des programmes de renforcement des capacités. Un dialogue ouvert et constructif entre le gouvernement et les acteurs de la presse est essentiel pour trouver des solutions qui renforcent à la fois la viabilité économique des médias et la responsabilité fiscale.

La question de l’ardoise fiscale des entreprises de presse au Sénégal pose un défi complexe qui nécessite une approche équilibrée. Un soutien adéquat est essentiel pour garantir la vitalité et la diversité du paysage médiatique sénégalais tout en respectant les obligations fiscales. Le dialogue et la coopération entre le gouvernement et les acteurs de la presse sont essentiels pour trouver des solutions durables qui bénéficient à l’ensemble de la société.

Une bouffée d’air pour la presse sénégalaise : Macky Sall efface la dette fiscale des entreprises de presse

Le président Macky Sall a annoncé une décision cruciale pour le secteur médiatique sénégalais lors d’une réunion avec les membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) ce lundi 18 mars. Cette annonce historique a marqué la volonté du gouvernement de soutenir et de renforcer la presse locale en effaçant la dette fiscale des entreprises de presse, qui s’élevait à plus de 40 milliards de francs.

Cette mesure audacieuse offre un nouvel élan aux médias sénégalais, qui ont longtemps lutté sous le poids de la dette fiscale. En effaçant cette dette, le gouvernement reconnaît l’importance cruciale de la presse dans la démocratie et la société sénégalaises, et prend des mesures concrètes pour garantir la viabilité et la liberté des médias.

Outre l’effacement de la dette fiscale, le président Sall a également annoncé une révision des frais de la Télédiffusion du Sénégal (TDS) pour les médias audiovisuels. Désormais, les télévisions et radios ne paieront mensuellement que 500 mille francs à la TDS, soit la moitié de la somme initialement prévue. Cette réduction des frais contribuera à alléger le fardeau financier des médias audiovisuels et à favoriser leur développement.

La réunion revêtait une signification particulière avec le retour remarqué de Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de 7TV, après l’agression dont elle a été victime le 29 février dernier. Malgré cet incident récent, MNF semblait en bonne santé et a été accueillie chaleureusement aux côtés du président Macky Sall et d’autres personnalités éminentes de la presse sénégalaise. Sa présence témoigne de la résilience et de la détermination des professionnels des médias à continuer leur travail malgré les défis rencontrés.

Bien que le bandage discret sur son auriculaire droit rappelait encore les traces de son récent incident, le sourire rayonnant de Maïmouna Ndour Faye symbolise l’espoir et la détermination d’une presse sénégalaise renouvelée, soutenue par des mesures gouvernementales encourageantes.

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