Deux hommes condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un jeune berger à Louga

La chambre criminelle de Louga a prononcé une sentence sévère à l’encontre de MM. Adama Ba et Gorgui Sow, les condamnant à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre du jeune berger Birame Sow, âgé de 25 ans. En plus de cette peine, ils ont été condamnés à verser une amende de dix millions de francs chacun à la partie civile, représentée par le père de la victime.

Les faits tragiques se sont déroulés dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 août 2021, au village de Loumeul Doki, situé dans la commune de Boulal, département de Linguère. Birame Sow a été sauvagement agressé à coups de coupe-coupe par les deux bergers, Adama Ba et Gorgui Sow, alors qu’il se trouvait dans sa chambre en compagnie de sa femme et de ses enfants.

Grièvement blessé à la tête, au ventre et à la cuisse, Birame Sow a été transporté en urgence à l’hôpital Magatte Lô de Linguère, mais ses blessures se sont avérées mortelles, et il est décédé peu de temps après son admission. Avant de rendre l’âme, il aurait identifié ses agresseurs aux enquêteurs, ce qui a conduit à leur arrestation et à leur placement en garde à vue à la brigade de Dahra.

Les accusés ont comparu devant le parquet de Louga le samedi 21 août, où ils ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Cependant, ils ont plaidé qu’ils n’avaient pas eu l’intention de tuer la victime. Malgré leurs déclarations, la justice a rendu son verdict, considérant la gravité des actes commis et la perte tragique de la vie de Birame Sow.

Deux chroniqueurs tunisiens placés en détention pour des critiques sur la situation du pays

La justice tunisienne a pris une décision controversée en plaçant en détention deux chroniqueurs pour avoir exprimé des critiques sur la situation du pays. Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, ainsi que Mourad Zeghidi, chroniqueur, ont été interpellés samedi soir et sont désormais soumis à un mandat de dépôt de 48 heures, selon les informations fournies par l’avocat Ghazi Mrabet.

Les charges retenues contre eux restent floues, mais Mourad Zeghidi est poursuivi pour une publication sur les réseaux sociaux soutenant un journaliste arrêté, ainsi que pour des déclarations faites lors d’émissions télévisées depuis février. Il est commentateur politique à la télévision et collabore avec Borhen Bssais, qui anime des programmes sur des chaînes de radio et de télévision privées.

L’arrestation de Borhen Bssais, quant à elle, serait liée à l’article 54, promulgué en septembre 2022 par le président tunisien Kais Saied pour réprimer la production et la diffusion de « fausses nouvelles ». Cet article a été critiqué par les défenseurs des droits humains pour son interprétation extensive. Plus de 60 personnes, dont des journalistes, des avocats et des opposants au président Saied, ont été poursuivies en vertu de ce texte depuis un an et demi.

Samedi soir, l’avocate Sonia Dahmani a également été arrêtée en vertu du même article, après s’être réfugiée à la Maison des avocats. Son arrestation a été filmée en direct par une équipe de la télévision publique française France 24, mais l’intervention a été interrompue par des policiers encagoulés. L’Ordre national des avocats a vivement condamné cette intrusion et a demandé la libération immédiate de Mme Dahmani, annonçant une grève régionale à partir de lundi en signe de protestation.

Déjouement d’un projet de voyage clandestin à Bargny : Deux convoyeurs de migrants arrêtés

Les policiers du poste de Bargny ont récemment déjoué un nouveau projet de voyage clandestin par la voie maritime. En effectuant une patrouille pédestre dans la nuit du 5 au 6 mai à la plage de Sendou, les hommes du lieutenant Ba ont surpris deux convoyeurs de migrants en flagrant délit. Les suspects ont été identifiés comme étant les pêcheurs A. G., âgé de 25 ans, et E. M. G., âgé de 44 ans.

Interrogés sur procès-verbal, le duo incriminé a admis qu’ils prévoyaient de convoyer 250 candidats à l’émigration clandestine, dont 12 Guinéens et deux femmes, selon des sources de Seneweb. Ils ont également révélé que ces voyageurs étaient logés à Diamniadio par un individu nommé A. D. S. De plus, les convoyeurs ont avoué avoir acheté le matériel nécessaire pour mener à bien leur projet de voyage et que les candidats avaient été déménagés à Sendou en vue de l’embarquement.

Suite à une enquête diligentée par la police de Bargny, les deux convoyeurs ont été déférés ce mardi au parquet. Cette action des autorités locales témoigne de leur engagement à lutter contre les réseaux de migration clandestine et à protéger la sécurité des personnes dans la région.

Deux accidents tragiques secouent le centre du Sénégal

Vendredi soir à Ndargoundao, un quartier de Kaolack, une collision entre un mototaxi et un véhicule de la Gendarmerie nationale a entraîné un incident tragique ayant coûté la vie au conducteur de la moto, ainsi qu’à son passager.

L’accident a également blessé grièvement l’autre occupant de la mototaxi, qui a été évacué en urgence vers le service d’accueil des urgences (SAU) du centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN) par les sapeurs-pompiers de Kaolack.

Un jour auparavant, près de Nioro du Rip, un autre accident fatal a eu lieu, impliquant une collision entre un camion et une moto de type « Jakarta ». Cette tragédie a également coûté la vie à l’un des protagonistes.

Ces événements douloureux mettent en évidence les dangers persistants sur les routes du centre du Sénégal. Les autorités locales et nationales sont confrontées à un défi crucial pour améliorer la sécurité routière et réduire le nombre d’accidents, notamment en sensibilisant les conducteurs et en renforçant les mesures de prévention.

Sanctions de la commission bancaire de l’UMOA : Trois banques épinglées, dont deux au Sénégal

Lors de sa session du 22 mars dernier, le Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a pris des mesures disciplinaires à l’encontre de trois banques opérant dans la zone. Deux de ces institutions sont basées au Sénégal, tandis que la troisième est établie au Togo.

Cependant, les noms des banques sanctionnées n’ont pas été divulgués, conformément à la tradition de l’organe disciplinaire monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Les fautes reprochées ainsi que la nature des sanctions infligées ont toutefois été rendues publiques après que les dirigeants concernés ont été entendus.

Selon les informations rapportées par L’Observateur dans son édition de ce lundi, la première banque établie au Sénégal sanctionnée a été blâmée pour « des manquements et des infractions aux textes légaux et règlementaires applicables aux établissements de crédit ». Ces infractions portent notamment sur des faiblesses en matière de gouvernance, de gestion des risques, de situation financière et prudentielle, ainsi que sur le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En plus du blâme, cette banque devra s’acquitter d’une amende de 300 millions de francs CFA.

La deuxième banque sénégalaise rappelée à l’ordre devra également payer une amende de 151 millions de francs CFA, en plus du blâme reçu. Les infractions qui lui sont reprochées concernent principalement des manquements dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Quant à la troisième institution de crédit épinglée, basée au Togo, elle a été blâmée et condamnée à payer une amende de 300 millions de francs CFA pour non-respect des exigences des autorités monétaires et de contrôle visant le renforcement des fonds propres. Ces mesures visent à mettre l’établissement en conformité avec les normes prudentielles à fin juin 2022.

Nouvel accident de la route à Yamong : Deux morts et de nombreux blessés

Un nouveau drame a frappé la commune de Yamong, située dans le département de Koungheul, avec un bilan tragique suite à un accident de la route survenu récemment. Les autorités locales rapportent que sur les 68 passagers présents à bord du véhicule impliqué, deux personnes ont perdu la vie tandis que plusieurs autres ont été blessées, certaines grièvement.

L’accident, survenu dans des circonstances encore floues, a entraîné le décès de deux individus parmi les blessés graves qui ont été rapidement transportés à l’hôpital. Les 44 autres passagers ont été recensés comme blessés légers, témoignant de la violence de l’impact mais aussi de la chance relative de certains occupants du véhicule.

Selon les premiers rapports des secours et des autorités locales, l’accident a provoqué un total de 11 blessés graves, lesquels ont été immédiatement pris en charge pour recevoir les soins nécessaires. Les circonstances exactes de l’accident restent encore à déterminer, mais il est clair que les conséquences ont été tragiques pour plusieurs familles de la région.

Les accidents de la route continuent de représenter l’une des principales causes de mortalité et de blessures graves dans de nombreuses régions du monde, et Yamong ne fait malheureusement pas exception. En dépit des efforts déployés pour sensibiliser à la sécurité routière et pour renforcer les mesures de prévention, de tels événements tragiques rappellent l’importance cruciale de la vigilance sur les routes.

Les autorités locales et les organismes de sécurité routière sont appelés à intensifier leurs efforts pour enquêter sur les circonstances de cet accident et pour prendre des mesures supplémentaires visant à réduire les risques d’accidents similaires à l’avenir. En ces moments difficiles, nos pensées vont aux familles endeuillées et à tous ceux qui ont été affectés par cette tragédie.

Tragédie au Mozambique : Deux naufrages en une semaine, plus d’une centaine de victimes

Au Mozambique, une nouvelle tragédie frappe durement une famille, avec la disparition de huit de ses membres dans un naufrage sur le fleuve Zambèze. Les autorités locales de la province centrale de Sofala ont confirmé l’accident survenu en début de semaine. Sur les douze personnes à bord de l’embarcation, seules deux ont réussi à échapper à la mort. Les recherches se poursuivent intensivement pour retrouver les deux disparus.

Ce drame survient à peine une semaine après un autre naufrage dévastateur. Le chavirement d’un bateau de pêche surchargé avait alors causé la mort de 98 passagers, entraînant une période de deuil national et suscitant une vague d’émotion à l’échelle internationale. Parmi les victimes figuraient de nombreux enfants. Selon certaines informations, les passagers tentaient de fuir des rumeurs de propagation du choléra, une épidémie qui sévit au Mozambique et qui a affecté près de 15 000 personnes depuis octobre dernier.

La situation au Mozambique est d’autant plus préoccupante que le pays fait déjà face à une épidémie de choléra qui a touché une grande partie de sa population. La crise sanitaire, combinée à la pauvreté endémique du pays, contribue à l’aggravation de ces catastrophes maritimes.

Ces tragédies répétées soulèvent des questions urgentes sur la sécurité maritime et les conditions de vie des populations au Mozambique. Il est essentiel que des mesures soient prises rapidement pour améliorer la sécurité des embarcations et renforcer la prévention des risques, tout en fournissant un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles.

Le Mozambique traverse une période particulièrement sombre, avec deux naufrages majeurs en l’espace d’une semaine. Face à ces tragédies, il est crucial que la communauté internationale apporte son soutien au pays pour faire face à ces crises, tant sur le plan humanitaire que sanitaire.

Disparition inquiétante de deux enfants à Guinaw Rail : Appel à la mobilisation pour les retrouver

Une vague d’inquiétude secoue la localité de Guinaw Rail, plus précisément dans le quartier Nord, suite à la disparition de deux frères, Bamba Dramé âgé de 3 ans et son aîné Moussa Keita âgé de 11 ans. Les deux enfants, originaires de la même famille, ont été portés disparus depuis le mardi 2 avril 2024, plongeant leur famille et la communauté locale dans une profonde détresse.

Face à cette situation alarmante, la famille des enfants disparus lance un appel urgent à la collaboration du public pour les retrouver. La mobilisation est intense dans la zone, avec des recherches actives menées par les autorités locales, les habitants et les proches des disparus. Chacun se mobilise dans l’espoir de retrouver rapidement Bamba et Moussa sains et saufs.

Toute personne détenant des informations pouvant aider à la localisation des deux enfants est instamment priée de contacter les autorités locales ou la famille des disparus sans délai. Chaque indice, même le plus infime, pourrait s’avérer crucial pour retrouver ces enfants et les ramener chez eux en toute sécurité.

En ces moments difficiles, la solidarité et la mobilisation de la communauté sont essentielles pour soutenir les efforts de recherche et apporter du réconfort à la famille éprouvée par cette disparition tragique.

Marie Khone et Absa : Situation inédite, deux Premières dames au palais présidentiel

À quelques minutes seulement de la fin de la campagne présidentielle au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye s’avance d’un pas mesuré sur une tribune, tenant la main de ses deux épouses, Marie et Absa. Une scène inédite dans l’arène politique nationale.

Applaudi par des milliers de sympathisants en liesse, le candidat de la rupture et du panafricanisme a fait le choix d’afficher ouvertement sa polygamie, une pratique traditionnelle et religieuse solidement ancrée dans la culture sénégalaise, avant son élection triomphante dès le premier tour du scrutin avec 54,28% des voix.

Méconnue jusqu’alors, Marie Khone, la première femme qu’il a épousée il y a quinze ans et avec laquelle il a 4 enfants, est originaire du même village que lui. Il s’est marié à la seconde, Absa, il y a un peu plus d’un an.

« C’est une consécration de la tradition de la polygamie au sommet de l’État avec une situation qui va coller à la réalité sénégalaise », estime le sociologue Djiby Diakhaté, ajoutant que cette pratique est « plébiscitée » par beaucoup d’hommes mais que de nombreuses femmes demeurent « méfiantes » sur les principes la régissant.

La polygamie est depuis longtemps sujet à controverse dans ce pays composé de plus de 90% de musulmans, mais l’apparition publique de « BDF » entouré de ses deux épouses a replacé le sujet au cœur des débats, dans les médias, sur les réseaux sociaux et au sein des ménages, suscitant diverses réactions.

Une sociologue réputée, Fatou Sow Sarr, a de son côté posté sur X que « la polygamie, la monogamie, la polyandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l’histoire de chaque peuple », avant de publier rapidement un autre message sur le même réseau social: « ma pensée, profondément, est que l’Occident n’a aucune légitimité pour juger nos cultures ».

Toutefois, nombre de femmes au Sénégal se disent contre cette pratique, qu’elles jugent hypocrite et injuste à leur égard. Et la commission de l’ONU pour les droits de l’Homme a jugé dans un rapport publié en 2022 que la polygamie constitue une discrimination vis-à-vis des femmes qui doit être éradiquée.

« Maîtresse d’un homme marié »

Une des figures de la littérature sénégalaise, Mariama Ba, critiquait déjà sévèrement la polygamie dans son célèbre roman « Une si longue lettre » paru en 1979.

Elle y dépeint la douleur et la solitude d’une femme mariée après le second mariage de son mari avec une très jeune femme contrainte d’accepter cette union, une situation difficile vécue par de nombreuses Sénégalaises.

Plusieurs séries sénégalaises à succès consacrées à cette thématique ces dernières années comme « Maîtresse d’un homme marié » ou bien encore « Polygamie » ont mis en lumière les soubresauts et les tensions au sein des familles confrontées à la polygamie.

Pour l’ex-ministre de la Culture, la professeure d’histoire Penda Mbow, la nouvelle situation au palais présidentiel « est totalement inédite. Jusqu’à présent, il n’y avait donc qu’une seule Première dame. Cela signifie que tout le protocole doit être revu ».

Pratique religieuse et traditionnelle répandue au Sénégal notamment dans le monde rural, la polygamie est adoptée par un bon nombre de Sénégalais qui y voient généralement une façon d’élargir leur famille. La religion musulmane autorise en outre l’homme à épouser jusqu’à quatre femmes s’il en a les moyens.

En pareil cas, l’islam prévoit des jours d’alternance égaux entre les différentes coépouses pouvant varier entre deux ou trois jours.

« Signal fort »

Si elle est difficile à chiffrer car beaucoup de mariages ne sont pas enregistrés, 32,5% des Sénégalais mariés vivent en union polygame, selon un rapport en 2013 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.

L’âge moyen de la polygamie est de 43,9 ans avec une entrée plus précoce des femmes (40,4 ans) que des hommes (52,9 ans), ajoute le rapport.

Pour le sociologue Djiby Diakhaté, M. Faye a lancé un « signal fort pour que les autres hommes assument également leur polygamie, et pour qu’ils fassent preuve de transparence comme lui » avec « sans doute une volonté de mettre fin à la pratique de la polygamie cachée, appelée le « Takou Souf » (en wolof), ce qui, selon lui, « sera une bonne chose pour l’économie du pays et pour la situation matrimoniale ».

En réponse à ses détracteurs, le nouveau président sénégalais, lui, assume totalement sa polygamie.

« J’ai de beaux enfants parce que j’ai de formidables épouses. Elles sont très belles. Et je rends grâce à Dieu elles sont toujours à fond derrière moi », a-t-il déclaré lors de la campagne présidentielle.

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