Rumeurs sur un retrait militaire français : La DIRPA dément et annonce l’exercice multinational « AFRICAN LION 2025 »

Alors que certaines images de convois militaires circulant dans les rues de Dakar ont suscité une vague de spéculations sur un prétendu retrait de troupes françaises du Sénégal, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) a formellement démenti ces allégations ce mercredi.

Contrairement à ce qu’a affirmé le média français Brut, repris par plusieurs plateformes locales, les véhicules aperçus ces derniers jours ne sont pas ceux de l’armée française, mais appartiennent à la délégation néerlandaise participant à un exercice militaire multinational de grande envergure, baptisé « AFRICAN LION 2025 », prévu du 3 au 15 mai.

L’exercice AFRICAN LION, coorganisé par les Forces armées sénégalaises et celles des États-Unis, vise à renforcer la coopération militaire régionale et l’interopérabilité des forces partenaires face aux menaces multiformes, notamment celles liées aux conflits hybrides et au terrorisme transfrontalier.

Y prendront part des contingents venus de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, des Pays-Bas, des États-Unis, en plus du Sénégal. Il s’agira d’un scénario simulé de gestion de crise militaire face à une menace transfrontalière mêlant actions conventionnelles et asymétriques.

Les manœuvres auront lieu principalement dans les centres d’entraînement tactique Colonel Thierno Ndiaye de Dodji (Linguère) et Capitaine Mbaye Diagne de Thiès, réputés pour accueillir des opérations de simulation militaire de haut niveau.

Une journée VIP, prévue pour le 15 mai à Dodji, sera présidée par le général de brigade Simon Ndour, chef d’état-major de l’Armée de terre. Elle permettra de présenter aux autorités civiles et militaires les résultats de cet exercice, symbole d’une coopération transatlantique renforcée.

L’édition 2025 de AFRICAN LION se distingue aussi par son approche humanitaire. Des consultations médicales gratuites, des dons de médicaments et des actions civilo-militaires sont prévues dans les localités concernées, traduisant la volonté des forces armées de s’inscrire dans une dynamique de sécurité inclusive et de proximité avec les populations.

La DIRPA a insisté sur la nécessité de vérifier les informations avant toute publication, rappelant que les rumeurs autour du retrait de l’armée française relèvent d’une interprétation erronée et infondée. Aucun départ militaire français n’est actuellement enregistré dans ce cadre. L’Armée reste engagée dans ses opérations de formation, de coopération et de sécurisation du territoire national et régional.

Démantèlement de deux sites d’orpaillage clandestins : la zone militaire N4 frappe fort dans la Falémé

La lutte contre l’orpaillage clandestin au Sénégal prend une nouvelle ampleur avec une action déterminante menée par la zone militaire N4. Ce mercredi, deux sites d’orpaillage illégaux situés à Dioubeba et Djidian, dans la région de la Falémé, ont été démantelés par les forces armées sénégalaises, selon un communiqué de la DIRPA relayé par Ledakarois.sn.

Cette opération a permis de saisir plus de 50 groupes électrogènes, ainsi qu’un important lot de matériel destiné à l’exploitation illégale de l’or. Les autorités sénégalaises mettent en lumière l’importance de cette intervention dans la lutte contre l’exploitation non réglementée des ressources naturelles, un phénomène qui engendre des dommages environnementaux considérables et nuit à la législation en vigueur.

Les autorités militaires soulignent que cette intervention vise à décourager les pratiques illégales qui, au-delà de leur impact écologique, entraînent également des tensions sociales. Ces sites clandestins, souvent installés sans contrôle, polluent les sols et les rivières, ce qui a des conséquences graves sur l’environnement local.

Les forces armées réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du Sénégal, considérées comme des biens stratégiques essentiels pour le développement du pays. L’opération de ce jour représente un pas important dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, mais les efforts se poursuivront avec des mesures de sécurisation renforcées dans la région.

La lutte contre l’orpaillage clandestin s’inscrit dans un contexte plus large de préservation des ressources naturelles et de renforcement de la sécurité dans les zones sensibles du pays. Si l’orpaillage légal, régulé par l’État, peut être une source de revenus pour de nombreuses personnes, l’orpaillage clandestin, lui, génère des impacts environnementaux désastreux et fragilise l’ordre public.

Tragédie au large de Dakar : Trente corps découverts dans une pirogue à la dérive

Le dimanche 22 septembre 2024, un drame terrible s’est déroulé au large de Dakar. La Marine nationale sénégalaise a découvert une pirogue en perdition, à environ 70 kilomètres des côtes, contenant trente corps sans vie. Selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), cette découverte macabre fait suite à une alerte reçue en début de soirée.

Le patrouilleur CAYOR, rapidement déployé, a pu retrouver l’embarcation abandonnée. Après l’avoir sécurisée, il l’a remorquée vers la rade extérieure du port de Dakar. L’embarcation est arrivée lundi matin à 6h00, et des équipes médicales, les sapeurs-pompiers ainsi que les services d’hygiène ont immédiatement été dépêchés sur place pour tenter de récupérer et identifier les corps.

Cependant, les conditions difficiles posées par l’état de décomposition avancée des victimes rendent les opérations extrêmement complexes. À ce jour, l’origine de l’embarcation demeure inconnue, et les autorités mènent des investigations pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie.

Ce nouvel incident met une fois de plus en lumière les dangers tragiques de l’émigration clandestine par voie maritime, un phénomène qui continue de causer d’innombrables pertes humaines malgré les efforts des autorités pour le combattre.

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