Le dimanche soir, Mbacké a été le théâtre d’un véritable bain de foule en l’honneur d’Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition Pastef. L’événement, qui a duré jusque tard dans la nuit, a permis au leader politique de galvaniser ses partisans tout en rendant hommage à Modou Tall, un jeune militant décédé récemment dans un accident lors d’une caravane électorale sur la route de Darou Nahim.
Entouré de figures politiques notables telles que Déthié Fall, Boubacar Camara et Aïda Mbodj, Sonko a tenu à saluer la mémoire de Modou Tall, rappelant l’engagement et le sacrifice de ce dernier pour la cause du parti. Dans une atmosphère émotive, il a adressé ses condoléances à la famille du défunt, tout en exprimant sa solidarité avec les militants présents, visiblement affectés par cette perte.
Lors de son discours, Ousmane Sonko a également abordé un sujet délicat : celui de la transhumance politique, une pratique souvent décriée dans le paysage politique sénégalais. Le leader de Pastef a souhaité mettre fin aux rumeurs en précisant qu’il n’a jamais interdit la venue de nouveaux membres, y compris d’anciens adversaires politiques. Toutefois, il a posé des conditions strictes : « La première condition, c’est que ceux qui nous rejoignent doivent avoir les mains propres. Ensuite, ils ne doivent jamais avoir tenu des propos offensants ou souhaité notre échec, que ce soit par la mort ou la prison », a-t-il martelé.
Sonko a insisté sur le fait qu’il n’a jamais sollicité la venue d’anciens leaders politiques, mais il se dit ouvert à accueillir ceux qui respectent les principes du parti : « Je ne suis allé vers personne pour lui demander de nous rejoindre. Personne ! Mais je crois en un système basé sur des règles, pas sur des individus. C’est pourquoi nous pouvons accepter ceux qui le souhaitent, sans pour autant les privilégier par rapport à ceux qui sont déjà là », a-t-il expliqué.
« Nous n’avons pas besoin de transhumants »
En clôturant ce sujet, Ousmane Sonko a tenu à réaffirmer la position du parti face à la transhumance politique : « Nous n’avons pas besoin de ces transhumants pour atteindre nos objectifs », a-t-il déclaré fermement. Cependant, dans un effort pour atténuer la rudesse de ses propos, il a ajouté : « Ne considérez pas ces nouveaux arrivants comme des transhumants. Ici, chez nous, il n’y a rien à partager, car nous sommes avant tout unis par nos convictions, pas par des intérêts personnels. »
Le meeting de Mbacké s’est achevé sur une note de détermination et de cohésion. Les propos de Sonko ont été largement applaudis par la foule, démontrant une fois de plus le soutien populaire dont il bénéficie dans cette région. Alors que les échéances électorales approchent, le leader de Pastef semble vouloir consolider sa base tout en se montrant intransigeant sur les principes qui régissent son mouvement.
En conclusion, Ousmane Sonko a, une fois de plus, montré sa capacité à mobiliser et à inspirer, tout en envoyant un message clair : Pastef est ouvert aux alliances, mais jamais au détriment de ses valeurs fondamentales.