Un engagement climatique historique, mais insuffisant : les pays développés promettent 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

Après deux semaines de négociations tendues à Bakou, un accord a été trouvé lors de la COP29, dimanche 24 novembre. Les pays développés, sous l’égide des Nations unies, se sont engagés à augmenter leur financement annuel pour les pays en développement, le faisant passer de 100 milliards à au moins 300 milliards de dollars d’ici 2035. Cette décision vise à répondre à l’urgence climatique, mais elle laisse un goût amer aux pays les plus vulnérables.

Les pays en développement, parmi les plus touchés par les catastrophes climatiques telles que les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur, réclamaient un soutien bien plus conséquent. Pour eux, les 300 milliards promis sont insuffisants face à l’ampleur des défis. Selon des experts, les besoins réels en financement climatique pourraient se chiffrer à plusieurs milliers de milliards par an pour permettre une adaptation efficace et une transition énergétique globale.

Malgré tout, cet engagement marque un progrès par rapport à l’objectif actuel de 100 milliards de dollars par an, fixé en 2009 et jamais totalement atteint. « Ce n’est pas à la hauteur, mais au moins c’est un pas en avant », a déclaré un négociateur africain.

Une autre décision marquante de cet accord est la possibilité pour des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil de contribuer sur une base volontaire. Ces économies émergentes, bien que responsables d’une part croissante des émissions mondiales, ne seront pas obligées de participer au financement, ce qui a suscité des débats houleux.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, les fonds devront provenir de multiples sources :

  • Les gouvernements des pays riches, à travers des dons et des prêts.
  • Les institutions financières internationales, notamment les banques de développement.
  • Le secteur privé, dont la participation sera cruciale pour des projets d’énergie bas-carbone.

Cependant, les pays du Sud ont exprimé leur inquiétude face à l’augmentation des prêts, qui risquent d’aggraver leur endettement. Ils insistent sur la nécessité de privilégier des financements sous forme de dons ou à taux zéro pour éviter une crise de la dette.

L’accord met en lumière une réalité préoccupante : l’écart entre les besoins des pays les plus vulnérables et la réponse des grandes puissances reste considérable. Si ces financements doivent permettre des investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures résilientes, le véritable enjeu est de prévenir les catastrophes avant qu’elles ne surviennent.

Les prochaines années seront cruciales pour que la communauté internationale prenne pleinement conscience de l’urgence d’investir massivement dans la lutte contre le changement climatique. À Bakou, les pays en développement ont accepté cet accord à contrecœur, espérant que la solidarité mondiale se renforcera avant que les conséquences du réchauffement climatique ne deviennent irréversibles.

Pour l’heure, l’engagement de 300 milliards d’ici 2035 est un signal fort, mais insuffisant pour répondre aux besoins criants des pays les plus exposés. Les discussions lors des prochaines COP devront impérativement accélérer cette dynamique pour éviter une catastrophe climatique globale.

Scandale de Faux Dollars à Dakar et Thiès : L’Imam et ses complices marabout et chambellan arrêtés

Une enquête de la police de Diamaguène-Sicap Mbao dévoile un réseau de faux monnayage opérant entre « Km 50 », Sébikotane et Thiès

Une saisie record de 3 milliards de francs CFA en faux billets noirs a été réalisée au cours d’une enquête menée conjointement entre Dakar et Thiès. L’Imam A. A. Pouye de « Km 50 » a été appréhendé après avoir été dénoncé par ses complices, un marabout renommé et son chambellan, dans une affaire de tentative de blanchiment de fausses devises.

Selon les informations recueillies, l’Imam Pouye aurait approché le chambellan Thiandoum, membre influent du cercle restreint du marabout S. B. Aidara, pour blanchir des liasses de faux dollars qu’il détenait. Le marabout aurait accepté de financer l’opération et reçu les billets noirs, tandis que l’Imam retournait à « Km 50 » pour continuer à diriger les prières en attendant sa part.

Cependant, les plans du trio ont été compromis lorsqu’ils ont tenté de trouver un technicien capable de laver les billets noirs. L’affaire a attiré l’attention d’un agent infiltré de la police, conduisant à l’arrestation de deux faussaires au domicile du marabout, après plusieurs jours de filature.

L’enquête a révélé que le réseau opérait depuis longtemps entre « Km 50 », Sébikotane et Thiès, suggérant que ce n’était pas leur première tentative de faux monnayage. Le technicien, recherché activement, a réussi à échapper aux autorités lors de l’opération.

Lors de la perquisition au domicile du marabout, les forces de l’ordre ont découvert plusieurs liasses de faux dollars, ainsi qu’un pistolet automatique non autorisé caché dans une armoire. Le marabout a admis ne pas détenir d’autorisation de port d’arme.

L’Imam A. A. Pouye a également été arrêté à « Km 50 » et rejoint ses complices à bord du convoi. L’ensemble du réseau sera présenté devant la justice pour répondre de ses activités frauduleuses.

Cette affaire souligne la nécessité d’une vigilance accrue contre les activités criminelles, même au sein de communautés apparemment paisibles, et met en lumière les défis auxquels les forces de l’ordre sont confrontées pour démanteler de tels réseaux.

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