Publication de données personnelles sur les réseaux : l’affaire « Dabish Pro » prend un tournant judiciaire

L’affaire Khady Thiam, plus connue sous le pseudonyme de « Dabish Pro », secoue actuellement les réseaux sociaux et vient de franchir un cap judiciaire. La jeune femme, active dans l’organisation de tontines appelées « tontines iPhone », a été arrêtée par la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC) à la suite d’un signalement de la Commission des données personnelles (CDP).

Ce qui lui est reproché : avoir publié sur Facebook les photos et numéros de téléphone de certaines de ses clientes, qu’elle qualifiait de « mauvaises payeuses ». Une pratique jugée illégale par les autorités, car portant atteinte à la vie privée de ces femmes.

D’après les informations rapportées par le journal Libération, Khady Thiam a tenté de justifier ses actes en évoquant l’article 5 des contrats signés par ses clientes. Cet article controversé stipulerait que « les parties peuvent aussi se permettre de ternir l’image de l’autre sur les réseaux sociaux afin d’obtenir gain de cause ». Une clause pour le moins surprenante, qui risque d’être invalidée par la justice au regard de la législation sur la protection des données personnelles.

Les répercussions pour les victimes sont déjà très lourdes. L’une d’entre elles a raconté avoir été victime de harcèlement sexuel après la diffusion de ses informations personnelles : des inconnus l’ont contactée pour lui faire des propositions indécentes. Elle a également confié que cette affaire avait profondément bouleversé sa vie privée, au point de provoquer une rupture de communication avec son mari.

Cette affaire relance le débat sur les tontines numériques, de plus en plus populaires sur les réseaux sociaux, mais parfois organisées en dehors de tout cadre légal. L’absence de régulation et les pratiques douteuses de certains promoteurs posent aujourd’hui un réel problème.

La procédure judiciaire en cours pourrait bien faire jurisprudence et servir de rappel : la protection des données personnelles n’est pas une option, même dans des contextes de litiges privés. Les internautes, tout comme les promoteurs de tontines, devront désormais faire preuve de plus de vigilance et de responsabilité.

Incident à la Direction de l’Informatique du Trésor : Le SUTT rassure sur la sécurité des données

Dans un communiqué publié ce mardi 4 mars 2025, le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) a réagi à un article paru à la Une du journal L’Observateur, concernant un incident survenu à la Direction de l’informatique du Trésor public. Le syndicat tient à clarifier les faits et à rassurer l’opinion publique sur la sécurité du système de gestion de la trésorerie.

Selon le SUTT, l’incident, survenu dans la nuit du dimanche 2 mars, concerne un vol mineur de matériel sans grande valeur. Contrairement à certaines spéculations, cet événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement du système informatique ni sur la gestion des finances publiques.

Face aux inquiétudes soulevées par cet incident, le syndicat a tenu à rappeler que les données du Trésor sont protégées par des serveurs hautement sécurisés, dotés de technologies de pointe et de protocoles de protection avancés. « Ces installations sont quasi-inaccessibles et garantissent une fiabilité totale du système de gestion », précise le communiqué du SUTT.

Par ailleurs, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin d’éclaircir les circonstances exactes du vol et d’identifier les éventuels responsables.

Le SUTT invite la population et les acteurs économiques à rester sereins, assurant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des informations et des biens du Trésor public.

Cet incident, bien que mineur, rappelle l’importance de la vigilance et du renforcement des dispositifs de surveillance au sein des infrastructures stratégiques du pays.

Compétition sur l’accès aux données du secteur extractif au Sénégal : Renforcer la transparence et la participation citoyenne

Dans le cadre de la mise en œuvre du deuxième plan de travail annuel du programme TRACES, une compétition sur l’accès aux données du secteur extractif a été organisée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette initiative vise à sensibiliser et impliquer les étudiants, les universitaires, les jeunes et les femmes dans les questions cruciales de gouvernance des industries extractives au Sénégal.

Le Natural Resource Governance Institute (NRGI), en consortium avec l’ONG 3D et le Forum Civil, a lancé cette compétition dans le but de renforcer les mécanismes de transparence et de redevabilité dans les secteurs minier, pétrolier et gazier. L’objectif est d’améliorer la gestion et la distribution des revenus de ces industries pour bénéficier à tous les citoyens sénégalais.

Selon Mamadou Yero Baldé, responsable du programme de l’USAID-Traces au Sénégal, cette compétition offre aux étudiants l’opportunité d’accéder à des données et à des informations fiables. « L’accès à l’information dans le secteur extractif est crucial pour que les populations, en particulier les étudiants, puissent suivre les obligations légales et contractuelles des entreprises, ainsi que pour participer à la gouvernance de ces secteurs », a-t-il déclaré.

Le Professeur Saliou Diouf, représentant le recteur de l’UGB, a souligné l’importance de poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses concernant les ressources extractives. « Les ressources extractives sont cruciales pour le devenir du Sénégal, mais nous devons nous assurer d’avoir les bonnes informations », a-t-il affirmé.

Cette compétition s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir la transparence et la participation citoyenne dans la gouvernance des industries extractives, permettant ainsi aux étudiants et à la société civile de jouer un rôle actif dans la gestion responsable de ces ressources.

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