Au Sénégal, la question foncière demeure un enjeu majeur, source de nombreux conflits. En 2020, pas moins de 2725 cas de litiges fonciers ont été enregistrés à travers le pays, impliquant souvent des éleveurs, des agriculteurs, des investisseurs privés et des pouvoirs publics.
Face à cette réalité préoccupante, le nouveau gouvernement s’engage à dépoussiérer les travaux de Me Doudou Ndoye et du Pr. Moustapha Sourang, anciens présidents de la Commission nationale de la réforme foncière (Cnrf), dont les rapports et recommandations sont restés jusque-là lettre morte.
Lors du lancement du forum national sur le foncier organisé par le Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs), sous le thème « Bonne gouvernance foncière, gage d’une souveraineté alimentaire au Sénégal », le secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement paysan, Apha Ba, a fait une annonce d’importance. « S’il y a une chose sur laquelle l’État, la société civile et les producteurs sont d’accord, c’est qu’il est important d’aller vers une réforme foncière inclusive, transparente et durable », a-t-il souligné.
Cette initiative vise à revitaliser les travaux déjà entrepris par des experts reconnus dans le domaine foncier. Les recommandations de Me Doudou Ndoye et du Pr. Moustapha Sourang, qui n’ont jamais été pleinement mises en œuvre, pourraient ainsi être réexaminées et actualisées afin de répondre aux défis actuels et d’apporter des solutions concrètes aux problèmes fonciers qui persistent.
L’objectif est de promouvoir une réforme foncière inclusive et transparente, qui garantisse la souveraineté alimentaire du Sénégal et contribue au développement socio-économique du pays. En impliquant l’ensemble des acteurs concernés, le gouvernement espère créer un consensus autour des mesures à prendre pour une gestion efficace et équitable des ressources foncières du pays.