Controverse autour du projet de Grand Transfert d’Eau : le FONSIS répond aux critiques, mais le Forum Civil maintient la pression

Le débat s’intensifie autour du projet ambitieux de Grand Transfert d’Eau (GTE) au Sénégal. Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a récemment publié un communiqué précisant que le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) a supervisé le processus de sélection de l’entreprise Synohydro, en affirmant que celle-ci a été choisie après une consultation rigoureuse respectant toutes les procédures. Cette déclaration vise à répondre aux préoccupations soulevées par Birahime Seck, le coordonnateur du Forum Civil, qui avait exprimé des doutes sur la transparence des processus de passation de marché.

Le FONSIS, dans son communiqué, a souligné la rigueur de la procédure en affirmant avoir pris en compte plusieurs candidatures internationales avant de sélectionner l’entreprise chinoise Synohydro. Cependant, ces explications n’ont pas satisfait Birahime Seck. Celui-ci a publiquement interpellé le fonds souverain sur les détails de cette consultation. « FONSIS, nous avons aussi lu votre communiqué de secours où vous parlez de consultation rigoureuse parmi plusieurs candidats internationaux. Ne jouez pas sur les termes et avec les Sénégalais. S’il y’a eu un avis d’appel d’offres, publiez-le et on avance. C’est simple non ? », a-t-il déclaré avec insistance.

Cette exigence de transparence s’inscrit dans un contexte où de nombreux observateurs et acteurs de la société civile sénégalaise s’inquiètent des mécanismes de passation de marchés publics, en particulier pour des projets d’une envergure aussi importante que le GTE. Le Forum Civil, qui milite pour une meilleure gouvernance et une gestion plus transparente des ressources publiques, voit dans cette affaire une occasion de rappeler l’importance d’une stricte conformité aux standards internationaux de transparence.

Du côté du ministère et du FONSIS, la justification reste focalisée sur le respect des procédures internes et l’efficacité de la démarche. Pourtant, le refus ou l’incapacité à publier un avis d’appel d’offres public et détaillé laisse place aux spéculations et au scepticisme. Pour de nombreux analystes, cette situation pourrait avoir des répercussions sur la confiance du public et des investisseurs vis-à-vis de l’administration des projets stratégiques au Sénégal.

Alors que les citoyens et les acteurs de la société civile attendent toujours des preuves tangibles de la transparence du processus, la pression monte pour que le gouvernement et ses institutions clarifient leur position. L’affaire du projet GTE semble bien loin de trouver un dénouement, et la réponse à cette demande de transparence pourrait influencer la perception de la gestion des grands projets publics à l’avenir.

Kaolack : La mauvaise qualité de l’eau expose 80% de la population aux risques sanitaires

Les habitants de Kaolack, ville emblématique du Sénégal, sont confrontés à une crise de l’eau qui menace gravement leur santé. La qualité de l’eau fournie par la Sen’Eau, le principal fournisseur d’eau potable dans la région, suscite de vives inquiétudes et expose une large partie de la population à des maladies liées à une eau contaminée.

Les habitants de Kaolack, en particulier dans les quartiers tels que Médina Baye, Darou Rahmaty, et Sam, font face à des difficultés majeures pour obtenir de l’eau potable de qualité. Cette crise touche environ 80% de la population locale, créant une insécurité hydrique importante qui pourrait avoir des répercussions graves sur la santé publique.
La mauvaise qualité de l’eau, caractérisée par des niveaux élevés de chlorure et de sodium, est responsable de divers problèmes de santé. Selon le coordonnateur national des Cavaliers de la Sécurité Routière, Cheikh Tidiane Sarr, cette situation pourrait entraîner une augmentation des maladies contagieuses telles que la diarrhée et d’autres affections liées à l’eau de mauvaise qualité.
Des prélèvements d’eau ont été effectués dans plusieurs quartiers de Kaolack pour évaluer la conformité de l’eau distribuée aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et aux standards nationaux. Les résultats des analyses révèlent une présence élevée de chlorure et de sodium, indiquant une non-conformité avec les normes sanitaires.
Elhadji Abdou Badio, président régional de l’ASCOSEN (Association des Consommateurs du Sénégal) pour Kaolack, a exprimé son inquiétude face à l’absence d’explications claires concernant ces résultats. Il a demandé à la Sen’Eau et au service régional de l’hydraulique de fournir des éclaircissements sur les causes de cette dégradation de la qualité de l’eau et d’améliorer la situation.
L’eau riche en chlorure et en sodium pose des risques significatifs pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale, et celles astreintes à un régime pauvre en sel. De plus, cette qualité d’eau pourrait être associée à des problèmes de santé plus graves, tels que le cancer de la vessie, des fausses couches, ainsi que des douleurs d’estomac et des maux de ventre.
Mouhamed Omar Diop, professeur de SVT, souligne que cette eau de mauvaise qualité expose une grande partie de la population aux maladies infectieuses. Il appelle à une intervention rapide pour remédier à cette situation et protéger la santé des habitants.
Face à cette crise, plusieurs initiatives citoyennes ont été lancées pour pousser les autorités et la Sen’Eau à respecter leurs obligations contractuelles et à améliorer la qualité de l’eau distribuée. Les efforts de Cheikh Tidiane Sarr et d’autres défenseurs des consommateurs visent à garantir que des mesures correctives soient mises en place rapidement pour résoudre ce problème de manière efficace.
La crise de l’eau à Kaolack met en évidence l’urgence de renforcer la surveillance et la régulation des services de distribution d’eau pour garantir la fourniture d’eau potable conforme aux normes de sécurité. Une réponse rapide et appropriée est essentielle pour protéger la santé publique et améliorer les conditions de vie des habitants de cette région.


Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

Perturbations dans la distribution d’eau à Dakar et sa banlieue : Réparation en cours »

Des perturbations dans la distribution d’eau potable ont été annoncées à Dakar et sa banlieue, ainsi que dans d’autres localités, en raison d’une fuite sur la conduite principale de l’ALG1, située à hauteur du village de Yamane à Louga. La Sen’eau a confirmé ces informations via un communiqué, précisant que les régions affectées comprennent Louga, Tivaouane, Thiès, Rufisque, Dakar et ses environs.

Des équipes d’intervention de La Sen’eau sont actuellement mobilisées sur le terrain pour réparer la fuite, et il est prévu que la situation revienne progressivement à la normale d’ici la fin des travaux, programmée pour ce soir. Pour soulager les zones les plus touchées, un dispositif de camions citernes sera mis en place.

Les habitants des zones concernées sont invités à faire preuve de patience pendant cette période et à prendre des mesures préventives pour gérer leurs besoins en eau. La Sen’eau s’engage à fournir des mises à jour régulières sur la situation et à travailler diligemment pour rétablir pleinement la distribution d’eau potable dans les zones touchées.

Perturbations de l’Approvisionnement en Eau à Rufisque et Thiès les 26 et 27 Avril ( SEN’EAU )

La SEN’EAU a annoncé des perturbations temporaires dans l’approvisionnement en eau potable à Rufisque, Thiès, et les zones environnantes, en raison de travaux prévus pour la nuit du vendredi 26 et la journée du samedi 27 avril 2024. Ces désagréments sont dus à des travaux de raccordement d’une nouvelle conduite à Pout, dans la région de Thiès.

Zones Affectées

Les localités impactées incluent:

  • Rufisque : Sébikotane, Pouyenne, Soulouf, Ndoukhoura, Dougar.
  • Thiès : Pout ville, Lelo Sérère, Lelo Ouolof, Tougouny, Ndiakhate, Khodoba, Mboul, Kayel, Sagnafi, Bayouf, Palal.
  • Zones agricoles : Antennes maraîchères de Michel Sami, Alphonse Nidaye, Dominique 1, et Sismar.

Pour pallier les désagréments occasionnés par ces travaux, la SEN’EAU déploiera des camions citernes pour distribuer de l’eau dans les zones les plus touchées. Ce dispositif exceptionnel vise à minimiser l’impact des coupures sur la vie quotidienne des résidents et des entreprises locales.

La situation devrait revenir progressivement à la normale dans la soirée du samedi 27 avril. La société SEN’EAU encourage les résidents des zones concernées à prendre leurs dispositions et à utiliser l’eau de manière économique pendant la période des travaux pour éviter des pénuries.

La SEN’EAU remercie les utilisateurs pour leur compréhension et coopération durant cette période nécessaire pour améliorer le réseau d’approvisionnement en eau de la région et assure que toutes les mesures sont prises pour réduire au minimum les inconvénients. La compagnie reste disponible pour toute information complémentaire et support pendant la durée des travaux.

Eau et électricité : la ville de Bignona entre les deux coupures

La ville de Bignona, située dans le sud du Sénégal, se trouve actuellement dans une situation délicate en raison de la fréquence croissante des coupures d’électricité et d’eau. Cette problématique, en constante détérioration depuis quelques mois, suscite des préoccupations croissantes au sein de la communauté locale.

Les quartiers densément peuplés de Bignona, tels que les HLM, Médina Plateau et Manguiline, sont particulièrement touchés par ces interruptions fréquentes. En ce qui concerne l’électricité, les coupures sont généralement de courte durée, mais les problèmes liés à l’approvisionnement en eau sont plus aigus, avec des interruptions qui peuvent durer plusieurs heures. Certains jours, les robinets restent fermés depuis le début de la matinée jusqu’à l’après-midi, créant des difficultés importantes pour les résidents.

Cette situation perdure depuis les derniers mois de l’année 2023 et persiste en ce début d’année 2024. Initialement, les coupures d’eau étaient principalement observées le matin, mais elles semblent maintenant s’étendre également à l’après-midi, avec des baisses de pression dans certaines zones même lorsque l’eau est rétablie.

Les habitants de Bignona font face à des inconvénients constants en raison de ces interruptions récurrentes dans leur approvisionnement en eau et électricité. La recherche de solutions à long terme pour remédier à cette situation préoccupante est devenue une priorité au sein de la communauté locale.

Progrès énergétiques et hydrauliques : Macky Sall annonce un avenir prometteur pour le Sénégal

Le Président sénégalais, Macky Sall, a tracé une vision prometteuse pour le pays, mettant en avant la prochaine exploitation des ressources gazières et pétrolières comme un catalyseur pour atteindre l’accès universel à l’électricité à des coûts plus abordables d’ici 2025. Dans le secteur crucial de l’eau, il a souligné les efforts déployés, notamment la multiplication des forages en milieu rural dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) et la construction d’une troisième usine à Keur Momar Sarr.

La perspective de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières représente une étape majeure pour le Sénégal. Macky Sall a affirmé que cette avancée permettra d’atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2025, offrant ainsi une source d’énergie plus abordable pour tous. Ce progrès économique est non seulement crucial pour la croissance nationale, mais il apporte également une réponse aux besoins énergétiques croissants de la population.

Dans le domaine de l’eau, le Président a mis en lumière les initiatives entreprises pour renforcer l’accès à l’eau potable, en particulier en milieu rural. La multiplication des forages grâce à la première phase du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) témoigne de l’engagement du gouvernement à améliorer la qualité de vie des communautés éloignées.

La construction d’une troisième usine à Keur Momar Sarr renforce la capacité du Sénégal à assurer un approvisionnement stable en eau potable, répondant ainsi aux besoins croissants de la population. Cette infrastructure stratégique contribuera à relever les défis liés à la distribution de l’eau, assurant ainsi un accès fiable et durable à cette ressource vitale.

Ces avancées dans les secteurs de l’énergie et de l’eau reflètent l’engagement du Sénégal envers un développement équilibré et durable. Les projets annoncés par Macky Sall définissent une trajectoire positive pour l’avenir du pays, où l’accès à l’énergie et à l’eau constitue un socle essentiel pour la prospérité et le bien-être de la population.

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