Cheikh Dieng entendu à la Section de recherches : éclaircissements sur le véhicule de 80 millions de francs

Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’Office national d’assainissement du Sénégal (ONAS), a été convoqué par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie. L’affaire porte sur un véhicule de luxe, d’une valeur de 80 millions de francs CFA, affecté à l’ex-directeur. Selon les informations révélées par le journal Libération, ce véhicule, devenu source de polémique, a fait l’objet d’une audition approfondie de Cheikh Dieng.

Au cœur des interrogations : pourquoi cette voiture a-t-elle été attribuée à titre personnel à l’ex-directeur ? Dieng, dans ses déclarations, a tenu à clarifier la situation. Il a défendu que le véhicule en question faisait partie d’un appui institutionnel en faveur de l’ONAS, fourni par des entreprises privées à certaines sociétés nationales. Il a insisté sur le fait que plusieurs autres véhicules avaient été affectés aux différents directeurs de l’ONAS ces dernières années, soulignant ainsi la normalité de la pratique.

Sur la question cruciale de la mutation du véhicule à son nom personnel, Cheikh Dieng a évoqué un “malentendu” au niveau du Secrétariat général de l’ONAS. Il a expliqué que ce service lui avait demandé sa pièce d’identité, sans toutefois lui en donner la raison exacte. Ce n’est qu’après qu’il a appris que le véhicule avait été enregistré à son nom. Il affirme avoir immédiatement demandé que le véhicule soit de nouveau réaffecté au nom de l’ONAS, minimisant ainsi les accusations de mauvaise gestion ou de favoritisme personnel.

À ce moment-là, selon lui, “il n’y avait même pas encore tout ce tollé autour de cette voiture”, indiquant que l’affaire a pris des proportions qu’il ne soupçonnait pas à l’époque. Après avoir répondu à toutes les questions des enquêteurs, Cheikh Dieng est rentré libre, sans charges retenues contre lui pour le moment.

Cette affaire soulève cependant des interrogations plus larges sur la transparence dans la gestion des ressources des entreprises publiques, une question qui demeure cruciale dans le contexte sénégalais.

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