Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°272 – du 14 au 16/09/2024

🔴 RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE : LE SÉNÉGAL SUR UNE PENTE DANGEREUSE
🔴 RELATIONS INTER-CONFRÉRIQUES AU SÉNÉGAL : EL HADJI ABDOUL AZIZ SY, L’ÉRUDIT AIMÉ DE TOUS
🔴 ENSEIGNEMENTS INTARISSABLES DE BAYE NIASS : L’IMAM DE LA FAYDA SUR LES TRACES DU PROPHÈTE (PSL)

🔴 Coupe CAF : Jaraaf décroche un nul contre RC Abidjan
🔴 Mercato : Famara Diédhiou de retour au Clermont Foot pour deux ans

Economie mondiale : l’empire de l’immatériel

L’économie mondiale subit – elle une bourrasque du numérique. Ou assiste-t-on presque impuissants à la fin de l’histoire telle que prédit par Français Fukuyama.. ?

En tout cas…. Selon le célèbre magazine américain  de l’économie et de la finance Forbes dans sa liste annuelle des 500 plus grandes entreprises du monde, les GAFAM ont définitivement imposé leur forces et puissances pour devenir les maîtres absolus de l’économie mondiale grâce à leur domination de l’internet.. Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – toutes américaines –  sont  parmi les  10  premières entreprises du monde par leur capitalisation boursière et leur domination absolue – presque concertée – sur les chaînes de valeur du numérique et malheureusement aucun concurrent chinois ou japonais n’arrivent à leur disputer cette mainmise absolue  sur la nouvelle économie centrée sur les  services immatériels et l’internet.  C’est inédit. C’est une nouvelle ère d’une économie dominée  par des géants  invisibles – économie virtuelle –  qui commence pour notre planète sans aucune régulation  ne parvienne à  entamer leur expansion fulgurante, pléthorique et globalisante.

La surreprésentation des entreprises américaines, qui ont généré 13 800 milliards de dollars US de revenus globaux dans un contexte de quasi- récession,  139 entreprises américaines dans ce classement  Global 500  dépassant  la Chine  juste 133 entreprises, conséquence  du  ralentissement de sa croissance économique…. La Chine peut-elle vraiment surclasser les USA pour s’imposer comme la 1ere économie du monde  au cours de la présente décennie  ?

Au cœur de ce développement spectaculaire des GAFAM, on trouve  les données numériques dont  la  collecte et  leur  exploitation sont des mines d’or et de diamant dans le  processus d’extension de ces entreprises vers de nouvelles activités plus ou moins éloignées de celles qui constituent leur cœur de métier, le tout  facilité par le Big Data. Leur dénominateur commun reste  le recours à de grandes quantités de données. Les GAFAM fonctionnent largement sur la base d’une économie participative, dans laquelle les utilisateurs, par leurs usages numériques, produisent nos données qui alimentent les applications, plateformes et autres services en ligne. Ces données constituent une ressource stratégique essentielle qui est utilisée pour améliorer l’offre grâce aux algorithmes, mais aussi pour inventer de nouveaux produits et services. À tel point que les GAFAM ont presque un potentiel de croissance illimité dès lors qu’ils se focalisent sur des activités qui génèrent massivement des données. C’est un niveau d’intelligence passive et collaborative jamais atteint par l’humanité.

Et déjà l’intelligence artificielle donne au GAFAM les moyens scientifiques de perpétuer leur ascendance sur toute autre activité humaine grâce au support de l’intelligence des machines.

Au regard de cette toute puissance presque irréversible, c’est l’avenir de notre continent qui n’a connu aucune révolution qui se pose, comme quoi malgré nos hydrocarbures la future économie a déjà migre’ dans les serveurs, les applications, le Cloud  et les applications numériques  qui remplacent les mines d’or , de gaz et pétrole dans un monde où l’économie à déjà subi un virage irréversible dans les méta- données.  Et si nos autorités politiques de l’éducation et la formation  sur tout le continent  ouvraient un peu les yeux ?

Moustapha DIAKHATE – Expert et Consultant Infrast..

Réunions de Printemps du FMI et de la Banque Mondiale : Focus sur les défis économiques et Politiques en Afrique

Lors des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, qui se sont tenues le 19 avril 2024 à Washington, un rapport consacré à la Zone Afrique a mis en lumière les défis économiques et politiques exacerbés par les périodes électorales sur le continent. Présenté par Catherine Pattillo, Directrice adjointe du Département Afrique du FMI, le rapport a souligné les conséquences des instabilités politiques sur les économies africaines, notamment dans des pays comme le Sénégal.

Instabilité Politique et Impact Économique

Le rapport a spécifiquement évoqué les « dépenses déséquilibrées lors des années électorales » observées dans une vingtaine de pays africains, incluant le Sénégal. La récente élection présidentielle sénégalaise a notamment été citée comme un exemple de retard électoral générant une incertitude politique et des ajustements budgétaires défavorables à long terme, limitant ainsi les investissements publics essentiels.

Effets de la Fragmentation Géoéconomique

La situation en Afrique subsaharienne a été décrite comme particulièrement précaire avec la sortie de la CEDEAO du Burkina Faso, du Mali et du Niger en janvier 2024, suite à des tensions politiques et des coups d’État. Cette fragmentation géoéconomique risque d’aggraver l’incertitude régionale et de freiner la croissance économique dans une région déjà confrontée à la fragilité et à la pauvreté.

Changement Climatique et Ses Répercussions

Le rapport a également mis en exergue les effets dévastateurs du changement climatique en Afrique subsaharienne. Avec des catastrophes naturelles telles que des cyclones, des sécheresses et des inondations, les pays de cette région subissent des impacts directs sur leurs économies, exacerbant les défis liés à l’insécurité alimentaire et à la réduction des rendements agricoles.

Présence Sénégalaise aux Réunions

Le ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a assisté aux réunions, soulignant l’importance de ces discussions pour le futur économique du Sénégal. L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a également joué un rôle actif en modérant une table ronde, affirmant ainsi l’engagement continu du Sénégal sur la scène internationale.

Ces discussions aux réunions de printemps du FMI et de la Banque Mondiale sont cruciales pour comprendre et aborder les multiples défis auxquels fait face l’Afrique. Elles permettent également de chercher des solutions collaboratives pour une stabilité économique et politique durable sur le continent.

Hausse de 12 milliards de francs CFA des salaires versés par l’État sénégalais en janvier

Le gouvernement sénégalais a récemment annoncé une augmentation notable de 12 milliards de francs CFA dans le montant des salaires versés aux travailleurs du secteur public pour le mois de janvier. Cette augmentation, attribuée à la mise en œuvre d’accords conclus entre le gouvernement et les syndicats de travailleurs, a été remarquée par le Trésor public, selon le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.

La masse salariale totale pour l’année 2022 est estimée à 1 346,2 milliards de francs CFA, un montant que le ministre a déclaré ne pas pouvoir être dépassé. Cette augmentation des salaires versés par l’État met en lumière une tendance à la hausse constante au fil des années, avec une croissance significative depuis 2012. En effet, les salaires versés par l’État sont désormais 3,15 fois plus élevés qu’il y a dix ans, passant de 428 milliards de francs CFA à 1 346,2 milliards de francs CFA.

Parallèlement à cette annonce, les représentants syndicaux ont saisi l’occasion pour rappeler au gouvernement la situation des travailleurs d’entreprises désormais disparues, telles que la SIAS, la SOTRAC et AMA Sénégal. Ils ont appelé l’État à régler les arriérés de salaires dus à ces travailleurs, une demande à laquelle le ministre Ba a répondu en affirmant que l’État ne doit plus rien à ces entreprises. Il a cependant promis d’examiner attentivement les préoccupations exprimées par les syndicats.

Cette augmentation des salaires versés par l’État soulève des questions sur la soutenabilité des finances publiques et la nécessité de contrôler les dépenses gouvernementales. Elle met également en lumière l’importance des négociations entre le gouvernement et les travailleurs pour garantir des conditions de travail équitables et répondre aux besoins des employés du secteur public.

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