Contentieux autour des phosphates de Matam : Entre enjeux économiques et préoccupations sociales

Le différend concernant les indemnités entre les propriétaires terriens et la Société minière de la vallée (SOMIVA), chargée de l’exploitation des phosphates, suscite de vives inquiétudes. Cet imbroglio soulève des questions sur la relation des populations à leur territoire face à l’expansion de la mine prévue par la société exploitante. Retour sur une situation complexe qui s’inscrit dans l’histoire de l’exploitation des phosphates de Matam, dans le département de Kanel, au nord du Sénégal, où les travaux sont en suspens depuis près de 18 mois en raison d’un désaccord concernant l’extension d’une zone d’exploitation de 193 hectares.

Le gisement de Dendori et Wali Diala, situé à 65 km au sud-est de la ville de Matam, est reconnu pour ses importantes réserves de phosphate. Découvert en 1984, ce gisement a attiré l’attention des autorités sénégalaises, notamment dans le cadre de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA) lancée par le président Abdoulaye Wade en vue d’augmenter la production agricole nationale. Avec une réserve géologique de plus de 40,5 millions de tonnes de phosphate de qualité, le potentiel économique de cette région était considérable.

La mise en exploitation du gisement a été officiellement lancée en 2008, avec pour objectif la transformation de près de 3 millions de tonnes de minerais bruts en granulés de phosphates. Ce projet ambitieux visait à dynamiser le secteur agricole sénégalais et à renforcer la sécurité alimentaire du pays. Pour le président Wade, les phosphates de Matam représentaient une ressource stratégique susceptible de transformer la région et le Sénégal dans son ensemble.

Cependant, depuis l’arrivée de la Société minière de la vallée du fleuve (SOMIVA) en 2014, les tensions se sont intensifiées. Cette société, composée d’un consortium d’entreprises étrangères, a investi des milliards dans l’exploitation des phosphates de Matam, avec pour objectif de produire plus d’un million de tonnes de phosphate par jour. Cette expansion a entraîné des changements significatifs dans l’occupation de l’espace, notamment pour les agriculteurs et les éleveurs des zones concernées.

Les populations riveraines, notamment dans les communes de Ndendori, Ounaré et Orkadiéré, dénoncent la perte de leurs terres et de leurs moyens de subsistance traditionnels. Elles réclament une indemnisation conséquente en compensation des pertes économiques subies. Ces revendications sont soutenues par plusieurs regroupements de défense des intérêts des populations, qui appellent également à prendre en compte des préoccupations environnementales, sanitaires et sociales.

Face à cette situation complexe, le gouvernement sénégalais et les autorités locales sont interpellés pour trouver une solution équilibrée qui garantisse à la fois le développement économique de la région et le respect des droits et des intérêts des populations locales.

Extension de l’exemption de visa entre la Chine et la France : Renforcement des liens touristiques et économiques

Lors de sa récente visite en France, le président chinois Xi Jinping a fait une annonce significative concernant les voyages entre la Chine et la France. Il a déclaré l’extension de l’exemption de visa pour les ressortissants français souhaitant se rendre en Chine. Cette mesure permet désormais des séjours de moins de 15 jours sans visa et est prolongée jusqu’à la fin de l’année 2025. Cette décision renforce l’engagement bilatéral en faveur du tourisme et des échanges économiques dans le contexte post-pandémique.

L’annonce a été faite au palais de l’Élysée en présence du président français Emmanuel Macron, symbolisant ainsi l’importance de cette mesure pour les relations entre les deux pays. Xi Jinping a souligné que cette facilitation vise à encourager le tourisme et à renforcer les liens entre les peuples chinois et français. En réponse, la France s’est engagée à simplifier la délivrance des visas pour les visiteurs chinois, promettant une procédure plus souple pour les voyages d’affaires et touristiques.

Cette extension de l’exemption de visa n’est pas seulement bénéfique pour les touristes français, mais s’inscrit également dans une stratégie plus large de relance du secteur touristique chinois, durement touché par la pandémie de Covid-19. La Chine étend cette politique à 12 pays au total, dans le but de stimuler le tourisme international et de favoriser les échanges culturels et économiques.

En parallèle, les autorités françaises ont exprimé leur volonté de dynamiser les partenariats économiques avec la Chine, en mettant notamment l’accent sur les échanges culturels et professionnels. Cette démarche s’inscrit dans une vision de coopération et de développement mutuel entre les deux nations, renforçant ainsi les liens historiques et diplomatiques qui les unissent.

Guy Marius Sagna dépose 41 initiatives parlementaires pour adresser les problèmes sociaux et économiques au Sénégal

Le député sénégalais Guy Marius Sagna a récemment fait parler de lui en déposant pas moins de 41 initiatives parlementaires devant le gouvernement du Sénégal. Ces propositions couvrent une vaste gamme de problèmes cruciaux qui nécessitent une attention urgente. Parmi les sujets abordés, on retrouve des questions vitales touchant à la justice sociale, aux droits des travailleurs, à la santé publique, à l’environnement, et bien d’autres encore.

Dans un post récent, Guy Marius Sagna a mis en lumière des situations préoccupantes qui exigent des réponses concrètes de la part des autorités. Parmi ces préoccupations figurent les retards de salaire dans plusieurs secteurs, les licenciements de travailleuses en congé de maternité, les conditions de travail précaires, les pénuries d’eau dans certaines régions, les injustices salariales, les questions de sécurité aéroportuaire, et les scandales alimentaires, pour n’en nommer que quelques-uns.

Parmi les points saillants de ses initiatives figurent la demande d’explications aux représentants de grandes entreprises telles que Nestlé et TOTAL sur des questions de licenciement et de conditions de travail, ainsi que des appels à des mesures urgentes pour résoudre les retards de salaire, les injustices salariales et les pénuries d’eau.

Les initiatives de Guy Marius Sagna reflètent une profonde préoccupation pour le bien-être des citoyens sénégalais et appellent à des actions immédiates pour résoudre les problèmes sociaux et économiques auxquels le pays est confronté. Son engagement envers la défense des droits des travailleurs, la justice sociale et la transparence dans la gouvernance est louable et mérite une attention sérieuse de la part des autorités. En déposant ces initiatives, Guy Marius Sagna affirme son engagement envers la responsabilité et le progrès au Sénégal.

Le Sénégal accueille une délégation du FMI pour des discussions économiques cruciales

Le gouvernement sénégalais s’apprête à recevoir une délégation du Fonds monétaire international (FMI) pour une série de discussions visant à examiner les orientations économiques et financières du pays. Cette visite fait suite à des échanges préliminaires à Washington entre les ministres des Finances et du Budget, Cheikh Diba, de l’Économie et du Plan, Abdourahmane Sarr, ainsi que le Secrétaire général du gouvernement sénégalais, Ahmadou Al Aminou Lô.

La délégation du FMI, attendue à Dakar à partir du vendredi 26 avril pour une semaine, aura pour objectif d’approfondir les discussions déjà amorcées et d’évaluer la situation économique et financière du pays pour le trimestre en cours. Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident du FMI à Dakar, souligne l’importance de cette mission en déclarant : “Nous n’avons pas encore pu aller au fond des choses. La mission qui arrive va permettre de visiter les services, de faire en quelque sorte l’état des lieux et ainsi évaluer la gestion du trimestre de l’année en cours, avant que nous ne puissions faire des projections macroéconomiques.”

Au cours de leur séjour, les membres de la délégation du FMI sont prévus pour rencontrer le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Parmi les sujets de discussion figureront la revue du programme 2023-2026, convenu entre l’ancien régime et le FMI, qui prévoyait un décaissement total de 1150 milliards de F CFA.

Cependant, une question clé demeure : le nouveau régime sénégalais acceptera-t-il de poursuivre ce programme ? LeQuotidien, qui rapporte ces informations, se demande si le gouvernement actuel continuera sur la voie tracée par son prédécesseur en matière de coopération avec le FMI.

Si une décision positive est prise, une autre mission du FMI est prévue début juin à Dakar pour poursuivre les discussions. En revanche, si le nouveau régime décide de suspendre la coopération, de nouvelles négociations pourraient être engagées.

Ces discussions revêtent une importance capitale pour l’avenir économique du Sénégal et pour les relations entre le pays et le FMI. L’issue des rencontres entre la délégation du FMI et les autorités sénégalaises aura un impact significatif sur les politiques économiques et financières du pays dans les années à venir.

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