11eme édition Revue sectorielle/PAQUET-EF: le ministre engage la responsabilité des acteurs insti…

La 11ème édition de la revue sectorielle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation / formation PAQUET-EF, ce jeudi, a été un prétexte poir l’État pour annoncer la généralisation de l’anglais dès l’élémentaire ainsi que de l’intégration pragmatique et continue des “daara” dans notre système éducatif.

11eme édition Revue sectorielle/PAQUET-EF : Face aux défis la société civile fait appel au “JUBANTI “

La 11ème édition de la revue sectorielle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation / formation PAQUET-EF, ce jeudi, a été l’occasion pour la Société civile de prôner l’application du Jubanti à tous les secteurs.

11eme édition Revue sectorielle/PAQUET-EF : Cheikh Camara (UAL) liste les Couacs du secteurs.

Ce jeudi, la 11ème édition de la revue sectorielle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation / formation PAQUET-EF a été tenue au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio. Lors de cette réunion, Cheikh Camara a examiné les défis rencontrés dans le secteur éducatif, en présence des principaux acteurs tels que le ministère de l’Éducation nationale, les parents d’élèves, les syndicalistes et les représentants de la société civile.

Rencontre avec les Syndicats d’Enseignants : Le Ministre Moustapha Mamba Guirassy répond à une vieille doléance en remettant plus de 5000 arrêtés et décisions de nominations

Le jeudi 30 mai 2024, le Ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a marqué un tournant décisif pour les enseignants en répondant à une vieille doléance lors d’une rencontre avec les syndicats des enseignants, le G7. Lors de cette réunion, il a procédé à la remise symbolique de 5130 arrêtés et décisions de nominations, apurant ainsi les instances administratives en souffrance depuis des années.

Cette rencontre, axée sur la régularisation des dossiers administratifs des enseignants, a permis de distribuer 23 arrêtés d’admission aux examens professionnels CEAP et CAP à 4030 bénéficiaires, ainsi que 30 décisions de nominations à des postes de responsabilité pour 1000 enseignants. Ces postes incluent des proviseurs, censeurs, surveillants généraux, intendants, directeurs d’écoles, maîtres d’applications, etc. En outre, 3 actes de régularisation d’indemnités compensatoires de surcharge horaire ont été délivrés à 100 chargés de cours.

Ces documents administratifs, longtemps réclamés par les enseignants, sont essentiels pour la progression de leurs carrières. Ils permettent non seulement leur intégration dans la fonction publique mais aussi l’obtention des indemnités liées à leurs responsabilités. Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre des directives du Conseil interministériel concernant la préparation des examens et concours pour l’année 2023/2024, et elle concrétise un engagement pris par le ministre lors de sa réunion de prise de contact avec les syndicats à Diamniadio.

La remise de ces documents a été accueillie avec enthousiasme par les secrétaires généraux des syndicats. Ils ont chaleureusement salué cette avancée significative, la qualifiant de « bouffée d’oxygène » pour les acteurs du système éducatif. « Ensemble, nous bâtissons un système éducatif plus juste et plus transparent, où les attentes de chacun sont prises en compte », a déclaré le ministre Guirassy.

Le ministre a également proposé une approche inclusive et participative en suggérant d’institutionnaliser une rencontre bimensuelle entre le ministère et les syndicats. Il a proposé l’organisation d’un séminaire pour discuter des principales revendications syndicales, telles que la question des décisionnaires, la catégorisation des lycées, la formation initiale et continue des enseignants, le recrutement d’inspecteurs, et la mise en place d’un guichet unique en attendant la digitalisation complète des procédures.

Cette rencontre marque un nouveau départ pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants au Sénégal. Les initiatives du ministre Guirassy visent à bâtir un système éducatif plus équitable et transparent, en répondant efficacement aux besoins et attentes des enseignants. Les secrétaires généraux du G7 ont exprimé leur satisfaction face à ce pragmatisme qui, selon eux, « a fait voir le bout du tunnel à des milliers d’enseignants ».

Avec cette action, Moustapha Mamba Guirassy renforce son engagement envers l’éducation et ouvre la voie à une coopération plus étroite et productive entre le ministère et les syndicats pour le bien-être des enseignants et la qualité de l’éducation au Sénégal.

MEN/Syndicat d’enseignants : Guirassy organise un séminaire pour la réconciliation avec les enseignants

Ce jeudi 30 mai 2024, Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, a dirigé une réunion avec les syndicats des enseignants, le G7, pour la cérémonie de remise symbolique des arrêtés d’admission aux examens professionnels CEAP et CAP, ainsi que des décisions de nomination aux postes de responsabilité.

Le Dakarois Quotidien N°184 – du 25 ET 26/05/2024

🔴 ÉNIÈME SAISIE RECORD : LES DOUANES INTERCEPTENT 264 KILOS DE COCAÏNE
🔴 FORUM MONDIAL DE L’ÉDUCATION : MOUSTAPHA GUIRASSY MISE SUR UNE POLITIQUE ÉDUCATIVE ÉMANCIPATRICE

🔴 Éliminatoires Mondial 2026 : 26 Lions prêts à rugir pour affronter la RD Congo et la Mauritanie
🔴 Judo, Mondiaux d’Abu Dhabi : Mbagnick et Monica sortis d’entrée

Kaolack/ Éducation : L’école élémentaire publique Elhadji Ibrahima Seydou est dans un état de délabrement total.

Au cœur du quartier des Abattoirs Ndangane à Kaolack, l’École Élémentaire Elhadji Ibrahima Seydou Ndao, autrefois symbole de l’éducation et de la formation des futurs cadres de la société, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement alarmant. Les parents d’élèves, les responsables locaux et la communauté tout entière expriment leur profonde préoccupation face à la détérioration de cet établissement public, confronté à de multiples problèmes structurels.

Les témoignages des membres de la communauté sont unanimes : l’école Elhadji Ibrahima Seydou Ndao est dans un état de décrépitude avancée. Les toitures présentent des défaillances majeures, les murs de clôture sont presque inexistants et les salles de classe sont gravement endommagées. Ousmane Traoré, membre du comité de gestion de l’école, exprime son désarroi face à cette situation déplorable, soulignant que l’établissement a été négligé pendant des années, sans aucune action entreprise pour sa réhabilitation.

Devant l’urgence de la situation, la communauté lance un appel pressant aux autorités compétentes, en particulier aux responsables municipaux, pour intervenir rapidement et mettre en œuvre un plan de réhabilitation de l’école Elhadji Ibrahima Seydou Ndao. Arouna Faye, représentant des jeunes du quartier, insiste sur l’importance vitale de fournir des locaux décents aux élèves, garantissant ainsi un environnement propice à l’apprentissage et au développement.

La réhabilitation de l’école Elhadji Ibrahima Seydou Ndao revêt une importance capitale pour l’avenir de la jeunesse de Kaolack. En assurant un accès à une éducation de qualité dans des infrastructures adéquates, les autorités locales peuvent contribuer de manière significative à l’épanouissement des enfants et à leur succès futur. Il est impératif d’agir rapidement pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage et que les élèves ne soient privés des conditions nécessaires à leur réussite scolaire.

L’école Elhadji Ibrahima Seydou Ndao est bien plus qu’un simple établissement d’enseignement ; c’est un symbole de l’engagement envers l’éducation et l’avenir de la jeunesse. En investissant dans sa réhabilitation, les autorités locales peuvent envoyer un message fort sur leur engagement envers l’éducation et le bien-être des générations futures. Il est temps d’agir pour redonner à cette école son lustre d’antan et offrir aux enfants de Kaolack les meilleures chances de réussite dans la vie.

Mariama Massaly,correspondante à Kaolack.

Perturbation de l’Année Scolaire : Mise en garde du Ministère de l’Éducation Nationale contre les débrayages non Scolaires

Le Ministère de l’Éducation Nationale (MEN) a pris une position ferme face aux récentes perturbations du système éducatif, attribuées à des débrayages non liés à des raisons scolaires. Dans une note rendue publique, le MEN a dénoncé les actions de certains syndicats d’enseignants affiliés au “Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement”, les accusant d’appeler à des débrayages pour des motifs non professionnels.

Ces perturbations, selon le MEN, compromettent le déroulement du calendrier scolaire et menacent le droit à l’éducation des élèves. Le ministère a rappelé que bien que le droit de grève soit reconnu par la Constitution, il doit être exercé dans le respect des lois en vigueur. Toute cessation de travail en violation de ces dispositions peut entraîner des sanctions disciplinaires.

Le MEN a souligné que les débrayages motivés par des considérations politiques, plutôt que professionnelles, sont également passibles de sanctions. Le gouvernement, affirme la note, prendra les mesures nécessaires pour assurer le respect de la réglementation et la continuité des enseignements.

Cependant, le ministère a tenu à saluer l’attitude responsable de la majorité des enseignants, qui continuent à travailler pour l’amélioration du système éducatif. Il a réaffirmé son engagement à fournir une éducation de qualité et à garantir le bien-être et la sécurité des élèves dans les écoles.

Cette déclaration du MEN intervient dans un contexte où le système éducatif est déjà fragilisé par la pandémie et d’autres défis. Elle souligne l’importance de préserver la stabilité et la continuité de l’enseignement pour le bien-être des élèves et le développement de la société dans son ensemble.

Situation politique : Fermeture des écoles à Kolda suite à une manifestation des élèves

Ce samedi, les rues habituellement animées de Kolda étaient plutôt calmes, alors que les écoles de la commune étaient fermées. La raison ? Une manifestation orchestrée par les élèves en réponse au report de l’élection présidentielle prévue le 25 février.

Dès les premières heures de la matinée, les élèves des collèges et lycées du secteur public ont délaissé les bancs de l’école pour exprimer leur mécontentement. Les écoles privées n’ont pas été épargnées, les élèves ayant également délogé leurs camarades de ces établissements.

Cette action a eu pour conséquence la paralysie totale des activités éducatives dans la commune de Kolda. Les professeurs étaient présents, prêts à enseigner, mais leurs salles de classe restaient étrangement vides.

Cette manifestation survient dans un contexte tendu, marqué par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre lors de la journée précédente. Les élèves semblent déterminés à faire entendre leur voix et à exprimer leur frustration face au report de l’élection présidentielle.

La population de Kolda observe avec attention l’évolution de cette situation, alors que les tensions politiques continuent de peser sur la région.

Université de Ziguinchor : Solidarité et mobilisation après le décès d’un étudiant à l’UGB

La coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) exprime sa solidarité envers leurs camarades de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, suite au décès tragique de Alpha Yéro Tounkara dans cette institution, le vendredi 9 février.

Dans un communiqué, les étudiants de Ziguinchor condamnent fermement ce qu’ils qualifient d'”acte ignoble”. La perte d’un camarade étudiant a profondément choqué la communauté universitaire de Ziguinchor, qui se joint à la mobilisation nationale pour demander justice et transparence concernant les circonstances de cette tragédie.

Afin de rendre hommage à la mémoire de leur camarade décédé et de protester contre cette violence, la coordination des étudiants de l’UASZ a décidé de décréter “24 heures de journée morte” ce samedi. Dans le communiqué signé par la coordonnatrice de la CE-UASZ, Adèle Diatta, les étudiants sont appelés à boycotter toutes les activités pédagogiques et à ne pas participer à des activités festives pendant cette journée.

Cette décision vise à exprimer la profonde tristesse et l’indignation des étudiants de Ziguinchor face à cette perte tragique, tout en soulignant leur solidarité avec leurs camarades de l’UGB et leur demande de justice pour Alpha Yéro Tounkara.

Cette mobilisation témoigne de la solidarité et de l’unité au sein de la communauté estudiantine sénégalaise, qui réclame des mesures concrètes pour assurer la sécurité et le bien-être des étudiants sur les campus universitaires à travers le pays.

Crise dans l’Enseignement Supérieur Privé : L’Université Hollywood “SunTech3 Education” menace de fermer ses portes

L’Université Hollywood “SunTech3 Education” fait face à une crise financière majeure, menaçant de fermer ses portes à la fin du mois de janvier 2024. L’établissement réclame une dette de plus de 130 millions de Francs CFA de la part de l’État du Sénégal, liée au programme d’orientation des étudiants dans le privé.

Dans un point de presse, le chargé de la communication de l’Université, Ibrahima Khalil Dieng, a souligné que cette dette remonte à 2020, concernant les bacheliers d’État de la cohorte 2018 en BTS de la formation professionnelle. L’établissement a signé un contrat avec l’État pour orienter ces étudiants, mais le non-paiement de la dette menace maintenant le bon fonctionnement de l’université.

La coordinatrice de l’université, Mme Néné Ndao, a insisté sur l’importance de l’enseignement supérieur technique, en particulier dans la formation professionnelle, où l’Université Hollywood “SunTech3 Education” est leader. Elle a rappelé que l’établissement est le seul privé agréé par l’État et habilité par l’ANAQ-SUP à délivrer une Licence Audiovisuelle et en Graphisme, ainsi que le seul à avoir validé trois BTS d’État.

Face à cette situation, l’Université a solennellement appelé le président Macky Sall à intervenir pour résoudre ce différend financier. Les représentants de l’établissement ont averti qu’en l’absence d’une résolution rapide, ils seraient contraints de fermer leurs portes d’ici la fin du mois de janvier.

L’Université Hollywood “SunTech3 Education” a souligné son engagement envers l’enseignement supérieur au Sénégal, ayant délivré plus de 239 attestations à des jeunes africains. Les représentants ont également invité le président Macky Sall à visiter l’établissement et à procéder à son inauguration officielle.

M. Coly/ Ledakarois

Évolution éducative : Macky Sall souligne la croissance du réseau universitaire sénégalais

Le Président sénégalais, Macky Sall, a mis en évidence la transformation significative du paysage éducatif depuis l’indépendance jusqu’à 2012, soulignant une expansion marquée du réseau universitaire sénégalais.

Dans son discours récent, le chef d’État a rappelé qu’entre l’indépendance en 1960 et 2012, soit sur une période de 52 ans, le Sénégal comptait seulement deux universités, à savoir Cheikh Anta Diop et Gaston Berger. Trois Centres universitaires régionaux (CUR) à Bambèye, Thiès et Ziguinchor complétaient le paysage éducatif à cette époque.

Cette remarque met en évidence l’ampleur des changements intervenus dans le secteur de l’enseignement supérieur au cours de ces années. La croissance du nombre d’élèves d’institutions éducatives reflète l’engagement envers le développement de l’éducation supérieure et l’expansion de l’accès à cette étape cruciale du parcours éducatif.

L’ajout d’universités et de centres universitaires régionaux témoigne de la vision stratégique pour diversifier et étendre les opportunités d’éducation supérieure à travers le pays. Cette expansion s’aligne sur l’objectif plus large de doter le Sénégal d’une main-d’œuvre qualifiée et compétente, essentielle pour la croissance économique et le développement national.

Les étapes franchies depuis 2012 illustrent la volonté politique de renforcer le secteur éducatif. Les investissements dans de nouvelles infrastructures et la diversification des programmes académiques ont ouvert des horizons éducatifs plus vastes pour la jeunesse sénégalaise.

Alors que le pays continue son engagement en faveur de l’éducation, l’évolution du réseau universitaire reflète la détermination à offrir des opportunités éducatives élargies, contribuant ainsi à la formation de citoyens compétents et au progrès national.

Engagement pour l’éducation : Macky Sall appelle à des années scolaires stables et studieuses

Le Président sénégalais, Macky Sall, a souligné son engagement envers l’amélioration du système éducatif du pays, affirmant que les efforts déployés doivent conduire à des années scolaires et universitaires plus stables et propices à l’apprentissage.

D’après le chef d’État, “pour tous ces efforts, parmi bien d’autres au bénéfice de notre système éducatif, nos enfants méritent des années scolaires et universitaires plus stables et plus studieuses. Il y va de leur avenir et de celui de la nation.” Cette déclaration met en lumière l’importance cruciale de l’éducation pour le développement durable du Sénégal.

Les réformes entreprises pour renforcer le système éducatif sénégalais reflètent la volonté de créer un environnement d’apprentissage plus propice et stable. Macky Sall met l’accent sur l’importance d’une éducation de qualité pour assurer le futur des jeunes générations et contribuer à la prospérité nationale.

Cet appel à des années scolaires et universitaires plus stables met en avant la vision du président pour une éducation qui prépare les jeunes à relever les défis du monde moderne. Il encourage également la stabilité dans le calendrier académique, favorisant ainsi un environnement propice à la concentration et à l’épanouissement intellectuel.

L’engagement en faveur de l’éducation est une pierre angulaire du développement national, et Macky Sall rappelle que les réformes entreprises ont pour objectif d’offrir aux jeunes Sénégalais les outils nécessaires pour construire un avenir prospère.

Alors que le Sénégal poursuit ses efforts en matière d’éducation, les aspirations du président visent à élever le niveau éducatif et à garantir que chaque enfant ait la possibilité de réaliser son plein potentiel, contribuant ainsi au développement durable du pays.

Le laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop, un des héritages de l’historien panafricain

À l’occasion du centenaire de Cheikh Anta Diop, célébré du 21 au 29 décembre – date de naissance de l’historien et scientifique sénégalais –, le laboratoire Carbone 14 à l’Université Cheikh Anta Diopa a ouvert ses portes au public à Dakar. Que reste-t-il aujourd’hui de l’héritage de Cheikh Anta Diop ?

Les enfants s’agglutinent autour du banc de synthèse du laboratoire Carbone 14 de Cheikh Anta Diop. Fondé par le célèbre scientifique et historien – mais aussi homme politique – en 1966, il s’agit du premier laboratoire africain qui fait de la datation des événements, c’est-à-dire qui analyse des objets comme des coquillages, du bois ou des ossements afin de connaître leur âge. Ces travaux ont permis de revoir et de réhabiliter l’histoire de l’Afrique, berceau de l’humanité.

Les enfants observent avec fascination les tubes de verre et fioles où passait le gaz produit par la combustion des objets issus de fouilles archéologiques qui étaient ensuite analysés, afin de quantifier le carbone 14 qu’ils contenaient.

Alpha Omar Diallo est ingénieur, il s’occupe de la visite du laboratoire transformé en musée : « On peut prendre l’exemple du bois, du charbon de bois, des ossements et ainsi de suite, explique-t-il aux enfants. On essaye de connaître la quantité de carbone qu’il y a dans l’élément, depuis sa mort. Mais une fois que l’individu meurt, sa quantité de carbone commence à diminuer. Tous les 5 730, la quantité initiale se divise par deux. Ça peut aller jusqu’à 50 000 ans. À partir de là, il est difficile de détecter le carbone, car il aura complètement disparu. »

Une « force de proposition » sur les questions environnementales 

Cheikh Anta Diop est le premier à utiliser cette technique en Afrique. Et ces résultats lui permettront de réécrire et de s’approprier l’histoire du continent. Nouhou Diaby est le directeur par intérim du laboratoire : « La création de ce laboratoire, qui était le premier en Afrique, a beaucoup contribué à la datation et à la confirmation que l’Afrique est le berceau de l’humanité, explique-t-il. Il a conforté l’idée que les premiers hommes et les premières civilisations étaient nés en Afrique. C’est grâce à ces travaux que cela a pu être mis en évidence. »

Dans une salle fermée à double tour, une autre machine plus petite et moderne est utilisée par les chercheurs. Aujourd’hui, le laboratoire s’intéresse aussi aux questions environnementales, comme à la quantification de la pollution dans la ville de Dakar ou dans les eaux souterraines de la capitale. Ceci, toujours en utilisant la même technique au carbone 14. « La moule ou les poissons incorporent beaucoup de pollution, décrit l’ingénieur Alpha Omar Diallo. Nous, à travers ces différents animaux aquatiques, on peut déterminer la quantité de pollution dans l’eau. Cela aide à la prise de décision : ce qui nous intéresse, c’est d’éclairer la lanterne des décideurs, être une force de proposition sur plusieurs thématiques comme la pollution atmosphérique, la pollution des eaux, la pureté de certains produits… »

Mis à l’arrêt à la mort de Cheikh Anta Diop en 1986, le laboratoire Carbone 14 a repris du service au début des années 2000.

RFI

EDUCATION : Semaine russe des mathématiques,de la physique et de l’informatique au Sénégal

Durant la semaine du 20 au 25 novembre 2023, des cours de mathématiques, de
physique et d’informatique destinés aux lycéens sénégalais étudiant le russe se sont déroulés
dans les principaux lycées de Dakar, Thiès et Bambey. Le programme de formation a été dispensé par des enseignants de l’Université électrotechnique d’État de Saint-Pétersbourg
(LETI).

Les cours, menés avec la participation active des professeurs de russe sénégalais,
comprenaient non seulement des conférences, des exercices, des recherches scientifiques et des
textes, mais aussi une communication active avec les écoliers.
Au total, plus de 40 cours ont été dispensés pendant six jours, auxquels ont participé 365
lycéens.
Les enseignants universitaires expérimentés du LETI avaient pour mission de susciter
l’intérêt des adolescents sénégalais pour des disciplines qui constituent la base de professions
aussi prometteuses que celles de concepteur de systèmes techniques complexes, d’ingénieur
électricien ou de concepteur-programmeur. Ces professions seront sans aucun doute nécessaires
à la nouvelle économie sénégalaise et ces spécialités peuvent être obtenues dans les universités
techniques de Russie.
Le principal obstacle à la formation supérieure des ingénieurs en Russie est la langue,
même pour les lycéens sénégalais qui étudient le russe. La langue scientifique et technologique
russe n’est pas encore enseignée dans les lycées sénégalais, et les écoliers participant au
programme de la Semaine ont fait la première expérience d’apprentissage actif de matériel
scientifique en russe.
La transmission magistrale de connaissances scientifiques et techniques à des
adolescents, qu’ils soient sénégalais ou russes, ne peut être efficace. C’est pourquoi, dans les
classes, toutes les explications théoriques étaient nécessairement accompagnées d’expériences
communes, de quêtes et de résolutions collectives de problèmes.
En cours de mathématiques, les élèves ont créé de manière autonome des figures
topologiques complexes. L’étape suivante est la création d’objets virtuels.
Les cours d’informatique ont éveillé l’intérêt pour le travail dans l’espace virtuel. Pendant
ces cours, les enfants ont également dû se mesurer à l’intelligence artificielle pour résoudre des
problèmes. Les écoliers ont gagné !
Pavel Baranov, professeur associé au département de télévision et d’ingénierie vidéo de
l’université électrotechnique d’État LETI de Saint-Pétersbourg, enseignant en informatique dans
le cadre du programme : “Les écoliers sont formidables ! Il est très inhabituel d’être applaudi
pendant les cours. Le Sénégal est un pays chaleureux, non seulement en termes de climat,
mais les gens ici sont très chaleureux et ouverts”
La physique est un vaste champ de connaissances théoriques, mais les élèves sénégalais
ont réussi à appliquer des forces électromagnétiques invisibles pour créer une boussole. Les lois
de la thermodynamique, testées dans des expériences avec des objets simples, ont montré que
l’expérience ancienne des personnes vivant dans des climats difficiles peut inspirer les futurs
ingénieurs sénégalais pour créer les maisons et les villes de l’avenir.
Daniil Safronov, professeur associé au département de mesure laser et de systèmes de
navigation du LETI SPbGETU, enseignant de physique dans le cadre du programme : “Pendant
les cours sur l’électricité et le magnétisme, les écoliers ont été très attentifs et ont manifesté un
grand intérêt. La barrière de la langue a été atténuée par les professeurs sénégalo-russes qui
nous accompagnaient. Je leur en suis très reconnaissant ! Seuls de tels projets peuvent
renforcer les liens internationaux. Une chose est l’enseignement en ligne avec des cours
magistraux sans la participation en direct des gens, une autre est le contact direct avec les
étudiants, où, en plus des cours, nous communiquons, ils nous posent des questions sur notre
culture, et nous nous intéressons à leur vie. Ce type d’interaction permet de mieux
appréhender les possibilités, y compris celle de suivre un enseignement non seulement dans
un autre pays, mais aussi sur un autre continent”.
Anastasia Minina, vice-rectrice chargée des activités internationales de l’institut LETI
SPbGETU. “La Semaine russe des mathématiques, de la physique et de l’informatique
organisée par le LETI, en collaboration avec l’agence russe Rossotrudnichestvo, est devenue

pour nous une nouvelle étape dans l’établissement de relations constructives entre la
Fédération de Russie et le Sénégal dans le domaine de l’enseignement des sciences et de la
technologie. Outre l’expérience acquise, les résultats du travail conjoint des spécialistes
russes et des enseignants sénégalais de langue russe sont devenus du matériel pédagogique et
méthodologique qui pourra être utilisé pour préparer les écoliers sénégalais à maîtriser la
langue russe de la science et de la technologie, ainsi que du matériel en physique, en
mathématiques et en informatique. Nous attendons les enfants sénégalais en Russie, j’espère
vraiment qu’ils choisiront nos universités pour la suite de leurs études !»
Fondée en 1886, la Première université électrotechnique a diplômé son premier étudiant
sénégalais en 1976. Aujourd’hui, dans le cadre du projet Engineering Training for Africa,
SPbGETU LETI propose des formations en ligne en mathématiques, physique et informatique,
ainsi que des cours de russe pour un public francophone. En 2023, pour la première fois, le LETI
a accepté un groupe de candidats sénégalais au département préparatoire à temps plein.
L’équipe du projet espère que l’un des résultats du programme sera un plus grand nombre
d’étudiants, de maîtres et de jeunes scientifiques sénégalais recevant une formation en Russie.
Toutes les conditions sont réunies pour cela : des contacts directs établis avec les écoles
sénégalaises, l’Association des professeurs de langue russe et l’Association des diplômés des
universités russes et, peut-être plus important encore, l’énorme potentiel créatif et intellectuel des
étudiants sénégalais, qui peut être exploité dans le cadre de futurs programmes et projets
éducatifs conjoints.
Le projet “Semaine russe des mathématiques, de la physique et de l’informatique” a été
mis en œuvre avec le soutien de l’agence d’État Rossotrudnichestvo de la Fédération de Russie et
du ministère sénégalais de l’éducation publique.
La mise en œuvre du programme éducatif a bénéficié de l’aide active:
L’Ambassade de Russie au Sénégal et personnellement le second consul Diana Klepatskaya
l’Association des professeurs de langue russe et personnellement Mr Ngor Sarr, Mr Amade Sega
Diop, Mr Ibrahima Sane,
l’Association des diplômés universitaires russes en République du Sénégal et personnellement
Mr Mamadou Diagne ,Mr Demba BA, Mr Ngor Sarr , Mr Mamadou Ibra Kane ainsi que les
proviseurs : Mme Fatimata Sow Sarr (Lycée Kennedy), Mr. Thomas D. Kamara (Lycée
Thiaroye), Mr. Daouda Fall (Lycée Malick Sy) et Mr Ibou Ngom (Lycée Bambey Serere).

Dakartimes

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