Suppression du Cese et du Hcct : Une Réforme Radical pour une Meilleure Efficacité des Finances Publiques

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a convoqué une session extraordinaire du Parlement pour examiner un projet de loi majeur portant sur la suppression du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Cette initiative, qui fait suite à la dissolution récente de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt), s’inscrit dans une démarche visant à réorganiser les dépenses publiques pour une gouvernance plus efficace.

Selon les estimations de la présidence, la suppression de ces deux institutions pourrait permettre au gouvernement d’économiser plus de 77 milliards de francs CFA durant un mandat présidentiel. Le budget annuel du Cese est actuellement fixé à environ 7,5 milliards de francs CFA, tandis que celui du Hcct s’élève à près de 7,8 milliards de francs CFA. Ces économies budgétaires significatives visent à alléger les charges de l’État et à rediriger ces fonds vers des initiatives plus directement bénéfiques pour le développement national.

Créé par l’ancien président Macky Sall, le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a été institué dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, destiné à renforcer la gouvernance locale. Composé de 150 membres, dont 80 élus locaux et 70 désignés par le président de la République, le Hcct a pour mission de donner des avis sur les politiques de décentralisation, d’aménagement et de développement du territoire. Ce rôle consultatif se concrétise à travers 11 commissions techniques qui préparent des rapports et avis soumis à l’assemblée plénière pour validation.

Quant au Conseil économique, social et environnemental (Cese), son histoire remonte à la loi n°61/52 du 23 juin 1961. Réorganisé en 2012, le Cese réunit 120 conseillers issus de divers secteurs, notamment socioprofessionnels et privés, dotés d’expertises variées. Son rôle est d’évaluer les politiques publiques à caractère économique, social et environnemental, en émettant des avis sur des projets de loi ou en alertant les pouvoirs publics sur les réformes nécessaires. Le Cese s’appuie également sur 10 commissions thématiques, alignées sur les secteurs clés de l’économie nationale.

La suppression de ces institutions marque un tournant significatif dans la manière dont l’État envisage la gouvernance et la décentralisation. Si ces organes étaient initialement conçus pour renforcer la participation citoyenne et l’évaluation des politiques publiques, leur suppression soulève des questions sur l’avenir de ces missions et sur les mécanismes qui les remplaceront. L’argument financier, bien que pertinent, devra être équilibré par une réflexion approfondie sur l’impact de cette réforme sur la qualité de la gouvernance et de la décentralisation au Sénégal.

En somme, cette décision, motivée par des considérations budgétaires, représente un choix stratégique de la part du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, qui devra désormais démontrer que ces suppressions se traduiront effectivement par une gouvernance plus efficiente et par un usage plus optimal des ressources publiques.

Le président Bassirou Diomaye Faye appelle à une plus grande efficacité gouvernementale lors d’un séminaire ministériel

Samedi dernier, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a présidé un séminaire gouvernemental axé sur l’importance des fonctions confiées aux ministres et secrétaires généraux. Dans son discours d’ouverture, le chef de l’État a rappelé aux ministres les piliers fondamentaux de leur mission, exprimant ainsi sa volonté de voir une plus grande efficacité dans l’action gouvernementale.

Le président Faye a souligné que les attentes du peuple sénégalais sont élevées et que le gouvernement s’est engagé à apporter une rupture significative, en initiant une transformation systémique en profondeur. Cette transformation, selon lui, doit débuter par une réforme de la méthode de travail au sein de l’exécutif et, plus spécifiquement, du gouvernement.

À cet égard, le président a exprimé son attente à l’égard du séminaire gouvernemental, visant à doter le nouveau régime des connaissances et des outils nécessaires pour piloter efficacement les départements ministériels qui leur ont été confiés. Il a insisté sur l’importance de diriger, de gérer et de manager avec efficacité et efficience, soulignant l’importance cruciale de la compétence et de la disponibilité dans l’exercice des fonctions gouvernementales.

Les ministres ont également été rappelés aux principes fondamentaux de l’honneur, de la disponibilité, de l’humilité et de la compétence. Ces valeurs, selon le président, sont essentielles pour assurer le succès de la mission gouvernementale et répondre aux attentes du peuple sénégalais.

Ce séminaire ministériel marque ainsi une étape importante dans les efforts du gouvernement pour améliorer son efficacité et répondre aux défis actuels auxquels le pays est confronté. En rappelant ces principes fondamentaux, le président Faye affiche sa détermination à promouvoir une gouvernance responsable et efficace au Sénégal.

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